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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 16:53

Le 4 février 2008, Nicolas Sarkozy tenait les propos suivants devant les ouvriers d’Arcelor Mittal à Gandrange. « Je reverrai vos syndicats fin-mars, début avril. Et je viendrai moi-même dans l’usine, je reviendrai pour annoncer la solution qu’on aura trouvée. Voilà. Et je vous dis une chose, je ne peux pas annoncer une solution que je n’ai pas. Mais on va se battre pour en trouver une et de toute manière, il faut bien se serrer les coudes parce que vous avez besoin de votre propriétaire MITTAL, vous avez besoin de l’Etat, et nous on a besoin du savoir-faire qui est le votre. Voilà le message que je voulais vous dire ce matin. Vous n’êtes pas seuls, on ne laissera pas tomber. »

Depuis, 600 emplois ont été supprimés, et le 8 octobre 2009, il est revenu en Moselle, à quelques dizaines de kilomètres, mais pas à Gandrange. Il avait soigneusement évité de se rendre sur le site de l'usine ArcelorMittal.

Et la semaine dernière, pour redorer son blason, ses conseillers ont mis en place une opération de communication. Il est venu 3 heures à Gandrange car il s’est trouvé à avoir un trou dans son calendrier. Quel heureux hasard ! Et pour annoncer quoi ?

Le président est venu annoncer la signature d’un contrat de 300 millions d’euros entre Réseau ferré de France et le sidérurgiste néerlandais Corus pour la construction de rails. Un contrat d’une durée de six ans d’une valeur de 300 millions d’euros. Une bonne nouvelle certes, mais la négociation était sur les rails depuis deux ans. Autre annonce, cinq millions d'euros consacrés à un centre d'apprentissage, qui devrait être installé à Gandrange et où l'on formerait 120 jeunes aux métiers de la métallurgie. Intéressant de former des jeunes à la métallurgie, pour quel emploi demain puisque dans la région de la Moselle aux Ardennes, ce sont des centaines d’emplois de sidérurgistes et métallurgistes qui disparaissent.

Oui opération de communication, car son déplacement en Moselle 10 jours auparavant en évitant Gandrange avaient entraîné la colère des salariés. Il dit avoir « mesuré la déception » des salariés d’ArcelorMittal après ses promesses non tenues. Mais il faut savoir, et nos médias à la solde de ce pouvoir prennent bien garde de ne pas le dire,  c’est que ces annonce ne font que confirmer des engagements pris par…Luc Chatel en février 2008 dans le cadre d’un plan de revitalisation de la région. Seule la ventilation est différente.

Alors franchement, pourquoi ce déplacement qui n’apporte rien de plus, sinon vouloir redorer son image. Et pour ce qui concerne la taxe carbone, manifestement il s’en fout, car pourquoi tant de Kilomètres et de Co2 rejeté le 15 octobre alors qu’il était aux portes de l'aciérie 10 jours auparavant et que les ouvriers attendaient sa venue ?


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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 23:42

En présentant sa réforme pour les lycées, Nicolas Sarkozy a dit s’appuyer pour sa réforme sur les principes ayant régi selon lui la création du lycée en 1802 par Napoléon Bonaparte. « C’est le geste fondateur de notre éducation nationale. C’est un geste qui signifiait très concrètement la fin des privilèges de la naissance », a affirmé Nicolas Sarkozy.  « Cela voulait dire que désormais, en France, c’est de l’école que sortiront les élites et pas de la naissance. Cela voulait dire que désormais ce qui compte en France pour réussir ce n’est plus d’être bien né, c’est d’avoir travaillé dur et d’avoir fait la preuve par ses études, par son travail, de sa valeur », a-t-il ajouté. « Principe de justice mais aussi, en même temps, principe d’efficacité, car quel meilleur critère que celui du savoir et de la compétence pour désigner ceux qui doivent exercer des responsabilités ? », a-t-il demandé.

 

Peut-être que Nicolas Sarkozy n’avait pas lu auparavant le discours qu’on lui avait préparé, car les propos tombent vraiment mal au moment où son fils se voit offrir la présidence de l'EPAD (Établissement public d'aménagement de La Défense) le plus gros quartier d'affaires européen.


Ce n’est donc pas Devedjan qui a écrit le discours car à propos du fils Sarkozy, il a déclaré « qu’aux âmes bien nées la valeur n'attend point le nombre des années ».

