Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Réagir - Blog militant de joseph coutant
  • : Réagir : S'opposer activement à l'action de qqch, résister. La devise issue de la révolution française "Liberté, Egalité, Fraternité" étant de plus en plus mise à mal, ce blog est un moyen pour moi de faire partager mes réactions sur l'actualité politique, sociale, etc.
  • Contact

Rechercher

Tags

18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 15:54

L'inversion de la courbe du chômage est une promesse phare de F Hollande depuis 2012 ; je devrais plutôt dire « était » car la fin du quinquennat c'est pour 2017 et malgré les exonérations et cadeaux aux entreprises, l'inversion inlassablement promise n'a pas eu lieu, pire, le nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) n'a jamais cessé d'augmenter. En avril 2014, lors d'un déjeuner avec des salariés de l'entreprise Michelin qu'il visitait, il annonçait même «Si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017, je n'ai, ou aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être réélu». Et lors de l'entretien télévisé du 14 juillet 2015, F Hollance a affirmé que « s'il n'y a pas de baisse du chômage, je l'ai dit plusieurs fois, je ne serai pas candidat [en 2017] ».

 

Au vu de la situation, c'est pour lui une sacrée épine dans le pied. Malgré cela, Valls répète à qui veut l'entendre que Hollande est le candidat naturel de la gauche pour 2017. Il considère que c'est la candidature la plus logique et la plus légitime.

 

Déjà, il devrait retirer « de la gauche » car Hollande n'a plus rien à voir avec la gauche. Et quand à ce qui est de la légitimité, c'est une nouvelle fois manquer à la parole donnée concernant la candidature puisque le chômage n'a fait qu'augmenter.

 

Car réduire le nombre de chômeurs à moins de 3 millions pour le ramener à son niveau de 2012 tient de la mission impossible. Alors la solution pour Hollande et son gouvernement, c'est de faire disparaître les chômeurs des statistiques, d'où le plan annoncé par Hollande aujourd'hui devant le Conseil économique, social et environnemental. Parmi les mesures, mettre 500 000 chômeurs en formation, cela ne fera pas un emploi de plus pour l'instant, mais 500 000 chômeurs de moins dans les chiffres de pôle-emploi.

 

Il a été versé 34 milliards d'euros de CICE aux entreprises pour un résultat nul en terme de créations d'emplois, puisque depuis 2012 le nombre de chômeurs venus grossir les chiffres de pôle-emploi s'élève à 650 000. Et pendant ce temps, 2015 a été une année record de dividendes versés aux actionnaires du CAC40 avec 56 milliards distribués. Cherchez l'anomalie.

 

C'est manifestement la sauvegarde de son emploi qui intéresse Hollande. Comme le dit le député frondeur PS Laurent Baumel, « Entre le libéralisme sans conscience et l'immobilisme sans avenir, François Hollande invente le libéralisme sans résultats. » 

 

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 20:58

Cocorico. On nous répété à l'envi que le nombre de chômeurs était en baisse, que c'était la plus forte baisse depuis 2007.  Mais quelle est la réalité ?

 

Les vrais chiffres du chômage en Septembre 2015, c'est certes 5000 chômeurs de moins, mais 305 800 radiations. Cela permet d'améliorer sacrément les statistiques.

 

Les radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, pour le seul mois de Septembre 2015 sont les suivantes :

 

- Défauts d’Actualisation (bugs informatiques + oublis + des découragés non indemnisés) : 212 900, 44,4 % des sorties des listes. (+ 7,7 % sur 1 an)

 

- Radiations Administratives (les punis) : 43 000, 9 % des sorties. (-9,7 % sur 1 an)

 

- Autres Cas (morts, suicidés, emprisonnés) : 49 900 et 10,4 % des sorties. (+ 5,3 % sur 1 an)

 

soit 305 800 radiés des listes (63,8 % des sorties) pour ce mois de septembre pour des motifs autres que :

 

- Stages parking : 39 900, 8,3 % des sorties. (-2,2% sur 1 an)

- Arrêts maladie, maternité, départs en retraite : 38 900, 8,1 % des sorties. (+ 5,4% sur un an)

- Reprises d’emploi déclarées : 95 200, ne représentent que 19,8 % des sorties des listes de pôle emploi. ( + 5 % sur 1 an )

 

Demandeurs d’emploi par catégories :

 

A : 3 547 800 -0,7 % ( + 3,1 % sur 1 an ).

