Les milieux financiers savent remercier ceux qui leur font gagner encore plus. En écrivant milieux financiers, le terme « milieu » me fait penser à mafia. D'ailleurs, un article du 31/08/2012 de Courrier International parlait de la crise financière qui avait donné l’occasion aux réseaux mafieux de s’infiltrer davantage dans l’économie mondiale, en investissant du liquide dans les banques européennes et américaines. L'article faisait état des relations incestueuses entre “bankers” et “gangsters”.
Cette porosité entre le « milieu » et les banques, existe également entre dirigeants de la communauté européenne et les banques. De là à dire que ces dirigeants seraient maffieux, il n'y a qu'un petit pas à franchir. Disons qu'il y a pour le moins une certaine consanguinité entre milieux de la finance et dirigeants politiques européens.
L’ancienne commissaire européen, Mme Neelie Kroes, présidait une société financière offshore durant son mandat. Cette société financière, « Mint Holdings Limited », négociait avec les Emirats Arabes Unis, des stocks de gaz pour acquérir une partie de la propriété de la multinationale américaine de l’énergie Enron. Ceci se faisait au moment même où la commissaire poussait au démantèlement du groupe EDF/GDF, pestant contre les tarifs réglementés. Durant ses années de mandat, elle était de tous les coups contre nos services de l’énergie, du fret ferroviaire, du livret A, des télécommunications.
Qui trouve t'on à la tête de la BCE ? Mario Draghi qui a été l’un des stratèges de Goldman Sachs pour toute l’Europe. Goldman Sachs, c'est la banque d’affaires dominante, une institution hyper puissante, présente dans tous les avatars de la crise financière de 2008. La crise grecque? Goldman Sachs. La chute de l’euro? Goldman Sachs. Le refus de la régulation? Goldman Sachs encore.
Cette banque symbole de toutes les turpitudes du capitalisme financier mondial a aidé la Grèce a maquillé ses comptes et cela lui a rapporté 600 millions d'euros. Dans le même temps, le produit dérivé utilisé pour dissimuler l'opération et vendu par la banque américaine a fait bondir la dette de la dette de la Grèce envers la banque d'investissement.
Et Barroso, ancien président de la Commission européenne, qui exigeait des mesures draconiennes de la part de la Grèce, a été embauché par Goldman Sachs. Tiens tiens. Sous prétexte que le délai de carence de 18 mois pendant lequel un ancien commissaire ne peut travailler sur des dossiers qu'il avait en charge a été respecté, le comité d'éthique de l'exécutif de l'Union Européenne estime qu'il n'y a pas d'infraction.
Pour ce qui est de l'éthique de cette commission, elle est au même niveau que l'actuel président de la Commission Européenne J-C Juncker qui alors qu'il était 1er ministre du Luxembourg avait couvert le vaste système d'évasion fiscale connu sous l'appellation Luxleaks.
Et ce sont tous ceux-là, grassement rémunérés (Barroso avait doit à 371 000 € de traitements et indemnités annuels et a eu droit une fois partie de son poste à différents bonus et avantages, tels qu’une indemnité dite de réimplantation de 24 422 € en une fois, une indemnité de transition de 36 634 € par an pendant trois ans et, après 55 ans, une pension de retraite de 62 644 € par an) qui exigent plus de rigueur pour les autres que ce soit pour les salaires, le montant des retraites ou l'âge de départ.
Il est temps de renverser la table !
Par Michel Billout, Eric Bocquet et le groupe CRC (Communiste Républicain et Citoyen)
Il aura fallu l’initiative du groupe communiste républicain et citoyen pour qu’un débat autour du très important et controversé projet d’accord global commercial et d’investissement entre l’UE et le Canada (CETA) ait enfin lieu au Sénat.
Et encore, ce débat se sera limité à une audition de Matthias Feckl, Secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur et de la discussion, aujourd’hui, de la proposition de résolution n° 862 (2015-2016) déposée par le groupe CRC devant la commission des affaires européennes.
Or, le CETA, négocié dans l’opacité la plus absolue entre la Commission Européenne et le gouvernement fédéral canadien n’a jamais fait l’objet d’une quelconque présentation devant les parlements nationaux avant ou après le 26 septembre 2014, date de l’arrêt négociation. Cet accord de plus de 1000 pages n’est toujours disponible qu’en anglais.
Pourtant il porte sur la presque totalité des activités économiques et aura des conséquences très importantes dans la vie des citoyens des deux côtés de l’Atlantique.
Alors que les parlements nationaux ne disposent que de très peu d’informations, qu’aucune étude d’impact économique n’a été réalisée sur les conséquences de l’application d’un tel accord, les Chefs d’Etat s’apprêtent à signer l’accord le 27 octobre prochain lors du sommet UE-Canada.
Pire, cette signature sera suivie par une application provisoire de l’accord pendant au moins 3 ans sur la partie de compétence communautaire de l’accord, qui représentera au moins 80 % du contenu de l’accord. L’étendue du périmètre de la compétence communautaire n’est même pas définie à ce jour.
La ratification qui sera demandée, par la suite, aux parlements nationaux n’aura d’incidence que sur la partie des compétences nationales.
