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  • : Réagir : S'opposer activement à l'action de qqch, résister. La devise issue de la révolution française "Liberté, Egalité, Fraternité" étant de plus en plus mise à mal, ce blog est un moyen pour moi de faire partager mes réactions sur l'actualité politique, sociale, etc.
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23 janvier 2017 1 23 /01 /janvier /2017 15:56

Pour ma part, le choix pour le 1er tour de la présidentielle de 2017 est fait depuis longtemps. En tant que militant communiste, dès le mois de juin 2016, j'ai appuyé la candidature de JLM2017 , considérant qu'ayant été notre candidat lors de la présidentielle de 2012, avec le programme l'Humain d'abord qui est la base pour 2017, il avait toute légitimité à porter à nouveau cette candidature. Et le changement radical qui prend notamment en compte les grandes questions sociales et environnementales, J-L Mélenchon le porte dans son programme.

 

Au crépuscule de ce quinquennat qui aura vu un président et son gouvernement trahir le peuple de gauche qui les a mis au pouvoir, le PS ne peut pas prétendre à présent rassembler cet électorat de gauche.

 

C'est donc en spectateur que j'ai suivi cette primaire. J'ai regardé deux des trois débats pour voir ce qui allait être dit par les uns et les autres. Mais je n'avais nullement l'intention d'aller voter à cette primaire, pas plus qu'à celle de 2011.

 

Alors, certains lecteurs peuvent par conséquent se demander pourquoi je fais un billet sur ce sujet. Tout simplement parce que j'ai une interrogation par rapport au nombre de votants. J-C Cambadelis avait répété dans les médias que pour que ce scrutin soit un succès, il fallait au minimum un million et demi" de votants.

 

On avait constaté que le PS au gouvernement avait été capable de faire croître la courbe du chômage, croître les sommes (des milliards) versés aux entreprises, mais pas le coup de pouce attendu par les smicards par contre. Pour les primaires, il a manifestement été capable de faire croître le nombre de votants. Les chiffres communiqués par leur haute autorité ont en effet varié à la hausse de 350.000 ce lundi entre 00h45 et 10h00. A ceux qui pensent qu'il n'y a rien d'anormal, c'est qu'en intégrant ces 350.000 votants de plus, les pourcentages des candidats n'ont pas bougé d'une virgule (voir tableau ci-dessous).

 

Comme l'a dit A Montebourg lors du dernier débat sur un autre sujet, reprenant la phrase de M Aubry à la primaire de 2011, "Si c'est flou, c'est qu'il y a un loup". Il semblerait, d'autant que les bureaux fermaient à 19 heures. 

Primaire socialiste : La fermeture des bureaux n'était pas prévue à 19 heures ?
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16 janvier 2017 1 16 /01 /janvier /2017 16:55

En plein plan social chez Marks and Spencer, la ministre du Travail a autorisé le licenciement d’un délégué syndical. Ce n'est hélas pas la première fois que Myriam El Khomri prend une décision à l'encontre de l'inspection du travail au détriment de salariés. En poste au ministère du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social depuis le 2 septembre 2015, elle a déjà sévi à l'encontre de délégués CGT de Goodyear, de Sodexo, d'Air France, ou tout dernièrement d'un travailleur handicapé.

 

Le 8 novembre 2016, l’enseigne britannique Marks and Spencer (M&S) annonçait la fermeture d’une centaine de magasins dans le monde, parmi lesquels les sept points de vente installés en France depuis le retour de l’enseigne fin 2011. Le même jour, le ministère du Travail signifiait à Yasin Leguet, délégué du Seci-Unsa dans l’enseigne, qu’il rouvrait le dossier de son licenciement refusé par l’administration trois semaines plus tôt. Un mois plus tard, le ministère donnait son aval au licenciement du représentant du syndicat très actif, fraîchement implanté dans l’entreprise.

 

Jusqu'à début 2015, seule la CFDT était présente dans l’entreprise. C'est alors que le Seci-Unsa s’implante et rafle près de 70 % des voix aux élections professionnelles partielles, notamment grâce à la figure populaire de Yasin Leguet. Il a lancé trois grèves sur les salaires qui ont été bien suivies, il est devenu la bête noire de la direction et les avertissements se sont multipliés alors qu’il n’en avait jamais eu avant son mandat.