B : 717 000 +1,2 % ( + 6,3 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures. 

C : 1 157 900 +1,5 % ( + 14,8 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures. 

D : 279 800 -3,5 % ( -0,1 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc. 

E : 408 800 +0,8 % ( + 3,9 % sur 1 an ) contrats aidés etc. 

 

TOTAL : 6 111 300 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 5,4 % sur 1 an, 5 000 chômeurs de moins, par rapport à aout.

 

TOTAL, dom-tom compris : 6 447 000 ( page 15 du rapport de la DARES).

 

Quelques chiffres qui parlent :

 

Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : + 6,4 % sur 1 an.

Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 17,8 % sur 1 an. 

Chômage des 50 ans et +, + 9,9 % sur 1 an. 

+ d’1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (52 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l’emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER) 

Offres d’emploi disponibles, dernier chiffre connu : 469 663, environ 150 000 collectées via pole emploi, les autres via des « partenaires » privés, certaines pouvant apparaitre 4 fois, d’autres sont fictives et/ou mensongères (remplissages de candidatures de boites d’intérim, annonces faussement classées en CDI, etc).

 

Sources: Rapport complet de la DARES de 20 pages et non le simple communiqué de presse envoyé aux médias. 

 

Partager cet article
Repost0
26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 23:15

Il est bien connu que l'on peut faire dire aux chiffres ce que l'on veut.

 

Les derniers chiffres du chômage qui viennent d'être publiés concernant le mois de janvier sont pour le 1er ministre Manuel Valls « un encouragement à poursuivre » sa politique, un « premier signe positif », les réformes commenceraient à porter leur fruit.

 

Mais qu'en est-il en réalité ?

 

Sa satisfaction vient de ce que le nombre des demandeurs d’emplois de la catégorie « A » s’est réduit de 19 100 personnes (-0,5%). Mais si on regarde les chiffres un peu plus en détail, on constate que les deux catégories (B et C) qui couvrent les demandeurs d’emplois travaillant à temps partiel ont augmenté (+ 35 000 personnes). Ainsi, le chiffre des demandeurs d’emplois faisant acte positif de recherche d’emploi s’est en réalité accru en janvier passant de 5,216 millions à 5,232 millions. La proportion des chômeurs de plus de 50 ans a par ailleurs augmenté par rapport à janvier 2014  de +9,6%.

 

Nous sommes donc très loin d’une diminution des chiffres de demandeurs d’emplois. Non le chômage n'est pas en diminution malgré tout l'art de la communication qui ressemble plus à de la manipulation.

 

Il y a bien urgence à mener une autre politique. Les milliards d'aides accordées au patronat n'ont pas donné lieu à la création d'emplois.

 

Les différentes catégories de demandeurs d'emploi

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 00:54

Puisque le gouvernement fait des cadeaux au patronat sans contrepartie, celui-ci poursuit dans la surenchère. Souvenez-vous de Gattaz arborant un pin's annonçant 1 million d'emplois, mais rejetant toute contrepartie aux milliards d'allègement de charges du pacte de responsabilité. Dans un document de travail du Medef publié dans le quotidien Les Echos, le Medef en réclame toujours plus. Ce document contient des propositions qu'il doit soumettre au gouvernement le 24 septembre prochain.

