Dans le cadre du projet de loi Égalité et citoyenneté, l’Assemblée nationale avait adopté en juillet un article interdisant aux communes qui proposent un service de cantine dans les écoles, de discriminer les enfants « selon leur situation ou celle de leur famille ». La FCPE, principale organisation de parents d'élèves, s'était félicitée de l'adoption de cet amendement dans la loi Égalité et citoyenneté qui crée un véritable droit à la cantine scolaire.
Lors du passage au Sénat mi-septembre, les sénateurs de la commission ont supprimé l'article 47 assurant un droit à la cantine scolaire dans cette loi Égalité et citoyenneté. Ainsi les communes qui avaient pris des mesures d'exclusion pourront continuer.
Quant aux sénateurs, ils pourront continuer à profiter à moindre frais de la cantine du Sénat. Dans un dossier spécial publié en octobre 2015, le magazine Capital s'était intéressé au restaurant du Sénat. Au menu du jour : foie gras mi-cuit entier et une sole des côtes bretonne façon meulière. Montant de la note ? Seulement 16,45 euros.
Comment est-ce possible ? C'est simple, la "cantine" du Sénat qui donne sur les jardins du Palais du Luxembourg est... subventionnée. Chaque année, elle coûte 800 000 euros par an aux contribuables. Quand on sait qu'un sénateur gagne 7 100 euros par mois, sans compter l'indemnité de frais de représentation, on comprend qu'ils maintiennent ce privilège et préfèrent supprimer l'égalité dans le droit à la cantine scolaire pour les enfants.
Eh bien bon appétit Mesdames et Messieurs les Sénateurs, et j'ajouterais, « que la dernière bouchée vous étouffe ! »
J'avais déjà eu l'occasion à plusieurs reprises de dire dans mon blog tout le bien que je pensais de Manuel Valls. (un petit aperçu dans ces billets 17/01/2012, 15/09/2011, 03/01/2011, 30/05/2010) Il faut dire que nombre de ses propos auraient pu être tenus par de précédents ministres de l'Intérieur, de Hortefeux à Guéant.
Et voilà que coup sur coup, deux jeunes scolarisés viennent d'être expulsés. Ah non, Valls a parlé « d'éloignement », comme si cela pouvait atténuer la brutalité de la situation.
Leonarda, cette collégienne rom du Doubs a été « cueillie » lors d'une sortie scolaire sur le parking du collège Lucie Aubrac, tout un symbole. Pourtant, M Valls a déclaré « Ne doutez pas un seul instant que les règles de droit public sont appliquées avec intelligence, discernement, humanité (...) par mes services ».
Quelques jours plus tôt, un lycéen de 19 ans, Khatchik Khachatryan, qui a toute sa famille en France, a été discrètement mis dans un avion vers l’Arménie où il a été interpellé par la police dès son arrivée à Erevan.
Et il y a d'autres situations dramatiques, comme celle de cette mère qui a été enfermée en rétention le 11 octobre à Lesquin, près de Lille, en ayant été séparée de son nourrisson.
Et cela se passe avec un ministre de l'Intérieur socialiste, dans un gouvernement socialiste, avec un président socialiste dont on attend toujours la réaction !
En permettant tout cela, vous déshonorez les valeurs de la République, liberté, égalité, fraternité.
« Une lettre de mission de quatre pages reçue devant ses pairs des mains d'un représentant de l'évêque lors d'une célébration à la cathédrale de Poitiers : C'est dans le plus grand respect des traditions catholiques, que Cécile Dargelos est officiellement depuis une semaine, à la tête du lycée Saint-André et de son institut d'études supérieures (Icssa). » (Nouvelle-République édition Deux-Sèvres du 3 septembre 2013).
En tant que citoyen, les conditions de cette nomination à la tête du lycée privé St André à Niort me font réagir. Bien sûr, on pourra me rétorquer qu'il s'agit d'un établissement privé catholique et que ce procédé de nomination est prévu dans les textes. D'ailleurs j'ai découvert à cette occasion que de nouveaux statuts pour les établissements privés catholiques ont été votés en avril dernier par l'assemblée des évêques (!), renforçant les pouvoirs des prélats sur une structure jugée trop autonome. Le cardinal Vingt-Trois déclarait à ce sujet «Nous n'avons pas fait la réforme des statuts de l'enseignement privé, mais la réforme de l'enseignement catholique. Il est d'abord confessionnel. Il a donc un caractère ecclésial.»
