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La devise issue de la révolution française "Liberté, Egalité, Fraternité" étant de plus en plus mise à mal, ce blog est un moyen pour moi de faire partager mes réactions sur l'actualité politique, sociale, etc.
Thomas Devedjian doit intégrer la direction du Fonds stratégique d'investissement créé dans le cadre du plan de relance.
Une relance dont son père est le ministre... Par temps de crise, c’est bien de pouvoir compter sur la famille.
Les services du ministère chargé de la mise en œuvre du plan de relance ont confirmé cette nomination mais ont tenu à
préciser que Patrick Devedjian ne disposait «d'aucune tutelle» sur le FSI et que ce dernier avait appris la nouvelle par un coup de téléphone de son fils.
Devedjan junior était directeur délégué depuis 2006 d'une des principales sociétés d'investissement européennes, Eurazeo.
Auparavant, il avait déjà croisé son père, ministre de l’Industrie de 2004 à 2005, dans la fonction publique à Bercy, alors qu’il était conseiller technique auprès de Nicolas
Sarkozy.
La semaine dernière, gêné par l’emballement des déficits, F. Fillon déclarait « Ce n’est pas parce que la
situation de l’emploi se complique, que le chômage augmente considérablement et qu’il y a des manifestations de rue qu’il faut tout céder et distribuer aux Français de l’argent qu’on n’a
pas. »
Profitant de la tribune qui lui était offerte lors du dîner annuel donné par le Conseil représentatif des institutions
juives de France (CRIF), il a pris pour cible les mouvements sociaux et les opposants à sa politique. Le premier ministre a mis en cause parmi « les périls » qui menacent la
République, « l’agressivité des groupes extrémistes », les « revendications irréalistes qui semblent totalement ignorer la crise », les
« déclarations intempestives où l’on voit poindre la recherche de boucs émissaires », et les « manœuvres d’une extrême gauche à qui la démagogie ne coûte
rien » … Pour lui, soutenir la politique du gouvernement censée «soutenir l’emploi, défendre nos entreprises, relancer l’investissement, sécuriser notre système bancaire »,
« c’est faire preuve d’un esprit de civisme ».
Peut-être faudrait-il applaudir ce gouvernement pour la politique qu’il mène ? Ont-ils fait preuve de civisme tous
ces banquiers, patrons d’industrie, qui ont joué la carte du profit et nous ont mené à la crise qu’on traverse aujourd’hui ? Et aujourd’hui, le gouvernement continue de donner à ceux qui
sont les responsables de la crise, et les victimes qui sont ignorées devraient faire profil bas. Hors de question Monsieur Fillon !
La République en péril ? Oui si ce pouvoir reste en place.
Pour avoir donné de la nourriture et rechargé les téléphones portables d’immigrés en situation irrégulière, une femme de
59 ans, militante de l'association Terre d'Errance près de Béthune a passé une journée en garde à vue dans les locaux de la police aux frontières de Coquelles. Même si elle savait qu’aider des
réfugiés est interdit, elle était loin de s'attendre à se retrouver sous le coup d'une garde à vue.
Le père Delannoy, également membre de Terre d'Errance s'interroge, dans un communiqué de presse : « C'est la
politique du chiffre qui prime. M. Besson a demandé qu'on intensifie la lutte contre les réseaux mafieux, qui arrête-t-on ? Une simple habitante qui a un coeur d'or ».
Il est scandaleux que la solidarité soit traitée comme un délit. Ce ne sont pas ceux qui désobéissent à une loi qui
mettent en péril la démocratie, mais ceux qui sont prêts à obéir à n’importe quelle loi ou ordre.
« Il faut beaucoup d’indisciplinés pour faire un peuple libre »
(Bernanos).
