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  • : Réagir : S'opposer activement à l'action de qqch, résister. La devise issue de la révolution française "Liberté, Egalité, Fraternité" étant de plus en plus mise à mal, ce blog est un moyen pour moi de faire partager mes réactions sur l'actualité politique, sociale, etc.
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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 23:08

Suite au décès d’un patient dimanche dernier faute de place en réanimation dans un hôpital, la ministre « dénonce une exploitation politicienne qui pourrait provoquer de l’angoisse. Un procès politicien » qualifiant les syndicats « d’indignes » .


Comment parler d’exploitation de la situation alors que c’est le problème que soulèvent les urgentistes en grève depuis début décembre pour dénoncer le manque de moyens dans les hôpitaux. « Ce que nous disions début décembre, à savoir que la sécurité des patients n’est plus assurée dans les hôpitaux, s’avère malheureusement exacte », commente, affligé, Patrick Pelloux, président de l’AMUF (Association des médecins urgentistes). Cela fait en effet des semaines que les urgentistes alertent quotidiennement sur la saturation des services d’urgence en Île-de-France et le manque de place en réanimation. « Alors qu’on est en période de fête, aucune mesure concrète n’a été prise », déplore l’urgentiste.


Autre exemple cité, lundi matin à 3 heures, un patient a dû attendre plusieurs heures une place de réanimation. Et dans le Nord, cela fait dix jours que les urgences de Lille et des environs transfèrent deux ou trois patients par jour en Belgique pour cause de saturation !!!


Régis Garrigue, médecin urgentiste à Lille et secrétaire général adjoint de l’AMUF déclare quant à lui, « il va bien falloir entendre la réalité des urgentistes ». Il n’exclut pas d’appeler les Français à descendre dans la rue. « Notre devoir est de prévenir que leur santé est en danger. »


Pendant ce temps, la ministre de la Santé indique que ce n’était pas un problème de moyens, faisant état de la disponibilité de 11 lits de réanimation dans les hôpitaux de la région au moment des faits. 11 lits pour un territoire de près de 6 millions d’habitants ! Pas de quoi être rassuré, puisque dans la pratique, « les hôpitaux réservent souvent une place pour leurs propres patients, en cas de problème », admettra le professeur Fagon, directeur de la politique médicale de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris. Sur les 10 hôpitaux où des places libres furent recensées ce soir-là, 9 ne disposaient que d’un seul lit vacant et le dixième de deux.


Voilà où mène votre politique Mme Bachelot, à l’étranglement financier, à la fermeture de lits et de services, aux restructurations à marche forcée, à la dégradation des conditions de travail de tous les professionnels… Ce ne sont pas les syndicats qui sont indignes, mais votre politique.



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28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 22:17

La secrétaire d'État chargée de la Famille, Nadine Morano,  a annoncé qu'une extension de la carte SNCF « famille nombreuse » aux familles « modestes » ayant moins de trois enfants et aux familles monoparentales sera annoncée début janvier. 


En avril dernier, l'annonce d'un désengagement de l'État du financement de la carte famille nombreuse avait provoqué une vive polémique. Contredisant sa secrétaire d'État, le président de la République avait alors annoncé le maintien de la carte et même demandé que les tarifs sociaux puissent être étendus aux familles monoparentales et aux familles modestes de moins de trois enfants.


La nouvelle carte s'appellera la « carte enfant-famille ». Elle bénéficiera aux familles disposant d'un revenu médian inférieur à 1.000 euros qui pourront bénéficier, lorsqu'elles prendront le train, de réductions de 25 à 50 %.


Avec moins de 1000 euros par mois, comment faire vivre décemment sa famille ? Une fois payé le loyer, les charges, la nourriture en étant économe, et les frais divers, il ne reste plus rien avant la fin du mois dans ces familles.


En 2006 déjà, le Premier Ministre d’alors, un certain Galouzeau de Villepin s’étonnait sur une radio : « comment peut-on vivre avec 1 500 euros et 500 euros de loyer ? ». Avait-il fait quelque chose ? Non bien sûr.