C’est pourquoi le groupe communiste républicain et citoyen a proposé une résolution demandant notamment au gouvernement français « de refuser toute mise en œuvre provisoire du CETA sans consultation préalable des Parlements nationaux ».
Cette proposition, qualifiée pourtant de modérée par le président de la Commission des affaires européennes, a été rejetée par les sénateurs de droite, centristes et socialistes. Seuls les sénateurs écologistes ont apporté leur soutien à notre initiative.
Ce faisant le Sénat renonce à sa prérogative politique pour intervenir sur le contenu même d’un accord essentiel. C’est une démission et un véritable déni de démocratie.
C’est pourquoi nous appelons les élus et les citoyens à réagir à cette dérive et à se mobiliser contre l’application provisoire du CETA.
Il y a peu de chance que les médias en parlent alors sachez que les député(e)s communistes Front de gauche réclament l’organisation d’un référendum sur la participation de notre pays aux traités transatlantiques, pour que la démocratie ne soit pas bafouée et que le peuple puisse décider de son avenir.
Le 10 décembre, le gouvernement danois a introduit une proposition de loi autorisant la confiscation de l'argent liquide et des bijoux transportés par les réfugiés arrivant dans le pays. Selon le Washington Post le ministre de l'Intégration danois explique que la loi donnera aux autorités «le pouvoir de fouiller les vêtements et les bagages des demandeurs d'asile –et des autres migrants qui n'ont pas de permis pour s'installer au Danemark– dans l'objectif de trouver des biens qui permettraient de couvrir leurs frais.»
La police ne pourrait confisquer que les objets d'une valeur supérieure à 300 euros, les objets considérés comme nécessaires au quotidien n'étant pas concernés. Il s'agirait surtout d'envoyer un message anti-réfugiés.
La plupart de ces migrants fuient des régimes brutaux et totalitaires en guerre en aspirant à vivre dans une société plus accueillante. La méthode envisagée n'est pas sans rappeler la saisie par les nazis des objets de valeur possédés par les juifs pendant la seconde guerre mondiale.
Oh qu'elle est belle cette Europe !!!
Bien que mes occupations m'aient tenu éloigné de la rédaction de mon blog durant la période estivale, l'actualité elle ne s'est pas arrêtée. Actualité dramatique concernant ces populations qui fuient leurs pays en guerre. Et c'est ce sujet qui me fait réagir pour la reprise.
Dans le camion abandonné sur la bande d'arrêt d'urgence d'une autoroute autrichienne tout près de la frontière hongroise, ce sont 71 personnes qui ont été trouvées mortes, asphyxiées, victimes des conflits en cours dans leurs pays, et victimes de la cupidité des passeurs qui profitent de la détresse humaine.
Ces 71 personnes mortes sur le continent européen s'ajoutent aux milliers de morts en Méditerranée. En 2014, plus de 3400 personnes sont mortes en tentant de traverser la mer Méditerranée. Rien que sur la période de janvier à avril 2015, le nombre de décès était supérieur à 1700, soit 30 fois plus que sur la même période de 2014.
Et il est important de regarder d'où viennent ces populations. D’Afghanistan, d'Irak, de Syrie, de Lybie, des pays où les forces occidentales ont mené des opérations dont on peut juger du résultat aujourd'hui. C'est le chaos qui a été installé.
Aujourd'hui, l'Europe doit accélérer la mise en place de mécanismes d’accueil et de protection à la hauteur des besoins. L’Europe a su faire face à des crises financières en mettant sur la table des moyens considérables. Avec une réflexion incluant les pays d’origine, elle doit trouver des solutions durables et dignes pour résoudre ces questions migratoires.
Juste deux comparaisons qui montrent que notre monde ne tourne vraiment pas rond. L'Union européenne a décidé en début d'année de tripler le budget de son opération de surveillance et de sauvetage en mer Triton pour prévenir de nouveaux drames de l'immigration. Il est passé de trois millions d'euros par mois à neuf, soit 108 millions pour l'année. Des sommes inférieures à celles dépensées par les états européens pour édifier des murs de barbelés et fermer les frontières. Aujourd'hui on apprend qu'un club de football anglais, Manchester United, verse 80 millions d'euros pour recruter un joueur de Monaco !
L'Europe sera t-elle une terre d’accueil et de dignité ?
Concernant l'évasion fiscale, Juncker en connait en rayon ! Il a été pris dans la tourmente en 2014 quand a été révélé le vaste système d’évasion fiscale au Luxembourg, au profit des multinationales, mis en place sous l’autorité du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, lorsque lui-même était premier ministre du Grand-Duché de 1995 à 2013.
Quant à Schaüble le ministre des finances allemands, il proposait que l'argent des privatisations imposées à la Grèce soit placé dans un fonds de privatisation au Luxembourg où on trouve à la tête un certain Wolfgang Schäuble ! Autrement dit, les dirigeants allemands souhaitaient que les privatisations grecques s’opèrent pour le plus grand profit des intérêts allemands par le biais d’une banque allemande contrôlée par le ministre des finances allemand lui-même. Elle est belle cette Europe !!!!
Et après la Grèce, à qui le tour ?