« Aujourd'hui, le principal sujet de Renault, notre urgence même, c'est notre compétitivité en France qui est un sujet de survie » déclarait récemment le PDG de Renault Carlos Ghosn. Il ajoutait même « Nous nous adaptons actuellement avec de nombreuses journées non travaillées, du chômage partiel, des arrêts de production, un plan de réductions de coûts. Mais face à une situation qui risque de se prolonger, nous ne pouvons pas tenir le coup avec des mesures conjoncturelles ».
Dans cette situation, la direction de Renault avec Carlos Ghosn à sa tête voudrait faire signer un accord de compétitivité qui prévoit, 8 260 suppressions d’emplois, l’allongement du temps de travail,le gel des salaires ou les mobilités inter-sites imposées.
Question compétitivité, il serait peut-être nécessaire de régler en premier le cas de Carlos Ghosn lui-même. Facile de prôner le gel des salaires quand on a perçu comme lui 2,8 millions d’euros au titre de Renault et 9,94 millions d’euros chez Nissan, soit l’équivalent de 760 années de Smic.
Et pendant que les salariés s'inquiètent du devenir de leur entreprise et de leur emploi, Carlos Ghosn a même le temps de s'intéresser au vignoble au Liban où, avec quatre amis ayant réussi dans la finance, il a investi près de 10 millions de dollars. La bouteille reine qui sort du domaine est disponible sur Internet au tarif de 43 euros.
Tout ça a goût de vinaigre. Ce sont toujours les mêmes qui devraient donner et toujours les mêmes qui perdent, c'est à dire les salariés. Alors il faut dire NON à ces accords de compétitivité.