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  • : Réagir : S'opposer activement à l'action de qqch, résister. La devise issue de la révolution française "Liberté, Egalité, Fraternité" étant de plus en plus mise à mal, ce blog est un moyen pour moi de faire partager mes réactions sur l'actualité politique, sociale, etc.
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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 21:06

Après avoir encaissé près de 27 millions d'euros au titre du CICE ( Crédit impôt et compétitivité emploi),  SANOFI va procéder à plus de 800 suppressions de postes. Pas par manque de travail, mais pour toujours plus de profits, pour les actionnaires. 

 

L'état va t-il exiger le remboursement ? Qu'attendez vous pour agir monsieur Hollande ?

 

 

Sanofi encaisse l'argent public et licencie
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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 07:36

Selon un sondage publié par Atlantico.fr, 79% des français seraient favorables à une prolongation de l'état d'urgence. J'imagine la peur qui peut engendrer le réflexe de dire oui à l'état d'urgence, espérant ainsi être protégé. Est-ce si sûr ? Amnesty international et Human Rights Watch, organisations non gouvernementales internationales dont la mission est de défendre les droits de l'homme, dressent un bilan accablant de l'état d'urgence instauré depuis 2015; elles considèrent que les autorités françaises ont mené dans le cadre de cet état d’urgence des perquisitions et des assignations à résidence de manière discriminatoire.

 

Sur les 3210 perquisitions administratives effectuées depuis le 13 novembre 2015, seules 4, oui quatre, ont été ouvertes pour terrorisme avec 1 mise en examen pour terrorisme.

 

A ceux qui ne se sentent pas concernés, imaginant que c'est toujours pour les autres, je vous invite à lire le résumé sur le site d'Amnesty International (ici) ou directement en téléchargeant le rapport.

 

 

Comme le disait Benjamin Franklin, l'un des Pères fondateurs des États-Unis qui participa à la rédaction de la déclaration d'indépendance, « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux » .

 

 

Etat d'urgence, je ne fais pas partie des français favorables à une prolongation
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4 février 2016 4 04 /02 /février /2016 07:01

On sait depuis l'élection de Hollande en 2012, que ce gouvernement trahit chaque jour davantage les valeurs du peuple de gauche. Quand je dis gauche, je parle de la gauche avec ses valeurs sociales, et non la gauche libérale des Hollande, Valls, Macron et compagnie.

 

Hollande faisait de la baisse du chômage la condition légitime pour pouvoir se représenter en 2017. Hélas, cette courbe n'a fait que croître comme chacun sait. Depuis 2012 et son arrivée au pouvoir, le nombre de chômeurs venu grossir les chiffres de pôle-emploi s'élève à 650 000.

 

Pourtant, durant cette période, les aides successives aux entreprises au travers du CICE notamment se chiffreront fin 2016 à 40 milliards d'euros. Oui vous lisez bien, 40 milliards d'euros pour actuellement 650 000 chômeurs de plus. On pourrait logiquement en déduire que le gouvernement va s'attaquer à ces aides sans contrepartie.

 

Que nenni ! Car que préconise le gouvernement en ce début 2016, une dégressivité des allocations chômages. C'est ni plus ni moins que la proposition du Medef. La double peine pour les salariés virés des entreprises; au chômage, moins indemnisés et moins longtemps ! Un des objectifs du gouvernement semble être d'en faire sortir le maximum des statistiques alors que déjà, un chômeur sur deux ne perçoit pas d'indemnités. Et les entreprises qui ont perçu cette manne de 40 milliards d'argent public sans créer le moindre emploi, le gouvernement va encore leur octroyer des aides ?

 

Ces mesures viendraient s'ajouter à d'autres qui sont dans les tuyaux. Le plafonnement des indemnités prud’homales comme évoqué ici, la réforme des heures supplémentaires pour payer encore moins et par là-même, la remise en cause progressive des 35 heures. A se demander si Hollande et ses sbires ne regrettent pas le temps de l'esclavage. Il y a aussi l'idée du referendum au sein des entreprises qui pourrait prendre le pas sur les accords syndicaux.

 

C'est un pilonnage inacceptable contre les protections sociales, indigne d'un gouvernement majoritairement élu par ceux qui en sont sa cible aujourd'hui. Cette situation n'est pas une fatalité. D'autres choix sont possibles.