En Deux-Sèvres comme ailleurs, l’immense majorité de la population -salariés, jeunes,retraités, chômeurs- se découvre aujourd’hui victimed’une crise engendrée par le capitalisme et par l’avarice des spéculateurs. Pour
protéger et accroître leurs profits, les capitalistes s’en prennent à l’outil productif, à l’emploi et aux services publics. L’activité industrielle et commerciale s’effondre. Chaque semaine
apporte son lot de plans sociaux. Nous avons tous en mémoire le sort réservé aux salariés de la Camif. Dans tous les secteurs de l’économie, l’embauche est au point mort. Les chiffres
officiels eux-mêmes font état de 90 000 chômeurs de plus en janvier en France, soit un doublement par rapport aux prévisions gouvernementales.
Cette crise classique de surproduction, Karl Marx en expliquait déjà les mécanismes dans Le Capital. Pourtant les
économistes libéraux contemporains n’ont rien vu venir. Il est donc temps de se pencher à nouveau sur l’analyse marxiste de l’économie, pour découvrir qu’il s’agit bien là d’une alternative au
capitalisme, une alternative bien vivante, moderne, visionnaire.
C’est ce que propose de faire Greg Oxley (animateur de La Riposte), membre du Parti
communiste français, lors d’une conférence sur l’actualité du marxisme. Il y donnera une lecture marxiste de la crise, en évoquant les sorties possibles.
Cette conférence-débat, ouverte à toutes et tous, citoyens ou organisations, aura lieu jeudi 12 mars 2009 à partir de 18 h 30, salle n° 8, bâtiment C, au Centre Duguesclin à Niort.
Les sénateurs entament mardi "en urgence" l’examen du projet de loi pénitentiaire, destiné à mettre au diapason des
standards européens les conditions de détention françaises qui n’ont jamais autant décriées.
Le commissaire aux Droits de l’homme du Conseil de l’Europe vient de déclarer «Inacceptables»«Surpopulation,promiscuité,vétusté des installations» … les conditions de vie dans les prisons françaises.
Les prisons françaises, plusieurs fois condamnées par des organisations européennes des droits de l'homme, soumettent les
détenus à un quotidien «délétère, mortifère et suicidogène»
Le commissaire de l’Observatoire International des Prisons s’est rendu en France en mai 2008. Deux ans et demi après
la visite de son prédécesseur Alvaro Gil Roblès, qui avait déclaré n’avoir jamais vu «pire» que les prisons françaises, «sauf en Moldavie», les choses ne semblent pas
s’être améliorées depuis. La politique sécuritaire menée par Nicolas Sarkozy et la série de lois répressives adoptées inquiètent le commissaire. Il se montre également très critique envers la loi
sur la rétention de sûreté, qui permet de maintenir enfermés des détenus après la fin de leur peine.
«Depuis l'abolition de la peine de mort en 1981, tout condamné avait espoir d'être un jour réhabilité. Avec cette
nouvelle loi, on vient de symboliquement refermer cette période-là en envoyant un message très noir aux détenus»
On m’avait recommandé la lecture de« Je hais les matins »de Jean-Marc Rouillan. Je viens
de lire le livre. Un être humain ne peut qu’être révolté à la lecture des conditions de détention. Ce sont humiliations, provocations, tortures mentales, un régime carcéral ultra-sévère … Il
parle d’ailleurs beaucoup plus des co-détenus que de lui-même. A la lecture de ce livre, j’ai retrouvé les situations similaires décrites sur le blog de Laurent Jacqua, auteur de « La guillotine carcérale. Silence on
meurt » Un blog que j’avais découvert il y a deux ans. Laurent Jacqua s’était rendu 10 décembre 1984 dans un commissariat de police. Il y a raconté que c’était lui qui, la veille,
agressé avec son amie par un groupe de skins, avait tiré avec une arme à feu qu’il portait sur lui. Un de ses agresseurs était mort. Il est toujours en détention.
Comme le dit la sénatrice Verte Alima Boumediene-Thiery, « le Parlement ne peut rester
passif devant des prisons qui se transforment en mouroirs de la République».