 

Cette fois, il suggère la suppression de deux jours fériés sur onze, ce qui permettrait la création de 100.000 emplois. Aussi crédible que le million d'emplois dont on n'a pas vu le moindre début. Et puisque le Medef est complètement décomplexé face à Valls qui a dit tout son amour pour l'entreprise, il demande une plus grande permissivité du travail de nuit et du dimanche, ainsi qu'un détricotage de la loi sur les 35 heures. Et ça ne s'arrête pas là. Il faudrait instituer un salaire inférieur au SMIC pour les chômeurs de longue durée trop éloignés de l'emploi.

 

Autant dire on supprime le code du travail et peut-être même qu'on pourrait faire travailler les enfants !

 

Le Medef n'en a jamais assez
Partager cet article
Repost0
2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 23:32

Les chevaux réactionnaires sont lâchés. Le gouvernement Valls 2 s'étant affiché clairement libéral, et les déclarations d'amour du 1er ministre vis à vis du patronat ayant déplacé le curseur à droite, voilà que le ministre du chômage, euh pardon, ministre du travail, ne trouve rien de mieux que de proposer de sanctionner les victimes du chômage.

 

« Je demande à Pôle emploi de renforcer les contrôles pour vérifier que les gens cherchent bien un emploi », a déclaré François Rebsamen sur i-Télé, ce jeudi 2 septembre. « Il faut qu'il y ait, à un moment, une sanction », a-t-il ajouté, estimant qu'il faut adopter « un état d'esprit différent », avec « des convocations » et « des vérifications ». Si à la suite de ces démarches, il est démontré qu'un chômeur ne recherche pas réellement un travail, alors il doit être « radié », précise le ministre du Travail.

 

En 2012, le candidat Hollande critiquait fortement dans un communiqué Nicolas Sarkozy qui s'apprêtait « à soumettre aux Français un référendum sur un renforcement des obligations des chômeurs, notamment de ne plus pouvoir refuser un emploi ou une formation. Si le Président sortant n’en n’est pas à sa première tentative d’utiliser la détresse de nos concitoyens pour faire un « coup » bassement politicien, celui-ci est particulièrement choquant. [...] Quand Nicolas Sarkozy attaque les chômeurs, François Hollande, lui, veut s’attaquer au chômage. » Mais ça c'était avant.

 

Le ministre du travail ignorerait-il que les chômeurs sont déjà étroitement contrôlés ? Ignrerait-il que le nombre des chômeurs indemnisés est inférieur à 50% et que la durée d'indemnisation maximale est de deux ans sauf pour les plus de 50 ans où elle est de trois ans ? Si la seule solution pour faire baisser la courbe du chômage c'est de radier les chômeurs, autant se passer d'un ministre du travail.

 

Et concernant le coût des fraudes fiscales et sociales en France, ça suffit ce discours réactionnaire. Ce n'est peut-être pas la fraude d'une extrême minorité à Pôle emploi qui mérite la priorité, sauf à vouloir s'attaquer aux plus faibles. Les chiffres de 2012 pour la fraude donnent : Pôle emploi 39 millions, Douane 367 millions, Sécu 562 millions. C'est ridicule comparé aux 600 milliards de fuite vers les paradis fiscaux sachant que cela provoque chaque année un manque à gagner d'au moins 40, voire 50 milliards pour le budget de la France selon un rapport sénatorial. Il ne faut pas oublier non plus les millions d'euros versés au titre du CICE et qui n'ont aucune contrepartie en terme d'emplois.

 

Ce gouvernement, dont le 1er ministre se pavane devant le Medef et choisit à présent de s'attaquer aux plus faibles, n'a rien d'un gouvernement de gauche, quand bien même ses membres portent l'étiquette PS.