Et en 2008, Nadine Morano, la secrétaire d'État chargée de la Famille, est fière d’annoncer cette carte réduction « famille nombreuse ». C'est se moquer du monde, car, avec moins de 1000 euros de ressources, ces familles ne voyagent pas, ne prennent pas le train. Ce pouvoir veut se donner bonne conscience ? Honte à eux !

 


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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 09:18
Dans un article en date du  19 décembre, je titrais, "la France serait-elle devenue l'ex-pays des Droits de l'homme ?"

Dans un communiqué de RESF, de nouveaux faits viennent encore s'ajouter à ce triste constat. Je vous laisse juges !

Communiqué de presse RESF (Réseau Education Sans Frontières) et QSB (Quartier solidaire Belleville) - 22-12-2008

Mardi 16 décembre, un groupe de philosophes français s’embarquait à Roissy pour un colloque universitaire organisé à Kinshasa par l’Agence Universitaire de la Francophonie et les facultés catholiques de Kinshasa., sur le thème du dialogue et des frontières. Trois d’entre eux, découvrant au fond de l’avion un Africain entravé, ont seulement posé des questions aux policiers qui l’escortaient. Ces questions ayant suscité une brève agitation, l’un des philosophes, Pierre Lauret, sur dénonciation de l’hôtesse et demande du commandant de bord, a été débarqué manu militari par la police et placé en garde à vue. Libéré le soir, il est inculpé d’opposition à une mesure de reconduite à la frontière, et d’entrava à la circulation d’un aéronef. Aujourd’hui, lundi 22 décembre, à la sortie du vol retour de Kinshasa, les deux autres philosophes, Sophie Foch-Rémusat et Yves Cusset, ont été appréhendés par la police et à leur tour placés en garde à vue. Joyeuse façon de préparer Noël ! Tout cela, pour avoir seulement posé des questions à des policiers, sans émettre ni protestation ni appel ni slogan.
Le thème du colloque de Kinshasa : la culture du dialogue, les frontières et l’accueil de l’étranger.


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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 22:49

« La France n’est pas exemplaire en matière de droits humains, vu sa façon de traiter les étrangers et les prisonniers. » Ces propos ont été tenus par Stéphane Hessel, coauteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme. On peut raisonnablement penser qu’il s’agit d’un avis autorisé.


Et chaque jour, de nouveaux faits viennent étayer ces propos.


Mardi dernier, la police a procédé à l’arrestation d’un père de famille accompagné de sa fillette de cinq ans et demi à la sortie d’une école maternelle à Ivry sur Seine. La maman a été obligée d’aller récupérer sa fille, en état de choc, au commissariat d’Ivry. S’en prendre à un père de famille à la sortie de l’école, et qui plus est devant sa petite fille  ! Une honte ! L'école deviendrait-elle un piège pour les sans-papiers ???


Concernant les droits de l’homme, une autre situation doit nous interpeller, celle des jeunes de Tarnac. Le 11 décembre, au lendemain du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, Noël Mamère et Martine Billard (des Verts), Bernadette Bourzai, sénatrice socialiste de Corrèze, et Patrick Braouezec, député communiste de Seine-Saint-Denis, ont exprimé face à la presse et en présence des parents de deux des inculpés, leur réprobation du traitement de l’affaire. « Nous ne cherchons pas à nous immiscer dans le travail de la justice, ont-ils souligné en substance, mais il n’est pas normal d’emprisonner des gens sans preuve.»


Inculpés d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, deux des jeunes arrêtés le 11 novembre dans le cadre de l’enquête sur les lignes TGV - Julien et Yldune sont toujours en prison. Sous le coup de lois d’exception renforcées depuis 2001 au nom de la lutte antiterroriste, ils pourraient y rester plusieurs mois avant qu’un procès ait lieu et subissent le traitement réservé aux détenus particulièrement surveillés. Julien n’a pu voir ses parents que cette semaine. Réveillée toutes les deux heures durant la nuit, Yldune, elle, est toujours isolée de sa famille.


