Qui casse l'outil de travail, certainement pas les ouvriers. Bien au contraire, ils font tout pour le défendre et empêcher la fermeture de leurs usines. Et quand ils veulent manifester comme ceux de Goodyear Amiens-Nord en se rendant au siège social de leur entreprise à Rueil-Malmaison ou se tient un comité central d'entreprise sur ce dossier, que trouvent-ils ? Un déploiement impressionnant de forces de sécurité pour les empêcher d’approcher du siège du groupe. Le gouvernement a choisi de déployer et d’afficher ostensiblement un arsenal policier digne d’un état de siège, et tout ça aux frais du contribuable. Manuel Valls le ministre de l'intérieur n'a rien à envier à son prédécesseur Claude Guéant puisqu'il utilise les mêmes méthodes. Les ouvriers attendaient autre chose de ce gouvernement.
Alors, franchement, je comprends leur exaspération et la colère qui peut déborder face à cette provocation.
Le gouvernement a choisi de protéger les tenants du capital, ceux qui ferment l'entreprise dans la cas présent, plutôt que les ouvriers,. Goodyear prévoit en effet d'atteindre un bénéfice opérationnel de 1,4 à 1,5 milliard de dollars en 2013, soit une hausse de plus de 12% par rapport à 2012, mais veut fermer l'usine Amiens-Nord !