Radier les chômeurs, c'est la solution de Rebsamen pour faire baisser la courbe du chômage
Partager cet article
Repost0
14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 10:15

En 2009, c'est Continental qui procédait à la fermeture de l'usine de Clairoix laissant 1100 salariés sur le carreau. L'équipementier a réalisé un chiffre d’affaires de 32,7 milliards d’euros en 2012 (+ 7 %) Son bénéfice avant impôts s’est établi à 3,5 milliards d’euros, et sa marge opérationnelle est passée de 10,1 % en 2011 à 10,7 % en 2012. Pour 2013, l’équipementier table sur une hausse de son chiffre d’affaires de 5 %, à plus de 34 milliards d’euros. (Source : Comité des Constructeurs Français d'Automobiles) Pendant ce temps, plus de 300 ex-salariés de l'usine de Clairoix attendent toujours de retrouver un emploi.

 

Les salariés de Goodyear de l'usine d'Amiens Nord que veut fermer la direction sont en attente de la décision du tribunal de grande instance de Nanterre sur la validité du plan de sauvegarde de l'emploi, décision reportée au 20 juin. Le plan social de la direction prévoit la suppression de 1173 emplois alors que Goodyear prévoit d'atteindre un bénéfice opérationnel de 1,4 à 1,5 milliard de dollars en 2013, soit une hausse de plus de 12% par rapport à 2012.

 

Et c'est au tour de Michelin d'annoncer un plan de 730 suppressions d'emplois sur les 930 que compte l'usine de Joué-les-Tours. Pourtant, l'entreprise enregistre des bénéfices en hausse (résultat net : 1,571 milliard d’euro soit +7.5% par rapport à 2011) et investit dans les pays émergents. Michelin promet zéro licenciement, c'est ce qu'il avait promis quand il a fermé son usine de Poitiers en 2005. Pourtant, 118 salariés sont restés sur le carreau et 150 autres doivent faire le trajet tous les jours entre Poitiers et Tours. Et demain ce sera quel trajet ?

 

S'il existait une loi sur les licenciements boursiers, ces plans seraient bloqués. Mais hélas, la majorité socialiste de l'Assemblée Nationale a rejeté la proposition de loi présentée par le Front de Gauche. Tout aussi grave, le motif économique du plan ne pose pas de problème au ministre socialiste du travail Michel Sapin. A t-il touché des bakchichs de Michelin ? On pourrait le croire puisqu'il déclare « l’objectif est de faire que dans cinq ou dix ans, l’entreprise soit toujours en activité ». Et de saluer les « efforts de Michelin pour augmenter certaines productions et créer des emplois ». Sa préoccupation ? C’est… la « qualité du dialogue social », la « capacité de cette grande entreprise d’accompagner les restructurations qu’elle considère comme nécessaires mais qui ne doivent provoquer ni casse sociale, ni casse locale ».

 

Des milliers de suppressions d'emplois, ce n'est pas de la casse sociale ?

 

Partager cet article
Repost0
12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 23:36

La Société Générale dont le bénéfice net a chuté au cours du 1er trimestre 2013, a annoncé la suppression de 1000 postes avant 2015 dont 550 au siège parisien. Le PDG Frédéric Oudéa a parlé « d'anticipation » face à l'impasse des perspectives économiques européennes.

 

Il anticipe par rapport aux difficultés économiques pour supprimer des emplois, mais par contre, il n'a pas fait la même anticipation concernant sa rémunération. Ainsi le salaire (fixe + variable) de Frédéric Oudéa, a cru de 30,42% à près de 2,2 millions d’euros, et cela alors même que le résultat de la banque chutait de 67,5%.

 

L’austérité est de mise partout. Que ce soit au niveau de la gestion de l’Etat avec des hausses d’impôts et une réduction des dépenses publiques, que ce soit dans les entreprises où les revalorisations salariales sont au plus bas, sans compter les difficultés de nombreuses familles à boucler les fins de mois.

 

On nous parle de crise – mais c'est bien celle du système capitaliste – et qu'il faudrait tous se serrer la ceinture. Tous, sauf les plus gros ? Il faut en finir avec ce système et reprendre le pouvoir aux banques et aux marchés financiers comme le prévoit le programme du Front de Gauche.

Partager cet article
Repost0