 

En février 2016, la direction demande à l’administration l’autorisation de le licencier pour faute grave. Elle accuse le délégué du personnel et membre du comité d’entreprise d’avoir « gravement insulté » le directeur général de M&S France, reproche fondé sur les publications sur la page Facebook du syndicat. D’autre part, il aurait, selon la direction, « agressé verbalement puis physiquement » sa supérieure hiérarchique, lors d’une altercation en décembre 2015 au cours de laquelle il lui aurait même fait un croche-pied. « A cette époque, je savais que j’étais sur la sellette et je faisais très attention, mais ce jour-là, j’ai commis l’erreur de me rendre dans son bureau sans être accompagné, raconte Yasin Leguet. Le ton est monté, en sortant du bureau, je lui ai marché sur le pied involontairement. L’agent de maîtrise présent a subi des pressions pour écrire que j’avais fait un croche-pied. J’ai demandé les images d’une caméra de vidéosurveillance placée à cet endroit, mais la direction ne les a jamais produites ».

 

En avril l’inspectrice du travail avait refusé le licenciement, en pointant que les propos sur Facebook ne pouvaient être attribués au délégué et relevaient de la « liberté d’expression étendue » d’un syndicat. Quant à l’accusation d’agression, la fonctionnaire estimait que la matérialité des faits reprochés n’était pas établie puisqu’ils ne reposaient que sur le témoignage de la cadre elle-même et de l’agent de maîtrise.

 

Marks and Spencer ayant formé un recours contre cette décision, le ministère du Travail disposait de quatre mois pour se prononcer. Mi-octobre, le délai était écoulé, le délégué était en principe tranquille, puisque le silence de l’administration vaut décision implicite de rejet du recours. Mais le 8 novembre, le dossier ressort de l’ombre et le ministère revient sur sa décision en estimant que la matérialité des faits est établie concernant des propos irrespectueux et le fameux croche-pied envers la cadre, justifiant ainsi le licenciement pour faute grave. Contacté par l’Humanité, le cabinet de la ministre du Travail Myriam El Khomri n’a pas donné suite.

 

Après la trahison avec la loi travail, El Khomri montre une nouvelle fois quelle est la véritable image des dirigeants PS. Plutôt du côté du patronat que des syndicats ou du salariat !

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20 décembre 2016 2 20 /12 /décembre /2016 22:28

Il y a quelques jours, un de mes billets avait pour titre « Manuel Valls prendrait-il les français pour des cons ? ». Et je répondais qu'il était malhonnête et prenait en effet les français pour des cons.

 

Même quand il s'agit de cynisme, la solidarité gouvernementale ne fait pas défaut. Invitée de la matinale de LCP ce matin, Myriam El Khomri, la si décriée ministre du travail au sujet de la loi du même nom, est venue apporter son soutien à Valls, candidat de la primaire socialiste.

 

Petit rappel. Les différents passages de la loi travail (Loi El Khomry) à l'assemblée nationale se sont tous terminés par un passage en force avec l'utilisation du 49-3. Mais que croyez-vous qu'elle dise de ce 49-3 six mois après l'usage qu'en a fait le gouvernement à trois reprises par rapport à sa loi ?

 

 

El Khomry déclare « En tant que ministre du Travail, j'ai vécu le recours au 49-3 comme une immense blessure parce que vous perdez à la fois la capacité de faire de la pédagogie, de débattre, et donc renoncer à un débat, renoncer à un travail d'explication, même si on n'avait pas d'autres choix à ce moment-là, c'est toujours un moment extrêmement complexe  ». « Cet épisode a démontré que le 49-3 ne répond plus aux attentes démocratiques de notre pays ».

 

Ce qui « n’était pas un passage en force », selon ses propos au journal Le Monde il y a 6 mois, est devenu « une blessure » et « ne répond pas aux attentes démocratiques ». Quand il y a des élections proches, le discours change...

 

Mais ce sont les actes qui comptent et non les paroles. Ça rappelle Hollande ennemi de la finance ; on a vu le résultat. Comme le disait Desproges (1) « Les cons ça osent tout, c'est même à cela qu'on les reconnaît »

 

(1) Un fidèle lecteur et ami, m'a très justement fait remarquer que la paternité de cette citation revenait à Michel Audiard dans le film "Les tontons flingueurs", voir dans les commentaires. Je rends donc à Michel Audiard ce qui lui appartient. 