Mais ces établissements ne sont-ils pas dépendant avant tout de l’Éducation Nationale puisqu'ils sont sous contrat d'association avec ce même Ministère.
Je trouve que cette nomination dans le cadre d'une célébration dans une cathédrale est une provocation à l'égard de l'enseignement public. Imaginez la même nomination d'un chef d'établissement d'enseignement dans une mosquée par un immam ! Je crois que ça susciterait un tollé.
Une république digne de ce nom ne peut galvauder l’idéal de laïcité qui lui est constitutive.
À l’image du ministre de l’Intérieur, la nouvelle rectrice de l'académie d'Orléans-Tours met en cause les enfants d’immigrés.
Claude Guéant, sors de ce corps ! Un mois après les propos nauséabonds et erronés du ministre de l’Intérieur sur « les deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés », la nouvelle rectrice de l’académie Orléans-Tours a inauguré sa fonction avec une sortie du même acabit, provoquant un tollé.
Dans un entretien accordé vendredi à la Nouvelle République, Marie Reynier commente les résultats scolaires médiocres de son académie. Le journaliste l’interroge : « Le problème n’est-il pas le niveau de fin de primaire ou encore les classes surchargés ? » Réponse de la rectrice : « Si on enlève des statistiques les enfants issus de l’immigration, nos résultats ne sont pas si mauvais ni si différents de ceux des pays européens. Nous avons beaucoup d’enfants de l’immigration et devons reconnaître notre difficulté à les intégrer. Commençons par combattre l’illettrisme de leurs parents. »
Il faudrait surtout commencer par combattre « l’illettrisme » de ce haut fonctionnaire qui fait porter le chapeau de l’échec scolaire aux enfants « issus » de l’immigration. Un poncif xénophobe et inexact. Selon les statistiques officielles, les enfants de famille immigrée (en clair, deux parents non français) sortent effectivement presque deux fois plus souvent du système éducatif sans qualification (11 % contre 6 % pour les non-immigrés). Mais l’origine géographique ou ethnique n’a rien à voir là-dedans. Pour preuve : à caractéristiques sociales comparables, les enfants d’immigrés obtiennent d’aussi bons résultats et même de meilleurs. Chez les ouvriers et employés, 46 % ont le bac contre 40 % pour les Français d’origine. Ce chiffre monte à 88 % chez les enfants d’immigrés cadres. Statistiquement, le facteur qui fait varier l’échec scolaire est donc l’inégalité sociale. Et non pas l’origine des parents. Une subtilité qui a – faussement – échappé à notre rectrice.
Cet entretien a aussitôt suscité une avalanche de réactions. « Les communistes mettront toute leur énergie à combattre cette idéologie xénophobe qu’exprime maintenant au grand jour le gouvernement Sarkozy », a déclaré le PCF. De son côté, le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, a dénoncé un « cliché haineux qui trace un peu plus profondément le sillon du Front national » et une démarche « qui vise à masquer la réalité de la politique de fermetures de classes, de suppression des aides aux élèves en difficulté (...) ». Le reste de l’interview ne dément pas les sympathies de Marie Reynier pour l’actuel gouvernement : « Je trouve que, globalement, l’éducation nationale est trop maternante et pas assez paternelle pour donner quelques coups de pied au derrière ! » Hier, sentant le vent du boulet, la rectrice s’est fendue d’un communiqué parlant de « désinformation partiale et partisane ». On n’aurait su mieux dire à son propos...
