Dans le précédent article, je traitais de la compétitivité selon Carlos Ghosn. Les choses ne se passant comme il le souhaite, il vient de proposer aujourd'hui « le report de 30% de sa part variable de l'année 2012 au 31 décembre 2016 » si un accord de compétitivité est signé en France. Le paiement de cette somme serait conditionné « à l'exécution, par Renault, de l'ensemble de ses engagements dans le cadre de l'accord », c'est-à-dire de ne pas fermer d'usine en France, de leur assurer un certain volume de fabrication et de ne pas faire de plan social.
Carlos Ghosn percevra quand même 2,23 millions d'euros (fixe + variable) pour 2012, précise le journal les Echos qu'on ne peut taxer de journal communiste. Sa propositiion ne convainc pas d'ailleurs les syndicats. Comme le disait ce matin sur France-Inter un représentant de la CGT, « En réalité, il va passer son salaire journalier de 36.000 à 26.000 euros. Il ne touchera que 26.000 euros par jour. Ils [les dirigeants] sont prêts à tout pour augmenter les profits des actionnaires, c'est scandaleux! ».
Le geste de Carlos Ghosn ? C'est ni plus ni moins qu'un bras d'honneur aux salariés !