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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 08:20

Huit militants CGT de General Motors Strasbourg ont été retenus dans leur local, vendredi, après leur refus de signer l’accord de reprise proposé par GM Company.

 

Après le chantage à l’emploi et les reculs sociaux, l’atteinte à la liberté syndicale fait son entrée à General Motors Strasbourg. Vendredi dernier, huit militants de la CGT ont été retenus pendant plusieurs heures par une cinquantaine de salariés qui voulaient les contraindre à signer l’accord de reprise proposé par la direction de GM Company. Le projet préserve l’emploi pour trois ans en contrepartie d’une diminution de 10 % des coûts salariaux et avait été approuvé par référendum interne par plus de 70 % des salariés.

 

La CGT s’est refusée, depuis le début des négociations, à céder au chantage à l’emploi et à entériner le gel des salaires pour deux ans et la suppression de jours de RTT. En outre, la tentative de la direction de modifier le projet après le référendum en y ajoutant l’annualisation du temps de travail, qui n’avait jamais été négociée avec les syndicats, puis son retour en arrière devant la colère des salariés, n’a pas facilité les négociations…

 

Les tensions étaient déjà palpables jeudi, lors du vote du CE et des délégués syndicaux, puisqu’une trentaine de cadres se sont rassemblés devant les locaux de la CGT pour la pousser à signer l’accord le lendemain. Vendredi matin, la CFDT, majoritaire parmi les 1 150 salariés, ainsi que FO et la CFTC ont finalement approuvé la proposition de la direction de GM Company. Après 14 heures, une soixantaine de personnes ont bloqué huit délégués de la CGT dans leur local puis dans les ateliers.

 

Une pratique digne d’une dictature

Selon Robert Roland, responsable du syndicat, ils étaient composés de cadres, de chefs de service et de techniciens envoyés par la direction pour faire plier la dernière organisation réticente. Jean-Marc Ruhland, responsable CFDT, assure que de nombreux ouvriers étaient également présents, et que le mouvement était spontané.Les délégués CGT auraient été invectivés et même menacés de mort, et certains d’entre eux se seraient trouvés au centre d’une bousculade. Le syndicat dénonce une pratique digne d’une dictature et tient à rappeler ses droits : « On est en démocratie, on a tout à fait le droit de ne pas signer ! » Cinq syndicalistes ont d’ores et déjà porté plainte.

 

Un représentant de la direction de GM Strasbourg a signalé que l’offre de reprise de GM Company requérait la signature de tous les délégués syndicaux. Selon Robert Roland, le groupe veut s’assurer la paix sociale : « Il cherche à casser toute forme de contestation, et veut des syndicats godillots aux ordres du patron. »La direction a repoussé la date butoir de la signature, prévue le 23 juillet, au 28, et la CGT redoute de nouvelles tentatives de pressions. Si elle persiste et refuse de signer, GM Company devra se prononcer sur le maintien de son offre.

 

Aude Fredouelle

Publié dans l'Humanité
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