Le 4 février 2008, Nicolas Sarkozy tenait les propos suivants devant les ouvriers d’Arcelor Mittal à Gandrange. « Je reverrai vos syndicats fin-mars, début avril. Et je viendrai moi-même dans l’usine, je reviendrai pour annoncer la solution qu’on aura trouvée. Voilà. Et je vous dis une chose, je ne peux pas annoncer une solution que je n’ai pas. Mais on va se battre pour en trouver une et de toute manière, il faut bien se serrer les coudes parce que vous avez besoin de votre propriétaire MITTAL, vous avez besoin de l’Etat, et nous on a besoin du savoir-faire qui est le votre. Voilà le message que je voulais vous dire ce matin. Vous n’êtes pas seuls, on ne laissera pas tomber. »
Depuis, 600 emplois ont été supprimés, et le 8 octobre 2009, il est revenu en Moselle, à quelques dizaines de kilomètres,
mais pas à Gandrange. Il avait soigneusement évité de se rendre sur le site de l'usine ArcelorMittal.
Et la semaine dernière, pour redorer son blason, ses conseillers ont mis en place une opération de communication. Il est venu 3 heures à Gandrange car il s’est trouvé à avoir un trou dans son calendrier. Quel heureux hasard ! Et pour annoncer quoi ?
Le président est venu annoncer la signature d’un contrat de 300 millions d’euros entre Réseau ferré de France et le sidérurgiste néerlandais Corus pour la construction de rails. Un contrat d’une durée de six ans d’une valeur de 300 millions d’euros. Une bonne nouvelle certes, mais la négociation était sur les rails depuis deux ans. Autre annonce, cinq millions d'euros consacrés à un centre d'apprentissage, qui devrait être installé à Gandrange et où l'on formerait 120 jeunes aux métiers de la métallurgie. Intéressant de former des jeunes à la métallurgie, pour quel emploi demain puisque dans la région de la Moselle aux Ardennes, ce sont des centaines d’emplois de sidérurgistes et métallurgistes qui disparaissent.
Oui opération de communication, car son déplacement en Moselle 10 jours auparavant en évitant Gandrange avaient entraîné la colère des salariés. Il dit avoir « mesuré la déception » des salariés d’ArcelorMittal après ses promesses non tenues. Mais il faut savoir, et nos médias à la solde de ce pouvoir prennent bien garde de ne pas le dire, c’est que ces annonce ne font que confirmer des engagements pris par…Luc Chatel en février 2008 dans le cadre d’un plan de revitalisation de la région. Seule la ventilation est différente.
Alors franchement, pourquoi ce déplacement qui n’apporte rien de plus, sinon vouloir redorer son image. Et pour ce qui concerne la taxe carbone, manifestement il s’en fout, car pourquoi tant de Kilomètres et de Co2 rejeté le 15 octobre alors qu’il était aux portes de l'aciérie 10 jours auparavant et que les ouvriers attendaient sa venue ?