Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Réagir - Blog militant de joseph coutant
  • : Réagir : S'opposer activement à l'action de qqch, résister. La devise issue de la révolution française "Liberté, Egalité, Fraternité" étant de plus en plus mise à mal, ce blog est un moyen pour moi de faire partager mes réactions sur l'actualité politique, sociale, etc.
  • Contact

Rechercher

Tags

23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 21:56

Pour la quatrième fois depuis 1993, la droite au pouvoir lance une vaste offensive contre les retraites. En 15 ans, le niveau moyen des pensions a baissé de 20%. Et tel est bien l’objectif de la nouvelle contre-réforme : réduire encore le niveau des pensions pour ouvrir un espace au secteur privé – sous prétexte de « sauver le système par répartition ». Les retraites représentent un marché potentiel colossal que les capitalistes convoitent avidement. Pour eux, l’idéal serait un système privé par « capitalisation » individuelle. Et tant pis si beaucoup de travailleurs ne pourraient pas se le payer !

Le gouvernement s’est offert une pleine page, dans toute la presse, pour nous expliquer que l’espérance de vie est passée de 66 ans, en 1950, à 81 ans en 2010. Conclusion : « il va falloir travailler plus longtemps » – ce qui, selon la situation des salariés, se traduira soit par un report de l’âge de départ à la retraite, soit par une baisse des pensions. Ce message du gouvernement et du Medef est martelé sur tous les tons, du matin au soir, dans le but d’affaiblir la mobilisation syndicale.

L’argument de la droite sur « l’espérance de vie » est une vaste supercherie. D’une part, ces chiffres cachent de très grandes inégalités. L’espérance de vie d’un salarié de l’industrie est de 10 ans inférieure à celle des patrons qui engrangent les profits. Les parasites vivent bien plus longtemps que ceux qui créent les richesses. Par ailleurs, l’allongement de l’espérance de vie s’est accompagné d’une augmentation considérable de la productivité du travail. En 2010, un travailleur produit en moyenne 4 fois plus de richesses qu’en 1950 ! D’où la revendication historique du mouvement ouvrier pour baisser le temps de travail, qu’il s’agisse du temps de travail hebdomadaire, des congés payés ou du droit à la retraite à 60 ans.

Le fond du problème, c’est que le capitalisme ne peut même plus tolérer les conquêtes sociales du passé. La classe dirigeante veut nous faire payer la crise en s’attaquant à tout : éducation, santé, logement, retraites, assurance chômage, etc. La gauche et le mouvement syndical doivent préparer une riposte à la hauteur de cette offensive. Il est hors de question d’accepter le moindre recul supplémentaire. Dans le même temps, il faut remettre à l’ordre du jour la lutte pour en finir avec le pouvoir d’une poignée de multi-millionnaires sur l’économie du pays. Le programme du socialisme est plus que jamais d’actualité. Les énormes richesses de ce pays, les banques, la grande industrie, la grande distribution, doivent être nationalisées et placées sous le contrôle démocratique des salariés, dans le cadre d’un plan de production rationnel.

La Riposte

 


Partager cet article
Repost0

commentaires