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 13:55

Et un de plus pour le casting présidentiel du PS puisque hier, c'est Manuel Valls qui a déclaré se lancer dans la course à la primaire socialiste.

 

Il y a quelques jours, F Hollande décidait de ne pas être candidat « conscient des risques que ferait courir une démarche qui ne rassemblerait pas largement autour d'elle ». 

 

Son premier ministre ne s'est pas posé la même question. Il aurait dû, car il partage le même bilan que F Hollande en tant que chef du gouvernement. Et au-delà du bilan, il n'a pas ménagé les phrases assassines qui ne contribueront certainement pas à rassembler autour de son nom.

 

Un bon dessin en dit autant qu'un long discours. Et ce n'est qu'un aperçu. J'aurai bien l'occasion de revenir sur M Valls, celui qui veut rassembler la gauche qu'il disait il y a peu irréconciliable. Mais à l'époque il n'était pas candidat.

 

S'il est aujourd'hui un candidat capable de rassembler car en rupture avec la politique libérale de ce quinquennat, c'est J-L Mélenchon.

 

Le rassemblement à gauche, c'est avec JLM2017 mais certainement pas avec M Valls
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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 10:00

En promulguant la loi travail le 9 août, le président de la République a ainsi officialisé et confirmé les privilèges des employeurs. Cela équivaut en résumé à un code du travail dans chaque entreprise. Puisque les accords d'entreprise sont privilégiés, ça signifie :

 

- négociation dans chaque entreprise entre le patron et les IRP (instances représentatives du personnel – CE, élus, CHSCT, délégués du personnel),

- à défaut d’IRP et de syndicats, c’est le patron qui décide après référendum (consultation des salariés),

- ce n’est que faute d’accord que le code du travail (nouvelle mouture) s’applique.

 

C'est l'inversion de la hiérarchie des normes, puisqu'on fait sauter le verrou que constituait la branche en affirmant dans la loi que l'accord d'entreprise est premier et que c'est uniquement lorsqu'il n'y a pas d'accord d'entreprise que l'accord de branche s'applique. Et la loi dit bien que dans cet accord d'entreprise, par exemple, on peut diminuer la majoration des heures sup' à 10%, et ainsi être moins-disant par rapport à la branche et à la loi etc. Donc il y a bien un mécanisme d'inversion de la hiérarchie des normes selon un spécialiste du sujet, Jérôme Pélisse, professeur de sociologie à Sciences Po.

 

Certains (la CFDT par exemple) pensent que négocier au niveau de l’entreprise plutôt que de la branche permet de produire des règles plus adaptées, et ainsi plus légitimes et donc, aussi, mieux appliquées. Mais dans une période de chômage de masse comme actuellement, chacun peut constater qu'on est dans une forte situation de déséquilibre des rapports de force. Le chantage à l'emploi, individuel et collectif, d’un employeur envers ses salariés, ça existe, les exemples ne manquent pas.

 

Voilà pourquoi plus de 70% de la population est opposé à cette loi travail, et que le gouvernement Hollande-Valls est passé en force avec le 49-3 pour la mettre en place.

 

Il est bon de rappeler quelle était la position du PS il y a un an sur ce même sujet. Il s'était engagé à renforcer la hiérarchie des normes, c'est écrit noir sur blanc dans le texte de la motion majoritaire présentée par Cambadelis lors de leur Congrès du 5 au 7 juin 2015 à Poitiers.

 

Texte de la Motion A intitulé  LE RENOUVEAU SOCIALISTE

 

On y trouve un sous-chapitre « Renforcer la démocratie sociale et les droits des salariés » avec tout de suite précisé « Dans l’entreprise, les salariés, pour être respectés, doivent avoir des droits. C’est pourquoi nous disons qu’il faut un Code du travail alors que la droite et une partie du patronat y voient une atteinte à la liberté d’entreprendre. »   Et un peu plus loin « La démocratie sociale que nous devons construire doit s’appuyer sur un syndicalisme fort et respecté, constructif sur l’innovation, intransigeant sur les régressions sociales. Et puis, il faut rétablir la hiérarchie des normes : la loi est plus forte que l’accord collectif et lui-même s’impose au contrat de travail. »

 

Et devinez qui on trouve parmi les signataires de cette motion ? Manuel Valls, Myriam El Khomri, qui sont les principaux artisans avec le Medef de cette loi travail, et plein d'autres membres du gouvernement. C'est comme quand Hollande se disait ennemi de la finance. Mais au final, ils finissent par faire le contraire de ce qu'ils déclaraient.

