Je posais cette même question il y a quelques jours en donnant des réponses à partir de propos de Bébéar et dialogues d'Audiard. Mais décidément, ils n'ont pas de limites ces patrons.
Xavier Fontanet, PDG d’Essilor, président du comité d’éthique (sic) du MEDEF, chargé par Laurence Parisot de rédiger des propositions sur les rémunérations des grands patrons, vient de lâcher le morceau.« Je n’aime pas trop répartir équitablement, je n’aime pas cette expression de répartition des richesses. Car qui prend les risques dans cette affaire ? » Partisan d’un capitalisme soi-disant tempéré « Nous sommes des gens modérés, assure-t-il. Le capitalisme ne marche qu’avec des gens modérés ; avec des excités, ça ne peut pas fonctionner ». Auparavant, il avait déjà livré cette perle : « Les salaires des patrons, c’est une affaire privée et à partir de ce moment-là, il faut être irréprochable… On doit être transparent. »
PDG du groupe immobilier Unibail Rodamco, coté au CAC 40, Guillaume Poitrinal est encore plus direct. : « Les patrons, ils travaillent 95 heures par semaine ; à cause de leurs déplacements, ils subissent en permanence le décalage horaire. Donc, il faut les payer parce que sinon, ils vont dans les fonds d’investissements ou les banques d’affaires où ils peuvent gagner beaucoup plus d’argent en peu de temps… C’est quand même extraordinaire d’opposer nos salaires à la question de la pauvreté : si on devait rendre l’argent sous la pression des sans-culottes, j’ai fait le calcul, ça ne ferait qu’une prime de 30 euros par personne. Une misère ! Le problème, ce n’est pas les salaires des patrons, ce sont les coûts de production. »
Fermez le ban ! Il est plus que temps que la révolte gronde !