 


Ce n’est pas Balkany non plus, le truand de Levallois, lui maire, son épouse adjointe  « Moi qui ai connu Nicolas Sarkozy à 22 ans, il avait déjà beaucoup de talent. Et je peux vous dire que Jean Sarkozy, à 23 ans, a peut-être encore plus de talent que n'en avait son père à son âge ».


Et tous les bien-pensants du système capitaliste s'y mettent. La patronne des patrons vient au secours du fils Sarkozy. « Je trouve absolument incroyable la polémique sur Jean Sarkozy. Je trouve formidable que quelqu'un de jeune, d'engagé, puisse avoir l'envie, l'ambition de diriger un établissement public de cette nature », a lancé Mme Parisot, lors d'une conférence de presse au Medef. Il y a beaucoup de jeunes qui ont aussi l’ambition de travailler mais à qui les entreprises ne donnent pas leur chance, et là on entend moins Parisot.


« Pour autant que je sache, Jean Sarkozy a été élu au suffrage universel, et à ce titre, il peut postuler à être administrateur voire président de l'Epad », a-t-elle souligné. Elu au suffrage universel, soit, mais à Neuilly, là où il n’existe pas de logements sociaux et où les mômes naissent avec une petite cuiller en or dans la  bouche. Que ne se présente t’il à Gandrange par exemple, là où son père avait promis de revenir chez Arcelor-Mittal et où bien sûr il n’est pas retourné. Probablement que le monde du travail lui botterait le cul. Quant à postuler pour être administrateur de l’Epad, cela n’a été possible que par la démission d’Hervé Marseille qui détenait l'un des deux postes du Conseil général des Hauts-de-Seine au conseil d'administration. Et comme par hasard, pour ce dernier, il y a eu compensation par sa nomination comme membre du conseil économique, social (...) par un décret, signé Nicolas Sarkozy, le 15 juillet. Les copains des coquins.


Et Parisot ajoute encore en ardente défenseuse « Je n'ai pas aimé certaines réflexions très ironiques sur son niveau de diplôme et sa jeunesse. Avec des principes comme ça, je ne suis pas sûre qu'on favorise le brassage et le renouvellement ». Eh bien madame Parisot, que ne vilipendez vous pas les employeurs qui laissent sur la touche des diplômés supérieurs (NDLR – Je dis bien diplômé, ce que n’est même pas Jean Sarkozy) au prétexte qu’ils n’ont pas d’expérience. Quant au brassage, ce n’est pas celui de la diversité ni celui du monde du travail.


Sur ce sujet, il y a entre l'ironie comme le conseiller municipal Vert à la mairie de Paris, Denis Baupin « Il y a trois Pays où on hérite du pouvoir de père en fils : le Gabon, la Corée du Nord et les Hauts de Seine ! » ou la colère. 

 


Cette dictature Sarkozy est à vomir !


La droite qui a la mainmise sur l’EPAD va pouvoir continuer ses coups tordus. Voir le dossier de Rue 89.


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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 07:12

A l’UMP, ils sont tous montés au front à propos de la votation citoyenne organisée sur l’avenir de La Poste.  Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, n’était pas le dernier, lui l’aboyeur de service. Il a considéré que tout ça avait été une vaste manipulation, avec une question truquée puisque chacun sait que le gouvernement veut que la Poste reste à 100% publique, qu'il n'est absolument pas envisagé de privatisation. Chacun sait dit-il ?

 

Oui, chacun sait que ce gouvernement abuse l’opinion avec des promesses non tenues. Alors qu’est ce que c’est sinon des mensonges ?

 

Concernant EDF-GDF, autre service public aujourd’hui privatisé que disait un certain Nicolas Sarkozy, pas encore président de la République, mais ministre de l’Economie et des Finances ?

 

Le 6 avril 2004, à Chinon

 

« Il n’y aura pas de privatisation d’EDF et de Gaz de France, c’est clair, c’est simple et c’est net ! »

 

Le 8 avril 2004, à l’Assemblée Nationale :

 

« EDF-GDF ne sera pas privatisé, ni aujourd’hui ni demain, pour une raision simple : le gouvernement de la France veut que l’Etat conserve la majorité du capital de cette grande entreprise. »

 

Le 27 mai 2004, sur France 2 :

 

« Par la loi, je vais donner la garantie que l’Etat ne descendra pas en dessous de 70% du capital d’EDF-GDF. »

 

Le 15 juin 2004, à l’Assemblée Nationale :

 

« Il est en effet clair qu’EDF et Gaz de France doivent pouvoir lutter à armes égales avec la concurrence. (…) Pour cela, nous devons les transformer d’établissements publics en sociétés anonymes. »

 

Eh bien qu’en est-il aujourd’hui ? L’Etat ne détient plus que 35% de GDF qui a fusionné avec Suez, pour donner naissance, le 28 juillet 2008, à la société anonyme GDF-Suez.