Dites-moi à quoi servent les ministres s’il faut leur adjoindre un, voire plusieurs médiateurs ? C’est le cas pour
les enseignants-chercheurs, c’est le cas pour les lycées, c’est le cas pour les banques et les derniers en date ont été désignés pour remplacer Yves Jego pour la Guadeloupe. Le secrétaire d’Etat
avait promis de rester dans l’archipel le temps qu’il faudrait. Et on a vu ce qu’on a vu. Il est à Paris, rien n’est réglé, et en plus des deux médiateurs désignés, ce sont des gendarmes mobiles
qui s’envolent pour la Guadeloupe ou la Martinique. Au sujet des deux médiateurs pour la Guadeloupe, l’un des négociateurs s’interrogeait en ces termes : « Ils les ont trouvés dans le
métro ou quoi ? Ils ne connaissent rien aux dossiers. Ils feraient mieux de rentrer chez eux. »
Victor Hugo disait pour un gouvernement de son temps : « Ces ministres sont des carreaux de vitres : on
voit le président au travers. »
Un voyage en Irak pour annoncer que la France ferait tout pour aider à la reconstruction de ce pays bombardé soit-disant
parce qu'il détenait des armes de destruction massive.
Mais point de voyage à Gandrange où il avait pourtant promis de retourner,ajoutant "l'État mettra de l’argent pour faire les investissements qui n’ont pas été
faits jusqu’icien partenariat avec Mittal ou un repreneur" et concluant"Je viendrai moi-même dans l'usine, je reviendrai pour annoncer les solutions qu'on a trouvées". Et point de voyage en Guadeloupe non plus, où la colère monte. Le président s'en moque. Il n'avait pas trouvé un mot pour évoquer la situation dans ces territoires
lors de sa prestation du5 février dernier.
Et la situation se dégrade dans le pays. Combien de temps encore sera-t-il sourd aux demandes des organisations
syndicales et des salariés ? L'heure est aux réponses concrètes et immédiates. Il n'est pas tout d'aller pavaner à Bagdad, c'est le peuple français qui attend des réponses.
Pour Laurence Parisot, « la crise est comme une tempête » et « il est de peu d’efficacité de
protester contre la tempête ». Et elle ajoute : « On fabrique de l’appauvrissement quand on fait grève pendant toute une journée. Cela coûte cher et ruine la réputation de
la France. »
Et les milliers de salariés licenciés, ceux qui sont mis au chômage technique pendant des semaines, ça ne crée pas
d’appauvrissement peut-être ? Mais l’appauvrissement n’est pas pour tout le monde. Et cela ne dérange pas la même de dire :
« Les groupes du CAC 40 vont annoncer des profits pour 2008, et c’est tant mieux. Seules les équipes dirigeantes
et les conseils d’administration sont en mesure d’estimer ce qui dans les bénéfices doit aller à l’actionnaire, à l’investissement ou au renforcement des fonds propres. » ou bien
« Il n’est pas souhaitable que l’État décide des rémunérations des dirigeants d’entreprise ».
Et pendant ce temps, Sarkozy n’annonce rien pour les salaires, rien pour l’emploi, mais offre de nouveaux cadeaux aux
patrons avec l’annonce de la suppression de la taxe professionnelle.
On voit trop bien le lien qui unit Sarko et Parisot.
Il va falloir faire entendre plus fort encore les revendications salariales et lutter pour faire invalider les plans de
licenciements.
Vous n'êtes pas sans ignorer les promesses faites par le candidat Sarkozy ou le président Sarkozy dont vous n'avez jamais
vu l'aboutissement. Que ce soit en matière de pouvoir d'achat, en matière d'emploi etc. A Gandrange l'année dernière, Nicolas
Sarkozy avait promis que l'Etat allait mettre de l'argent pour sauver l'aciérie, pour sauver les emplois. Il devait revenir l'annoncer lui-même. Un an après, rien n'a été fait.