Capture de la pub sur le site du ministère de l'éducation nationale
« L'éducation nationale recrute 17 000 personnes en 2011. Le ministère lance une campagne de communication pour attirer de nouveaux talents. Il est cette année l’un des premiers recruteurs de France ... »
Voilà ce que l’on peut lire sur la pub du site gouvernemental de l’éducation nationale. Une campagne de communication à 1,35 M € HT (normal les caisses sont vides) est faite du 1er au 14 juin sur les radios, et du 1er au 16 juin en presse quotidienne dans les titres suivants : Le Monde, Le Figaro, Le Journal du Dimanche, Libération, Le Parisien/Aujourd’hui en France, Direct Matin, Métro, 20minutes, Le Point, L’Express, Télérama, Le Nouvel Observateur, Challenges, Courrier international, Marianne, L’Equipe magazine, VSD, Paris Match. Ça me rassure de voir que le seul quotidien véritablement de gauche, je parle de L’Humanité, n’y soit pas ; normal il lutte contre les suppressions de postes organisés par ce gouvernement.
C’est vraiment une campagne de communication car 33.000 fonctionnaires partent à la retraite dans l’année, 16.000 ne sont pas remplacés (non-remplacement d'un départ en retraite sur deux) donc 17.000 postes sont à pourvoir. Et comme le souligne un syndicaliste, c’est une publicité sur ce qui existe déjà puisqu’on recrute autant d’enseignants chaque année.
Sauf que les 16.000 suppressions de 2012 concernent, si l’on en croit Luc Chatel, uniquement des enseignants et que, dans le détail, les 17.000 nouveaux fonctionnaires ne seront pas que des professeurs. Ils ne seront en effet que 11.600 (3.000 dans le premier degré, 8.600 dans le second), le reste étant «des agents administratifs, du personnel de santé scolaire, des métiers extrêmement variés».
C’est vraiment un gros coup de pub de la part de Chatel et de son ministère, pour faire oublier sa politique de casse de l’Education nationale. Il a dû oublier les revendications des enseignants par rapport aux suppressions de postes ainsi que celles d’élus de tous bords qui se mobilisent pour infléchir la politique du gouvernement dans ce domaine.
C’est vrai qu’avec un ex-DRH de chez l’Oréal à l’Education nationale, on se retrouve avec un spécialiste du « faire mieux avec moins ».
Supprimer des postes d’enseignants ne suffit pas à ce gouvernement, s’il était possible qu’ils la bouclent en période électorale, ce serait encore mieux.
Dans plusieurs régions de France, des personnels de l’éducation nationale ont eu la surprise de recevoir un courrier de leur inspecteur d’académie leur demandant de « s’abstenir de participer à des manifestations publiques » du 7 au 27 mars inclus, au titre de la « période de réserve électorale ».
En clair : si un enseignant est convié en tant que tel à une réunion publique sur l’école, il se doit de décliner l’invitation durant cette période. En revanche, rien ne lui interdit, en tant que citoyen, de se rendre à une réunion publique, voire de se présenter aux élections. Mais bizarrement, le courrier incriminé est loin d’être aussi précis. Rédigé de manière très floue (on ne sait même pas si cette « réserve » s’applique au fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions et/ou en dehors), le texte ne peut que laisser entendre à l’enseignant que la moindre expression publique lui est interdite. À l’heure des suppressions de postes à répétition, c’est peut-être plus prudent pour le gouvernement …
Le Député communiste André Chassaigne est intervenu à l'assemblée nationale pour dénoncer cette situation
Question écrite publiée au JO le 1er mars 2011 :
M. André Chassaigne attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur la légalité des injonctions faites au personnel de l’éducation nationale de s’abstenir de participer à des manifestations publiques avant les élections cantonales.
En effet, les personnels du ministère de l’éducation nationale, et notamment les chefs d’établissements et directeurs d’école, ont reçu de la part des inspecteurs d’académie de leur département un courrier leur demandant de « s’abstenir de participer à des manifestations publiques entre le 7 mars et le 27 mars inclus » dans le cadre « de la période de réserve » et « en application des instructions de Monsieur le ministre de l’intérieur ».