 

Sarkozy, c’est : la vérité si je mens.

 

 

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 18:02

La semaine dernière, une courte majorité UMP-PS a rejeté au Conseil de Paris la proposition de Georges Sarre (MRC), soutenue par les communistes, de baptiser une rue de la capitale du nom de Robespierre.


Quelques extraits de l’intervention de Georges Sarre :


« … J’ai observé qu’aucune rue de Paris ne porte le nom de Robespierre. Ce n’est pas un oubli. C’est un choix. Mais pourquoi ?
Qui est Robespierre ? La caricature du bourreau sanguinaire à laquelle seuls les piètres connaisseurs de la Révolution peuvent encore croire ?
Non ! Robespierre, c’est d’abord un révolutionnaire pétri des idéaux de la philosophie des Lumières.
Robespierre, c’est un député du Tiers Etat, qui se bat pour le suffrage universel, le droit de vote des juifs et des gens de couleur, l’abolition de l’esclavage !
Robespierre, c’est l’un des principaux rédacteurs de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen !
Alors que lui reproche-t-on ? D’avoir agi face à la contre-révolution, d’avoir encouragé l’insurrection populaire ?
D’avoir soutenu des mesures d’exception quand la République était menacée, en particulier par le soulèvement de Vendée ou de Lyon ?
...

... Jean Jaurès, dans son Histoire Socialiste de la Révolution française, écrit , devant le tribunal de l'Histoire : "je suis avec Robespierre et je vais m'asseoir avec les Jacobins"… »


Mais pour la droite au Conseil de Paris, le chef de la Montagne serait un « criminel ».


Ian Brossat, le président du groupe PCF-PG rappelle que son groupe « se bat depuis très longtemps pour une place Robespierre à Paris », comme ce fut le cas entre 1946 et 1949, avant que la droite ne la débaptise. « Robespierre est une figure de l’histoire de Paris, il incarne la Révolution dans une période, certes difficile, sur laquelle il est insensé de porter un jugement complètement décalé » a t-il rappelé.


Au terme d’un débat vif, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a demandé un avis négatif. Et dire que ce même Delanoé avait repris en 2006 la proposition de l’UMP de baptiser le parvis de Notre Dame du nom de Jean Paul II, proposition qui avait recueilli la majorité des voix du PS,  de l'UMP et UDF.


Mais pour Robespierre, seuls les élus MRC, PCF ainsi que quelques verts et socialistes ont voté pour, mais se sont retrouvés en minorité face à l’UMP et au PS.


Par contre j’ai vu qu’il existait une Rue Thiers à Paris (dans le 16ème arrondissement) comme dans de nombreuses villes de France. Thiers qui fut un des chefs historiques de la droite monarchique, et notamment responsable de l’écrasement de la Commune de Paris au cours de la Semaine Sanglante (1871) avec près de 20 000 fusillés et le double d’arrestations.


Au fait, Thiers se prénommait Adolphe !!!

 

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 22:57

A l’heure où j’écris ce billet, j’ignore le résultat du vote Irlandais. Comme une majorité de français, ils avaient dit NON au traité constitutionnel. En France, Sarkozy a réuni le Congrès pour balayer le vote des français, en Irlande, ils repassent par les urnes avec des pressions incroyables.

José-Manuel Barroso s’est déplacé personnellement la semaine dernière pour faire part aux salariés de l’usine Dell de Limerick, cité défavorisée du centre de l’Irlande, de la solidarité de l’Union européenne. Il a annoncé le déblocage d’une aide de 14,8 millions d’euros pour les 2400 ex-employés irlandais du fabricant américain d’ordinateurs Dell, afin de les aider à retrouver un emploi. Vous voyez braves Irlandais , vous n’allez pas rejeter ceux qui vous tendent la main.