 

Si cela ne vous suffit pas à comprendre la vraie nature du PS, vous pouvez toujours continuer à voter pour eux, mais sachez que ce ne sera jamais un vote de gauche !

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9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 22:49

Concernant l'examen des amendements de la Loi Travail, le gouvernement a demandé « la réserve des votes jusqu'à nouvel ordre ». De quoi s'agit-il ?

 

La "réserve des votes" est une subtilité de l’univers parlementaire. Prévue par l’alinéa 3 de l’article 44 de la Constitution, cette réserve permet au gouvernement, lors de l’examen d’un texte, d’empêcher le vote de certains amendements et de les reporter à une date ultérieure. Cela évite tout rejet ou vote contre l’avis du gouvernement lorsqu'il n'y a pas de majorité dans l’hémicycle.  En outre la majorité n'a plus à faire acte de présence pour rejeter les amendements multiples.

 

La ministre M El Khomri a expliqué pour justifier la réserve des votes que la droite au gouvernement l'a déjà fait une vingtaine de fois. La députée communiste MG Buffet a contesté ce procédé disant attendre d'un gouvernement qui se dit de "gauche" qu'il n'agisse pas comme un gouvernement de droite. En octobre 2009, les socialistes se scandalisaient de l’abus de réserve des votes par le gouvernement Fillon. Mais en juin 2012, alors qu'une majorité de "gauche" siège à l'Assemblée nationale, il n’y avait plus grand monde sur les bancs de gauche pour soutenir la proposition de loi constitutionnelle déposée en janvier 2011 par quatre députés communistes. Ceux-ci réclamaient l’abrogation de ce fameux alinéa 3 de l’article 44 de la Constitution afin de faire disparaître la réserve des votes.

 

Voilà une étrange conception de la démocratie parlementaire qui en dit long sur l'état d'esprit de ce gouvernement. Est-ce prémonitoire, mais avec une telle conception de la démocratie, on risque de voir le gouvernement brandir le 49-3.

 

Puisque ce gouvernement méprise autant la démocratie, ne manquons pas de diffuser par tous les moyens ce message aux députés PS, « On s'en souviendra ! »

 

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18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 17:43

 

A la lecture de l'avant-projet de loi de réforme du Code du Travail, Gérard Filoche, ex-inspecteur du travail et membre de la direction du PS a donné un entretien à l'Humanité. Je le reprends in-extenso .

 

Entretien réalisé par Julia Hamlaoui L'Humanité

 

À la lecture de l’avant-projet de loi El Khomri, reste-t-on selon vous dans le champ d’une simple « simplification » dont parlait la mission Badinter ?

 

Gérard Filoche Non, c’est un véritable bouleversement. Valls avait annoncé qu’il ne voulait pas d’une réformette mais d’une révolution. Nous sommes face à la plus importante contre-révolution depuis un siècle. C’est une attaque à la bombe thermonucléaire contre l’ancien Code du travail. Depuis un siècle, le droit du travail s’est construit pour permettre de protéger les salariés contre les exigences des entreprises et de l’économie. Et voilà qu’ils font l’inverse, ils nous ramènent au statut de loueurs de bras, de tâcherons, de soumis sans droit. C’est la casse de la grande tradition de reconnaissance du salariat comme moteur de la production des richesses.

 

Le gouvernement avait promis de ne pas s’attaquer aux 35 heures, quelle est votre appréciation ?

 

Gérard Filoche Il a menti, noir sur blanc. Les 35 heures ne sont plus, dans ce projet, qu’une éphémère plaisanterie. En une dizaine de chapitres, tous les contrôles sur la durée du travail sautent. Les gens vont avoir du mal à le croire, mais il est bien écrit que la durée maximale du travail pourra, par forfait ou négociation, excéder les 12 heures par jour, tout comme elle pourra dépasser les 48 heures par semaine, pour atteindre les 60 heures.