Il faut que l’enquête se poursuive dans le cadre du droit commun, exigent leurs défenseurs, Jean-Pierre Dubois, de la Ligue des droits de l’homme, rappelant en guise de synthèse : « À ce jour, en vertu de la Constitution de 1789, ces jeunes sont innocents. Ou alors nous sommes tous des présumés coupables. »









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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 17:31

Pour justifier le cadeau du gouvernement à TF1 (ou de Sarko à son ami Bouygues), à savoir une seconde coupure de pub lors de la diffusion de films et de téléfilms, la ministre de la culture Christine Albanel a fait cette sortie magistrale : « Si nous pouvons regarder un Visconti ou un Fellini sur TF1 à 20h30, fût-ce au prix d’une deuxième coupure publicitaire, il y aura tout lieu de s’en réjouir. »


Téléspectateurs de TF1, pas d’inquiétudes, c'était pour rire, vous aurez les mêmes bêtises que d’habitude, des festivals Clavier, des tartes à la creme, des jeux débiles et des séries américaines. On ne va pas vous demander de réfléchir quand même.


Par contre Christine Albanel va devenir la ministre de la Culture Pub.


Dessin de Placide

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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 00:30

Dans l’article « La France, un état policier et sécuritaire », deux faits concernaient des journalistes. C’est un nouveau cas d’atteinte à la liberté d’information dont viennent d’être victimes deux photographes de l’AFP mardi dernier à Lyon.


Deux photographes qui couvraient une manifestation de lycéens, mardi à Lyon, ont été, selon leur récit, empêchés de prendre des photos par des CRS et des policiers qui ont saisi l'appareil de l'un d'eux pour effacer les prises de vue déjà effectuées.


Il s'agit d'un « acte de censure intolérable dans une démocratie et d'une atteinte grave à notre mission et au droit à l'information pour tous les citoyens », dénonce l'intersyndicale (CFDT, CGC, FO, SAJ-Unsa, SNJ, CGT et Sud) de l'AFP qui ajoute :« Le comportement des policiers (...) n'est que le reflet d'une volonté, au plus haut niveau, d'étouffer les mouvements sociaux et leur retransmission dans les médias ».


Dans un communiqué séparé, la SDJ « s'inquiète de ces énièmes entraves à la liberté de la presse, à un moment où s'accumulent les pressions de responsables politiques de tous bords envers les journalistes ».


Après la mise sous tutelle de l’audiovisuel public, cela commence à rappeler sérieusement des méthodes dictatoriales. Quand la presse ne peut plus travailler, notre liberté à tous est en danger.



Voir les faits relatés dans LibéLyon : Quand la police censure deux photographes de l'AFP

 


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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 15:52


Dans un article du 26 juin, ORTS – La nouvelle télévision, je soulignais combien la ministre de la culture nous prenait pour des imbéciles en contestant la prise de contrôle du pouvoir sur la télévision.


C’est chose faite aujourd’hui et de quelle manière !


Au prétexte que la discussion à l’Assemblée nationale a traîné en longueur, le pouvoir a donc décidé d’y mettre fin, sans attendre le vote du Parlement. Après avoir pensé agir par décret pour supprimer la publicité sur les chaînes publiques à partir du 5 janvier, mais craignant un recours devant le conseil constitutionnel, le pouvoir a sommé Patrick de Carolis d’exécuter la sentence. Celui-ci, à la demande de son actionnaire principal – L’Etat - a donc soumis à son conseil d’administration la demande de suppression de la publicité (après 20h) sur la télé publique, dès le 5 janvier. Son conseil d'administration a voté une résolution en ce sens, par 9 voix pour et 2 contre.


