Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Réagir - Blog militant de joseph coutant
  • : Réagir : S'opposer activement à l'action de qqch, résister. La devise issue de la révolution française "Liberté, Egalité, Fraternité" étant de plus en plus mise à mal, ce blog est un moyen pour moi de faire partager mes réactions sur l'actualité politique, sociale, etc.
  • Contact

Rechercher

Tags

6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 21:32

J'ai souvenir lors de mes premières années de militant communiste, d'un autocollant que j'avais apposé sur un dossier qui me suivait dans toutes les réunions politiques ou syndicales, qui exigeait la liberté pour Nelson Mandela. En lisant ce matin sur le site de l'Humanité la chronique de José Fort, cela m'a rappelé cette période où nous les militants communistes étions bien seuls en France à dénoncer l'apartheid et exiger la libération de Nelson Mandela. Il restera à jamais le symbole de la lutte pour l'émancipation humaine.

 

C'est un monde, la chronique de José Fort dans l'Humanité

 

Dans les années 1980, la plupart des Français et des Européens ne connaissaient pas son nom. Son combat contre l’apartheid n’intéressait pas les puissants de ce monde. La Première ministre britannique de l’époque, Mme Thatcher,  celle à qui les élus de la droite parisienne voulaient attribuer récemment le nom d’une rue, qualifiait Mandela de «terroriste». Sous la présidence de François Mitterrand, le gouvernement de Michel Rocard refusait de rompre les relations économiques de la France avec le régime raciste de Pretoria. La plupart des gouvernements européens maintenaient des relations cordiales avec le pouvoir sud-africain. Au même moment, la représentante de l’ANC à Paris, Dulcie September, était assassinée près des grands boulevards par des tueurs à la solde du pouvoir raciste.


Peu fréquentable


Nelson Mandela était à l’époque un personnage peu fréquentable pour les gouvernements de droite et socialiste européens. Le Parti communiste français, seule formation politique, les jeunes communistes, l'Humanité, menaient campagne pour la libération de Nelson Mandela et la mobilisation contre l’apartheid. Manifestations devant l'ambassade sud africaine durement réprimées, fêtes de l'Huma, affiches, tracts, numéros spéciaux de l’Humanité avec  Mandela comme drapeau. Ceux qui n'ont rien fait pour la libération de Mandela et se complaisaient dans des relations complices avec le régime raciste sud-africain ont depuis célébré à la «people» celui qui symbolise un combat qu'ils n'ont jamais partagé. Nelson Mandela ne se faisait aucune illusion sur l’hypocrisie de beaucoup des gens célèbres qui venaient jusqu’à lui. Il acceptait ce rituel indiquant discrètement: «Il faut passer par là pour le bien de notre pays.»

...


Cétait peu de temps après sa libération. Nelson Mandela effectuait un voyage en France à l’invitation de François Mitterrand.

A cette occasion il avait invité des journalistes de l'Humanité. «Je sais ce que l’Humanité a fait  pour ma libération et pour faire connaître la lutte contre l’apartheid. Vous étiez le premier média en France à nous témoigner votre solidarité, vous êtes donc les premiers à qui je m’adresse en arrivant à Paris.» Sa main large et forte sur mon épaule rappelait une jeunesse tumultueuse sur les rings de boxe pour amateurs. Et lorsque nous lui demandions, comment devions-nous l’appeler, il répondit tout de go: «Et si vous m’appeliez camarade ?»


Comme le chantait si joliment Jean Ferrat, « c'est un joli nom camarade ».

Partager cet article
Repost0

commentaires