 

Mais pour l'instant, Hollande agit comme un pantin dont le Medef tire les ficelles.

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29 janvier 2016 5 29 /01 /janvier /2016 22:46

Le collectif "Nous ne céderons pas ! " qui regroupe de très nombreuses associations et organisations syndicales, appelle à manifester samedi 30 janvier dans de nombreuses villes de France pour dire le refus de la déchéance de nationalité et de la constitutionnalisation de l’état d’urgence.

 

Ces sujets ont entraîné la démission de la garde des Sceaux Christiane Taubira, le jour du début de l'examen à l'Assemblée de ce projet qu'elle contestait. Évoquant les raisons de sa démission, elle a déclaré « Je quitte le gouvernement sur un désaccord politique majeur. Je choisis d'être fidèle à moi-même, à mes engagements, à mes combats, à mon rapport aux autres. »

 

Cette démission a ravi la droite et son extrême qui avaient fait de Christiane Taubira leur cible favorite. C'est une nouvelle preuve, s'il en était besoin, du glissement toujours plus à droite de ce gouvernement qui reprend avec cette déchéance de la nationalité et la volonté de constitutionnalisation de l'état d'urgence les mesures que réclamaient la droite et l'extrême-droite. On comprend pourquoi Christiane Taubira concluait son allocution à la presse par ces quelques mots du poète martiniquais Aimé Césaire : « Nous ne livrerons pas le monde aux assassins d'aubes », appel déjà utilisé par elle dans une tribune dans le Huntington post pour dire que « la démocratie ne peut se découvrir impuissante face à des périls qui la menacent intrinsèquement. Il faut donc descendre dans l'arène, disputer pied à pied, pouce par pouce l'espace de vie commune, faire reculer cette barbarie ricanante, la refouler, occuper le terrain par l'exigence et la convivialité. »

 

On va voir jusqu'où ira l'hypocrisie des élus socialistes. Valls en tête qui hier louait « l'opiniâtreté » de Taubira qui va « manquer » au gouvernement. Quant aux députés socialistes, ils lui ont fait à l'Assemblée une standing-ovation ; si c'était sincère, le meilleur hommage serait dans la continuité de ne pas voter les textes de déchéance de nationalité et de révision de la constitution sur l'état d'urgence avec lesquels elle était en désaccord.

 

 

Quant à nous citoyens, soyons nombreux demain pour dire notre refus de la réforme constitutionnelle et notre exigence de la levée de l’état d’urgence pour la raison suivante : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux » pour reprendre cette citation de Benjamin Franklin.

 

 

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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 13:34
Refusons la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de l’état d’urgence, manifestation à Niort le 30 janvier
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25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 22:41

Les annonces récentes du Président de la République en faveur de l’assouplissement du droit de licenciement, du plafonnement des indemnités de licenciement, de la réduction des indemnisations chômage augurent mal du futur Code du travail. Pourtant celui-ci est bien souvent le seul rempart pour le salarié.

 

Sous prétexte de lisibilité et de souplesse pour les entreprises, le gouvernement veut en effet remplacer les actuels articles du Code du travail par des “principes essentiels” auxquels les employeurs pourront déroger en cas d’accords majoritaires ainsi que les parlementaires par la loi.

 

Il est vrai qu'au vu du nombre de chômeurs qui n'a jamais été aussi élevé, on se doute bien des difficultés des entreprises à licencier. Souvent les salariés luttent pour empêcher ces licenciements, et il se trouve même un premier ministre pour les traiter parfois de voyous.

 

Par contre, on ne l'a pas entendu à propos de Denis Olivennes, directeur général d'Europe 1 et président de Lagardère Active, et de sa compagne, le mannequin Inès de la Fressange. Dans leur paradis provençal avec un mas construit sans permis, il y avait également un baraquement en bois au fond du jardin pour abriter la « gouvernante » du couple. Cette femme de 55 ans devait assurer toutes les basses besognes, veiller sur les 9 hectares du domaine, entretenir la piscine, faire les courses au supermarché, jouer les taxis pour les rejetons etc. pour un montant légèrement supérieur au SMIC, amputé de 350 euros pour la location de son abri. Mais à l'automne, le couple a décidé de ne plus la payer, puis de la congédier sans motif ni indemnités considérant qu'elle n'était pas salariée mais auto-entrepreneur, statut qu'elle refusait de prendre. La "Cosette" du 21ème siècle a saisi la justice prud’homale pour travail dissimulé et licenciement abusif.