Ces mêmes courriers précisent « qu’il convient dès le 14 février 2011, d’apprécier, au cas par cas, l’opportunité de votre présence lors de manifestations susceptibles de présenter un caractère préélectoral, soit par les discussions qui pourraient s’y engager, soit en raison de la personnalité des organisateurs ou de leurs invités, et de soumettre à mon arbitrage toute situation appelant une interrogation de votre part ».
Quelques semaines avant les élections cantonales, les enseignants sont donc sommés par leur hiérarchie de renoncer à leur liberté d’opinion, en contradiction avec l’article 10 de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, qui vaut pour les fonctionnaires comme pour tout citoyen : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».
Cette injonction vient également remettre en cause l’article 6 de la loi Le Pors du 13 juillet 1983 sur les droits et obligations des fonctionnaires qui rappelle cette liberté fondamentale : « La liberté d’opinion est garantie aux fonctionnaires ». En tant que citoyens, ces personnels sont donc au contraire appelés à participer aux débats et confrontations d’idées qui s’instaureront dans la période, notamment sur la politique à conduire en matière d’éducation dans notre pays.
Par conséquent, il lui demande comment il compte démentir les injonctions faites par voie hiérarchique aux personnels de l’éducation nationale dans les plus brefs délais.
Exemple de courrier envoyé:
Mesdames et Messieurs les chefs d'établissement
Mesdames et Messieurs les Inspecteurs de l'Education nationale
Les élections cantonales se dérouleront les 20 et 27 mars 2011.
Conformément aux instructions du Gouvernement, vous éviterez de participer, à compter du lundi 14 février, début du dépôt des candidatures, aux manifestations publiques susceptibles de
présenter un caractère pré-électoral soit par les discussions qui pourraient s'y engager, soit en raison de la personnalité des organisateurs ou de leurs invités.
Pendant la campagne électorale, qui s'ouvrira le 7 mars 2011, vous vous abstiendrez de prendre part à toute cérémonie publique et ce jusqu'au 27 mars 2011 inclus.
Ces instructions s'appliquent à tout fonctionnaire de vos services, auxquels vos voudrez bien les communiquer.
Alors que les suppressions de postes se poursuivent dans l’éducation nationale, 16 000 programmées encore en 2011, comme pour faire diversion, le ministre de l'Éducation nationale a récemment annoncé l'installation «d'un comité stratégique sur l'enseignement des langues[...], pour que nous réfléchissions par exemple sur un apprentissage généralisé précoce de l'anglais dès trois ans ».
Si nul ne discute la nécessité d'améliorer le niveau des élèves en langues vivantes, les enfants ne doivent-ils pas commencer par apprendre à parler français ? Le linguiste Alain Bentolila rappelle « qu'on ne construit pas une langue étrangère sur les ruines de sa langue maternelle ». De plus le projet serait mis en place sans embauches supplémentaires, Luc Chatel entend en effet développer « l'usage des nouvelles technologies et d'Internet dans les écoles pour faire appel à des professeurs à distance.
Il est bon de rappeler qu’en primaire, l'enseignement de l'anglais est déjà obligatoire dès la classe de CE1, bien qu’il ne soit pas toujours effectif faute de moyens. Un article récent du Monde faisait remarquer que dans l'académie de Créteil, « en primaire, sur 120 suppressions de postes, 103 concernent des intervenants en langue ».
Après le calcul mental, c’est donc une autre annonce « écran de fumée » et « coup médiatique ». Chatel a dû oublier que son ministère s'ingénie depuis quatre ans à détruire l'école maternelle…
Qu’il commence donc par donner au Service Public d'Éducation les moyens de fonctionner !
Rien n’échappe à la politique de casse du service public avec ce gouvernement. Et quand cela vise l’éducation nationale, ce sont les élèves qui en sont les premières victimes. On sait que le ministre Luc Chatel a déclaré que « La question des moyens n'est pas la réponse aux problèmes de l'éducation nationale aujourd'hui ». Pourtant, lorsqu’on supprime 60 000 postes, puisque c’est le chiffre auquel on va arriver avec les 16 000 nouvelles suppressions prévues en 2011, il est inévitable que cela ait des conséquences.