Alors jeudi, il va encore faire son show télévisé dans lequel il va expliquer qu’il ne changera rien. Alors,
boycotter sa prestation est un acte citoyen qui ne coûte rien et une très faible audience télévisuelle aura l’impact d’un mouvement social.
Et ne vous inquiétez pas, la presse ou les journaux radiophoniques ou télévisés en relateront le contenu le
lendemain.
Julien Coupat reste en prison. La cour d’appel a de nouveau refusé de le
remettre en liberté, suivant ainsi l’avis du parquet. Et ce malgré les nouveaux éléments, notamment le fait que le témoignage sous X, seul élément accréditant la thèse d’un groupe organisé sous
l’égide de Julien Coupat, ait perdu cette semaine toute crédibilité. Les semaines passent, et Julien Coupat rejoint la longue liste des personnes qui croupissent en détention en attendant un
procès. On sait que cette attente peut durer des années, les exemples sont légion. Il faut dénoncer la banalisation de lois et de pratiques d’exception.
Samedi dernier se tenait une manifestation de soutien aux inculpés de
Tarnac, je vous livre ce témoignage adressé à l’humanité.fr. C'est la confirmation de ce qu’est en train de devenir notre pays, un état policier et sécuritaire.
Samedi 24 janvier à Barbès-Rochechouart, où nous étions venus manifester notre soutien à des jeunes qui sont emprisonnés depuis déjà trop
longtemps dans l’indifférence générale, nous avons été interpellés par la police. Sans sommation, a contrario de ce qu’elle prétend en affirmant avoir sommé les manifestants de se disperser pour
cause de manifestation illégale, nous avons été encerclés : manifestants, passants, garçons de café, mère de famille, etc. par des CRS. Parqués comme des bestiaux par des forces de l’ordre
pour le moins hystériques. Gazés, bousculés, insultés, traités de « sales anarchistes ». Nous avons été raflés un par un, aux cris de « celui-ci », « celle-là »,
très violemment pour certains. Arrachés du groupe sans ménagement par trois ou quatre CRS qui nous ont amenés au pied d’un car, devant lequel ils nous ont fouillés au corps, puis, pour ma part,
menotté les mains dans le dos et fait monter sans ménagement dans le véhicule prévu à cet effet (…) Direction le parking du commissariat du 11ème, où à nouveau nous subissons une
fouille au corps beaucoup plus minutieuse, faite par une femme cette fois-ci, pour moi en tout cas, vidage de nos poches, puis nous défilons en file indienne, chacun escorté de son CRS qui tient
à la main nos papiers d’identité jusqu’à une table où sur deux régistres nos nom, prénom, adresse, profession sont soigneusement enregistrés. A la suite de quoi nous sommes à nouveau parqués
entre des barrières de sécurité selon un tri : avec papiers d’identité, sans papiers d’identité, selon que nous avons résisté plus ou moins à l’interpellation…ou autre particularité :
mineurs, etc. Parqués ainsi debout dans le froid, sans pouvoir aller aux toilettes et sans que l’on sache ce qui se passe, ce que l’on nous reproche, ce qu’il va advenir de nous. Toujours une
force policière déployée au-delà de ce que nous sommes, presque deux CRS par personne plus le personnel du commissariat (…) Après quatre heures d’attente, nous sommes appelés un par un et
conduits vers la sortie sans explication, mais quinze d’entre nous sont placés en garde à vue pour manif illégale. (…) Depuis, ces images m’obsèdent, je les repasse en boucle dans ma tête, je me
demande si ce que j’ai vécu là est bien réel. Dans quel monde vivons-nous ? Dans quel monde vivez-vous ? Oui, j’ai eu peur, leurs moyens sont impressionnants, mais j’ai eu aussi le
sentiment d’être simplement ce que je suis et je serai présente au métro Luxembourg le 31 janvier pour dire non, parce que rien ne pourra m’empêcher de penser. Ils n’ont pas encore les moyens de
nous laver le cerveau, ils ne peuvent que nous faire peur, mais pas suffisamment pour nous emp^cher de penser.