 

On n'a pas entendu nos chantres du libéralisme crier au scandale et traiter ces employeurs de voyous. Peut-être qu'ils les considèrent comme victimes puisque l'ex-salariée les poursuit devant les prud’hommes. A l'instar du Code du travail, les Valls et Macron veulent transformer cette juridiction. A l'avenir, les conseillers prud'homaux pourraient être désignés par les organisations professionnelles et non plus élus directement par les salariés et les employeurs.

 

En préambule de son programme, Hollande disait vouloir permettre à chaque génération de vivre mieux que la précédente. Ça ne se fera pas en diminuant les droits des salariés.

 

Olivennes et Valls dans la cour d'honneur de l'hôtel des Invalides pour l'opéra La Traviata

Olivennes et Valls dans la cour d'honneur de l'hôtel des Invalides pour l'opéra La Traviata

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 09:03

Alors que le gouvernement de F. Hollande a distribué des milliards d'euros d'aide aux entreprises, la courbe du chômage n'a pas été inversée, bien au contraire, puisque l'on dénombre 650 000 chômeurs de plus depuis son arrivée au pouvoir.

 

Du côté du MEDEF, Gattaz avait lancé auprès des entrepreneurs de France une grande mobilisation pour que notre pays retrouve la croissance et l’emploi par la création en 5 ans d’un million d’emplois. Mais les milliards du pacte de responsabilité n'ont sans doute pas suffi. Dans un billet de février 2014, je titrais Gattaz et consorts : Où est le bon temps de l'esclavage ?

 

Les mêmes veulent poursuivre avec les mêmes recettes, même si celles-ci ont échoué. En novembre 2015, Gattaz déclarait « Le CDI est très anxiogène... Nous préconisons que, lorsque nous signons un contrat avec un salarié, on puisse intégrer des clauses de séparation dans le contrat. » Après avoir obtenu des réductions de charges, c'est à présent avant même l'embauche qu'il veut envisager les modalités de se séparer du salarié !!! Gattaz n'ignore pourtant pas que 8 embauches sur 10 se font en CDD ; c'est à dire que la date de séparation est déjà déterminée.

 

Ce que préconise aujourd'hui Hollande, c'est de plafonner les indemnités de licenciement abusif prononcées aux prud’hommes. Qui dit licenciement abusif dit non respect par l'employeur du contrat de travail. C'est la double peine pour le salarié qui non seulement est viré mais verrait ses indemnités réduites. Hollande donne satisfaction aux revendications du Medef puisque Gattaz souhaitait que le plafond des indemnités prononcées aux prud'hommes soit fixé entre 6 et 10 mois de salaires. C'est ça qui va créer de l'emploi ?

 

Mais ce plafonnement ne vaut pas pour les patrons qui eux ne sollicitent pas les prud'hommes. Leurs indemnités sont réglées en famille.

 

N'est-ce pas Chris Viehbacher ancien directeur général de Sanofi, remercié en octobre 2014 avec 4 millions d’euros et qui était le dirigeant le mieux payé du CAC 40 en 2014 avec 8,25 millions d’euros.

 

N'est-ce pas Ben Verwaayen dont le mandat de directeur général de Alcatel-Lucent n'a pas été renouvelé en 2013 pour mauvaises performances et qui est parti avec une retraite chapeau de 4,8 millions d’euros.

 

N'est-ce pas Michel Combes qui a succédé à Ben Verwaayen comme patron d’Alcatel-Lucent. Il n'y est resté que 2 ans et quelques mois et il a touché une prime de départ de 13,7 millions d’euros. Après la polémique que cela a engendré, cette prime aurait été divisée par 2. Mais on ne va pas pleurer sur son sort, il est à présent à la présidence de l’opérateur télécoms Numéricable-SFR, avec un "golden hello", cadeau d'arrivée, d'un montant bien supérieur à celui de sa prime de départ.

 

Et d'autres dans la même lignée tels Philippe Varin ancien président du directoire de PSA parti avec une retraite supplémentaire de 299 000 euros brut par an, ce qui pourrait coûter à Peugeot une quinzaine de millions d’euros, compte tenu de son espérance de vie. Et il est depuis janvier 2015 président du conseil d'administration d'Areva.