 

C’est au nom de l’inversion de la courbe du chômage que le gouvernement justifie ses réformes ; quels dangers pour l’emploi recouvre cet avant-projet ?

 

Gérard Filoche De telles transformations augmenteraient massivement le chômage. Il s’agit de faire travailler plus ceux qui ont un travail au détriment de ceux qui n’en ont pas. L’ampleur du mensonge est fracassante. On atteint des sommets de propagande et de contresens. Comment peut-on prendre des millions de salariés pour des gogos, prétendre qu’il s’agit de leur permettre d’avoir un travail alors que, pour beaucoup, cela le leur enlèvera, et que, pour les autres, cela les exploitera, brisera leur santé ? D’où tout cela vient-il ? Personne ne le demande, à part Pierre Gattaz, et même lui doit sûrement en ce moment s’étonner de la hardiesse ultralibérale de ce projet.

 

Le gouvernement prétend promouvoir le « dialogue social » via le référendum et les accords d’entreprise. Quels sont les risques ?

 

Gérard Filoche Il enterre au contraire le dialogue social. Il ne peut y avoir de référendum dans une entreprise puisque les parties ne sont pas à égalité. Le salarié est subordonné, avec un canon sur la tempe quand il doit se prononcer comme chez Smart. En outre, les dispositions prévues rendent possibles tellement de dérogations à la loi que pratiquement plus rien de l’ordre public social ne restera en place. Il y aura 10 000 Codes du travail dans 10 000 entreprises.

 

Les syndicats et une majorité de gauche peuvent-ils entériner ces mesures ?

 

Gérard Filoche Tout syndicat devrait immédiatement appeler à descendre dans la rue. On est à l’os, il est vital de se défendre. Quant à la majorité, celle que je connais a appelé à reconstruire et à renforcer le Code du travail. C’est un reniement en profondeur du gouvernement, une attaque contre l’histoire même du PS. Les députés qui ont par le passé voté tout le contraire de ce texte seront soumis à leur propre conscience. Même la droite sarkozyste n’envisageait pas d’aller si loin.

 

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 11:29

Après la lourde défaite aux élections municipales de 2014, un signal fort envoyé par les français à la gauche, le « je vous ai compris » de Hollande a été d'installer Valls à Matignon le 31 mars 2014, un des plus à droite au PS. Deux jours après après cette nomination, je titrais dans ce blog « Maintenant, ça suffit ! », rappelant que « Nous n’en pouvons plus de voir la droite et l’extrême-droite battre le pavé avec leurs cortèges de haine de l’autre, d’intolérance, de racisme, de sexisme, d’homophobie et d’intégrisme. En France, comme dans toute l’Europe, la rigueur budgétaire et l’austérité imposées par la Commission européenne, François Hollande et le gouvernement pour satisfaire les marchés financiers nourrissent ce climat malsain. Les conséquences sont là : services publics démantelés, acquis sociaux mis à mal… Le chômage monte, la précarité s’étend, les jeunes galèrent, les salaires et les retraites sont en berne. Les inégalités se creusent tandis que les grandes entreprises versent aux actionnaires des dividendes insolents. Partout ces politiques provoquent indignations, colères et désespoirs. Elles nous révoltent. »

 

Ont suivi les élections départementales de mars 2015 qui se sont traduites par une nouvelle Berezina. Sourd au message des électeurs, indifférent à l’abstention massive de l’électorat de gauche, Manuel Valls et son gouvernement se sont enferrés à poursuivre leur politique libérale effrénée. Casse des services publics, libéralisation du marché du travail, refus de toute augmentation des salaires etc.

 

Le résultat des élections régionales, nouvelle séquence politique catastrophique, est la suite des signaux envoyés précédemment.

 

Au lendemain de ces élections, la 1ère réponse envoyée par le gouvernement est un refus de tout coup de pouce au SMIC comme c'est le cas depuis 2008. Ce n'est pourtant pas une fuite en avant des salaires qui est responsable des 600 000 chômeurs de plus depuis l'élection de Hollande. Pour tous ceux qui attendaient une inflexion à la colère sortie des urnes, voilà la première réponse du gouvernement :Tout continue comme avant.