Les télés privées (1) et les amitiés Sarkozystes n’attendent pas ! L’Assemblée nationale est donc dessaisie de fait (2), et le Sénat doit débattre de ce projet à compter du 7 janvier alors que la mise sous tutelle de l’audiovisuel public est déjà prononcée …


Dès que quelque chose ne plaira pas à Sarko, le conseil d’administration de France-Télévision se soumettra aux ordres de l’actionnaire majoritaire, comme il vient de le faire. C’est ce qu’on appelle une télévision à la botte du pouvoir.



(1) Télé Bouygues, pardon TF1, avait plaidé fin 2007 auprès des pouvoirs publics pour la suppression de la publicité sur les chaînes publiques. Cette demande figurait dans un "livre blanc" que le groupe a remis entre mi-décembre 2007 et début janvier 2008 aux conseillers de l'Elysée et de ministères.


(2) La réforme constitutionnelle avait été « vendue » en insistant sur le fait que cette révision marquait la volonté présidentielle de renforcer et de donner des droits nouveaux au Parlement. On voit de quelle manière, le doit de la fermer !



 

Merci à Placide

 


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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 18:58

Un de mes récents articles avait pour titre, Sénat, la droite au service des plus riches. Eh bien en cette période crise, cette institution (ou du moins son nouveau président) vient d’octroyer un privilège à quelqu’un qui n’en manque pourtant pas. En effet, cela concerne l’avionneur milliardaire, patron du Figaro.


Serge Dassault, 83 ans et sénateur UMP de l'Essonne, dispose donc depuis peu d'un "salon de réception" pour son usage personnel au "petit Luxembourg", réservé en principe à la présidence du Sénat. Il peut ainsi y accueillir ses visiteurs à loisir : ils y sont reçus avec huissiers, majordomes, rafraîchissements et friandises. C'est le nouveau maître des lieux, Gérard Larcher, qui le lui a octroyé.


A en croire un des collaborateurs du président de la Haute Assemblée, ce privilège est une façon d' "honorer le doyen d'âge du Sénat et de redonner du lustre à sa fonction (sic !)". L'avionneur milliardaire, patron du "Figaro" et maire de Corbeil-Essonnes, conserve, en outre, bien évidemment, son bureau de sénateur.


Le Sénat, une maison de retraite pour privilégiés.

 


Le "Petit Luxembourg"

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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 18:36

Jeudi Noir présente le premier remaniement ministériel en musique !


Après le concours «A quoi sert Boutin ?» (annulé faute de réponses convaincantes), retrouvez le nouveau clip de Jeudi-Noir Boutin, quand est-ce que tu pars en vacances ?



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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 22:09

Le sénateur UMP Philippe Marini, rapporteur du budget,  considérait avec la complicité d’Eric Woerth qu’il fallait montrer « un peu de considération » à l’égard des boursicoteurs en leur permettant de déduire leurs pertes, voir l’article publié le 7 décembre. Cet amendement inique a heureusement été retoqué.


Mais cet homme "épris de justice" a plus d'un amendement dans son sac.

 

Les parents isolés vont à présent voir leur déduction fiscale supprimée dès lors que leur progéniture aura pris son envol. Jusqu’ici, ils conservaient en effet une demi-part supplémentaire sur leur déclaration d'impôt à vie. La perte sera en moyenne de 400 euros pour les 4,3 millions de personnes concernées, des femmes célibataires, veuves ou divorcées le plus souvent. L'économie réalisée s'élève ainsi à 1,7 milliard d'euros. La dégressivité de la mesure amènera la disparition complète de cet avantage en 2018. Et cette fois le ministre du budget Eric Woerth y voit une "mesure du justice".


La perte moyenne est évaluée à 400 euros. Si la déduction à vie peut se discuter, le plus choquant dans tout ça, c'est que Marini et Woerth justifient la suppression de cette 1/2 part, et que d'un autre côté, les mêmes proposaient une déduction de 10 700 euros pour les contribuables assez aisés pour jouer leurs économies en bourse ?


Tout ça devient insupportable et à trop tirer sur la corde, elle finit par se rompre. 



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