 

Il y a aussi Didier Lombard ancien PDG de France-Telecom qui en 2010 est parti avec une retraite chapeau estimée à plus de 350 000 euros par an. La somme totale qu’a provisionnée l’entreprise afin de pouvoir verser cette somme jusqu’au décès du dirigeant serait comprise entre 8 et 10 millions d’euros.

 

« La vie d'un entrepreneur est souvent bien plus dure que celle d'un salarié. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties » voilà les propos tenus il y a quelques jours par Emmanuel Macron ministre de l'économie de Hollande, ancien golden-boy de chez Rothschild. On voit là toute la considération de ce gouvernement pour les salariés.

 

Il y a des coups de pied au cul qui se perdent !

 

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 15:54

L'inversion de la courbe du chômage est une promesse phare de F Hollande depuis 2012 ; je devrais plutôt dire « était » car la fin du quinquennat c'est pour 2017 et malgré les exonérations et cadeaux aux entreprises, l'inversion inlassablement promise n'a pas eu lieu, pire, le nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) n'a jamais cessé d'augmenter. En avril 2014, lors d'un déjeuner avec des salariés de l'entreprise Michelin qu'il visitait, il annonçait même «Si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017, je n'ai, ou aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être réélu». Et lors de l'entretien télévisé du 14 juillet 2015, F Hollance a affirmé que « s'il n'y a pas de baisse du chômage, je l'ai dit plusieurs fois, je ne serai pas candidat [en 2017] ».

 

Au vu de la situation, c'est pour lui une sacrée épine dans le pied. Malgré cela, Valls répète à qui veut l'entendre que Hollande est le candidat naturel de la gauche pour 2017. Il considère que c'est la candidature la plus logique et la plus légitime.

 

Déjà, il devrait retirer « de la gauche » car Hollande n'a plus rien à voir avec la gauche. Et quand à ce qui est de la légitimité, c'est une nouvelle fois manquer à la parole donnée concernant la candidature puisque le chômage n'a fait qu'augmenter.

 

Car réduire le nombre de chômeurs à moins de 3 millions pour le ramener à son niveau de 2012 tient de la mission impossible. Alors la solution pour Hollande et son gouvernement, c'est de faire disparaître les chômeurs des statistiques, d'où le plan annoncé par Hollande aujourd'hui devant le Conseil économique, social et environnemental. Parmi les mesures, mettre 500 000 chômeurs en formation, cela ne fera pas un emploi de plus pour l'instant, mais 500 000 chômeurs de moins dans les chiffres de pôle-emploi.

 

Il a été versé 34 milliards d'euros de CICE aux entreprises pour un résultat nul en terme de créations d'emplois, puisque depuis 2012 le nombre de chômeurs venus grossir les chiffres de pôle-emploi s'élève à 650 000. Et pendant ce temps, 2015 a été une année record de dividendes versés aux actionnaires du CAC40 avec 56 milliards distribués. Cherchez l'anomalie.

 

C'est manifestement la sauvegarde de son emploi qui intéresse Hollande. Comme le dit le député frondeur PS Laurent Baumel, « Entre le libéralisme sans conscience et l'immobilisme sans avenir, François Hollande invente le libéralisme sans résultats. » 

 

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 21:59

Encore une promesse oubliée du candidat Hollande. Vous me direz, ce n'est qu'une de plus tant elles sont nombreuses à être passées à la trappe parmi les 60 engagements qu'il avait pris pour la France lorsqu'il était candidat.

 

Pendant la campagne en 2012, Hollande s'était pourtant engagé à mettre fin aux discriminations dans les contrôles d'identité. Cette discrimination faisait l'objet de son engagement numéro 30. « Je lutterai contre le ‘délit de faciès' dans les contrôles d'identité par une procédure respectueuse des citoyens, et contre toute discrimination à l'embauche et au logement. Je combattrai en permanence le racisme et l'antisémitisme ».

 

Eh bien ce délit de faciès, c'est le traitement de faveur qu'a subi le journaliste Nadir Dendoune. Assis au milieu de tous les autres journalistes, il est le seul à qui un policier est venu lui demander de justifier d’une carte de presse... Voilà le récit qu'en fait sa confrère Marie Barbier, journaliste à l'Huma.