Les TZR (titulaires sur zone de remplacement), profs chargés des remplacements, sont à présent souvent affectés à des postes à l'année, si bien qu’en cas de besoin, il n’y en a pas de disponible. Qui n’a pas connu un prof absent et non remplacé ? Mais ce qui durait peu de temps dans un passé récent, va à présent devenir monnaie courante. Et cela peut entraîner des situations cocasses mais pas pour autant réjouissantes.
Dans un collège de Cholet, le prof d’italien était absent depuis six semaines et toujours pas remplacé malgré les sollicitations du proviseur. C’est quand même très ennuyeux lorsque l’italien se trouve être la première langue pour quatre niveaux de classes. Pourtant, l’enseignement des langues semble être une préoccupation de Luc Chatel qui, dernièrement, voulait initier les enfants dès l’âge de 3 ans. Les responsables du collège qui cherchaient en vain depuis des semaines un remplaçant d'italien, sont parvenus à dégotter quelqu’un par le site de petites annonces Leboncoin.fr. La personne recrutée, arrivée il y a peu en France, parle le français avec difficultés. « On pourrait voir cela comme un atout pour l'apprentissage de la langue mais c'est plutôt laborieux avec les collégiens, explique l'un d'eux. Elle aurait été très bien comme assistante. Mais là, elle fait office de prof".
Le slogan de ce site d’annonces est « La bonne affaire est au coin de la rue ». Pas certain que les enfants soient gagnants. Et c'est fort justement que les enseignants et parents d’élèves appelaient à manifester dans toute la France aujourd’hui contre « toutes les dérives qui accablent en ce moment le service public de l’Education nationale ». A quand un pizzaïolo à donner les cours d'italien ?
Pour lutter contre « l'innumérisme » (le pendant de l'illettrisme en mathématiques), le ministre de l'Education nationale a présenté son plan au Palais de la découverte à Paris. Il veut s'attaquer à cette incapacité qu’ont certains élèves à réaliser les calculs de la vie courante. « Il n'est pas acceptable de quitter l'école primaire en ne sachant pas parfaitement calculer ».
Luc Chatel a demandé que les élèves de primaire fassent « 15 à 20 minutes de calcul mental » chaque jour et « récitent » les tables de calcul.
Dites donc Monsieur Chatel, ça fait partie des grandes lignes de ce que vous appelez votre « plan sciences » ? C’est pour laisser une trace de votre passage dans ce ministère ? Mais certaines mesures existent déjà. Vous ne faites qu’enfoncer des portes ouvertes !
Un de vos prédécesseurs dans ce ministère, Gilles de ROBIEN, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, rappelait dans une circulaire parue au BO du 8 mars 2007 que : « La maîtrise des principaux éléments de mathématiques s’acquiert et s’exerce essentiellement par la résolution de problèmes, notamment à partir de situations proches de la réalité. Cependant, les évaluations à l’entrée de la classe de sixième montrent que les performances des élèves sont insuffisantes en calcul. Or l’activité mathématique n’acquiert tout son sens que si elle peut s’appuyer sur une connaissance solide et un savoir-faire assuré des différentes formes de calcul.
L’objet de la présente circulaire est de rappeler la place prépondérante du calcul dans l’apprentissage des mathématiques et de préciser les orientations pédagogiques qui découlent de cette exigence. »
Le chapitre 3 de cette circulaire rappelle que « L’enseignement du calcul à l’école élémentaire doit prendre en compte les trois formes usuelles que sont le calcul mental, le calcul posé et le calcul instrumenté. L’apprentissage du calcul est aussi inséparable de la résolution de problèmes qui offre le moyen d’assurer l’appropriation du sens des opérations.
Le calcul mental doit faire l’objet d’une pratique quotidienne d’au moins 15 minutes »
Plutôt que de faire croire à des nouveautés pour quelque chose déjà présent au programme, le ministre ferait mieux de donner les moyens aux personnels d'exercer leurs missions alors que sa politique est celle de la suppression de postes tandis que le nombre d'élèves est en augmentation. Vous aviez un passé de DRH, mais l'école n'est pas une entreprise.
Copie du BO :
Lien vers le texte intégral de la circulaire