 

Avant qu'il ne soit trop tard, il est urgent que toutes les forces citoyennes, sociales et politiques qui ont envie de changement dans notre société, puissent se retrouver pour redonner de l'espoir en construisant un nouveau projet politique à gauche.

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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 22:45

Un responsable des agents d’accueil des parkings municipaux de la ville de Cachan était convoqué fin de semaine dernière par la direction des ressources humaines pour un entretien disciplinaire. Son tort, au mois d’avril dernier, le lundi de Pâques, avoir laissé un SDF accéder aux douches du personnel du parking. « J’ai dit oui car je suis un humaniste. C’est un monsieur d’origine tunisienne qui est connu sur la ville et qui essaie de s’en sortir. Il m’a dit qu’il avait un entretien le lendemain. Je ne me voyais pas lui dire non d’autant que ma collègue l’avait déjà autorisé à en prendre une quelques jours plus tôt. »

 

Les choses auraient pu en rester là, mais le SDF s'est fait contrôler quelques jours plus tard par la police municipale. Il a parlé de ses démarches pour sortir de la rue et évoqué l’épisode de la douche. Cela est remonté au oreilles de la hiérarchie (merci la délation) qui décide alors de convoquer les agents concernés. S'il n'y a pas eu de suite pour sa collègue, lui était par contre convoqué pour un entretien disciplinaire. Serait-ce parce qu'il est délégué CGT ? De nombreux soutiens se sont manifestés en appui à l'agent communal.

 

La mairie socialiste a précisé « qu’aucune décision n’a encore été prise à l’encontre de l’agent communal ». « Il y a eu une conduite inappropriée. Un parking n’est pas un lieu où l’on traite les problématiques sociales des personnes. »

 

Aux dernières nouvelles, l'agent ne sera pas sanctionné. « Vous avez reconnu les faits et vous êtes engagé à ne plus procéder de cette manière. Nous prenons bonne note de votre engagement. De ce fait, je ne donne pas suite disciplinaire au rapport hiérarchique », a écrit le député-maire PS.

 

Issue heureuse mais en ce qui concerne « une conduite inappropriée », elle concerne davantage ceux qui ont dénoncé et ceux qui ont envisagé une sanction pour cet agent communal.

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23 septembre 2015 3 23 /09 /septembre /2015 14:34

Jean-Christophe Cambadélis a annoncé samedi dernier l'organisation par le PS d'un référendum du "peuple de gauche", du 16 au 18 octobre, pour demander s'il est favorable à l'unité entre le PS et les autres partis de gauche aux régionales de décembre.

 

Après les déconvenues des différents scrutins nationaux ou partiels, plombé par un gouvernement discrédité dans l'opinion publique, c'est jusqu'à présent en vain que le PS a lancé des appels au rassemblement en direction des forces de gauche pour les régionales. Il envisage donc d'en appeller aux électeurs en disposant des urnes sur les marchés. Selon Cambadelis, si la gauche est divisée, ce n’est pas sur des questions de contenu (« Une inflexion de la politique du gouvernement ne changerait rien ») mais plutôt pour des raisons de tactique politicienne.

 

Il imagine peut-être que les 41 milliards offerts par le gouvernement au patronat sans contrepartie, la réforme du Code du travail, la mise au placard de la réforme fiscale, le détricotage de la loi Duflot sur le logement, le refus d’un coup de pouce au pouvoir d’achat, l'attaque portée par Macron contre le temps de travail et à présent contre le statut des fonctionnaires, sans parler d'autres engagements de campagne promis mais non tenus, tout cela ne seraient que des broutilles qui ne changeraient rien ?

 

Martine Aubry vient de donner une réponse assez claire. Plutôt qu'un référendum, pour " réunir la gauche ", il faut " faire une politique qui réponde aux attentes des Français ".

 

Le PS n'aurait-il pas compris qu'en soutenant un gouvernement qui mène une politique de droite, il s'éloigne de lui-même des autres partis de gauche. Quant au "peuple de gauche" qu'il souhaite voir s'exprimer, celui-ci se déterminera les 6 et 13 décembre lors des élections régionales. 

 

 

Le PS veut organiser un référendum du "peuple de gauche" ???
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