 

Le 12 janvier 2016

 

« Un incident a émaillé lundi matin le procès du policier Damien Saboundjan, jugé jusque vendredi devant la Cour d’assises de Bobigny (Seine Saint Denis) pour avoir abattu, en 2012, Amine Bentounsi d’une balle dans le dos. Dans cette ambiance assez tendue entre la famille de la victime et les forces de l’ordre venus soutenir leur confrère, un policier n’a rien trouvé de mieux que de procéder à un contrôle au faciès au sein même de la salle d’audience…

Il est 9h35 hier matin, le deuxième jour du procès s’ouvre sur le témoignage des experts, lorsqu’un agent s’approche des bancs réservés à la presse. Il s’adresse directement à notre confrère Nadir Dendoune en lui demandant s’il peut justifier d’une carte de presse. Ce Journaliste (notamment pigiste occasionnel pour l’Humanite), écrivain et documentariste couvre ce procès pour le Courrier de l’Atlas. « Je lui ai répondu ‘’Pourquoi vous ne demandez qu’à moi et pas à mes confrères ?’’ », raconte-t-il. Les autres journalistes commencent aussi à poser des questions, mais l’audience se poursuit et l’avocat de la défense, dont le banc se trouve devant celui de la presse, réclame le silence. L’incident s’arrête là.

Il faudra attendre la suspension d’audience, à 12h15, pour avoir une explication. Interrogé, le policier auteur du contrôle assume tout à fait son geste : « C’est le seul journaliste que je ne connaissais pas, les autres sont des habitués de la cour d’assises. » Faux : l’auteure de ces lignes en personne n’a jamais couvert de procès aux assises du tribunal de Bobigny et n’a pas été contrôlée une seule fois depuis hier…

" Ça fait dix ans que je fais ce métier et je suis contrôlé en permanence, regrette Nadir Dendoune. Ça m’est même arrivé une fois alors que je portais la caméra de France 3 ! ". Mais au cœur d’une cour d’assises, c’est une première… »

 

 

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 16:59

Suite au jugement concernant huit syndicalistes de Goodyear, le professeur de droit Emmanuel Dockès s'est dit « Abasourdi » par la décision, « l’incroyable disproportion entre ce qu’ils ont fait et ce qu’ils vont subir », il constate « inquiet, combien les puissants demeurent bien lotis en France quand les faibles sont réprimés ». « Que le parquet maintienne ses accusations alors qu’il n’y a eu aucune agression physique et pas de plaintes interroge sur la répression pénale à l’œuvre qui résonne avec la montée de l’autoritarisme » Pour lui, « d’ordinaire, dans les conflits sociaux, les magistrats prennent en compte le contexte des événements et ne prononcent pas de prison ferme, au pire, du sursis », poursuit le juriste, qui plaide pour « une vraie juridiction du travail ». Selon lui, « nous sommes ici face à des magistrats totalement déconnectés du monde du travail auxquels on demande de juger des conflits sociaux et qui les jugent à la chaîne entre un vol de Mobylette et un trafic de stupéfiants, en les isolant du contexte social dans lequel ils ont lieu». (source Mediapart)

 

Hollande a certainement oublié son passage en octobre 2011 sur le parking de l'usine Goodyear, alors en campagne pour la primaire socialiste, il promettait une loi contre les licenciements boursiers. Il avait déclaré entre autres « Je ne suis pas comme [un] autre [NDLR – il évoquait Sarkozy] qui vient devant les travailleurs et leur promet ce qu’il n’est pas capable de tenir après ». Cela aide aussi à comprendre la colère des salariés qui se battaient pour sauver leur usine.

 

Et 24 heures après ce jugement inique contre les syndicalistes de Goodyear, je découvre qu'une autre cour de justice, la cour d’appel d’Aix-en-Provence, vient aujourd'hui de confirmer la relaxe du sénateur Jean-Noël Guérini (ancien président de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône ) et du député socialiste Jean-David Ciot. Ils étaient poursuivis pour détournement de fonds publics et recel de ce détournement.

 

On peut en conclure qu'il vaut mieux détourner de l'argent public que de se battre pour défendre son usine. 

 

Les puissants demeurent bien traités quand les faibles sont réprimés.

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