Il faut cependant savoir que si Dell quitte l’Irlande, c’est avec la bénédiction de ce même Barroso qui vient de donner un gros coup de pouce à l’installation de Dell en Pologne. En effet, Dell compte transférer à Lodz la production qui était effectuée à Limerick. Il ne s’agit de rien d’autre que d’une délocalisation ! Et Barroso et sa commission européenne ont donné leur feu vert au versement d’une aide publique de 54,5 millions d’euros pour aider au développement du site polonais qui fabrique des ordinateurs de bureau et des portables ainsi que des serveurs.


L’Europe du traité de Lisbonne c’est cela, la soumission aux diktats des multinationales !


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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 15:23
C'est demain le dernier jour. Malgré les obstacles mis parfois en place pour empêcher le déroulement de cette consultation, il est important que nous soyons nombreux à nous prononcer.

Ce vote dérangerait-il ? Dans la presse locale, aucune liste des lieux où il est possible d'aller voter.

Quelques précisions pour ceux qui ne seraient pas au courant.

Et pour ce qui concerne les Deux-Sèvres, quelques lieux supplémentaires pour voter.

Aubigné - Mairie
Chef-Boutonne - place du marché Samedi
Celles sur Belles:  mairie et Maison de la Presse  Vendredi et Samedi
Bessines - mairie Samedi
La Chapelle Bâton - Mairie




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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 09:35
75% des français disent : "Touche pas à ma Poste". Si les citoyens étaient consultés par référendum, ils voteraient NON au changement de statut. Face à la perspective de privatisation, des syndicats, des associations, des partis politiques de gauche ont créé un comité national contre la privatisation de la poste. La semaine du 27 septembre au 3 octobre va être l'occasion d'une votation citoyenne qui, si elle n'a pas de valeur légale, sera un moyen de pression sur les parlementaires qui examineront la loi. Faites le savoir autour de vous, diffusez cette information et pour savoir où vous pouvez voter, consulter le site un comité national contre la privatisation de la poste ou vous avez les coordonnées pour chaque département.

Pour ce qui concerne mon département des Deux-Sèvres, voir la liste ci-dessous.

Liste des lieux et informations pratiques en Deux-Sèvres :


En principe pour tous,  l'urne et le matériel de vote sera accessible le samedi matin 3 Octobre sauf pour les marchés (où dans chaque endroit c'est le jour normal du marché évidemment). Dans plusieurs mairies il y aura  aussi possibilité de voter pendant les jours la semaine du 28 Sept. au 3 Oct.



Nouveaux lieux (mise à jour 1er octobre)
La Crèche- au marché - Vendredi matin
François - Mairie - Vendredi
Vouillé - Mairie
Sansais - Mairie
Exoudun - Mairie
Brioux-sur-Boutonne - Mairie - Jeudi 1 Oct.
Azay-le-Brulé - Mairie
Sauzé-Vaussais - Mairie
Oiron - Samedi matin - Place des Marroniers
Neuil-les-Aubiers - Vendredi après midi devant la poste
Mauléon - bureau de poste itinérant Samedi)
Courlay : devant la poste Samedi matin
Moncoutant - place de la mairie Samedi de 13h30 à 18h






Thouars - Samedi 3 Oct à la mairie, au marché le Vendredi matin et devant le bureau de poste Mercredi, Jeudi et Vendredi entre 15h et 18h.
Cerizay - mairie
Aiffres - mairie
Juillé- mairie
Lezay - mairie
La Mothe-St-Heray - Samedi mairie + Jeudi bureau poste
Loubillé - mairie
Niort - à la mairie, Samedi au marché et devant les  bureaux de postes Niort orangerie, Niort St Florent, Niort Angélique. Dimanche 27 Sept., l'association ATTAC tient un bureau de vote  au Forum des Association niortaises. Pendant la semaine  aux Mairies de Quartier
Pamproux - mairie
Sainte néomaye - mairie
Airvault au marché Samedi
Usseau - mairie
Couture d'Argenton - mairie
Saint Martin de Bernegoue - mairie
Saint André -sur-Sèvres - mairie
Saint Pompain - mairie
Chatillon-sur-Thouet -  Mercredi matin au marché - Samedi Mairie
Saint Remy - mairie
Frontenay Rohan Rohan - mairie
Vitré - Mairie
Bressuire - Samedi salle des fêtes, marché couvert et le bureau de poste - probablement Mardi au Marché
Tauché Sainte Blandine - mairie
Germond-Rouvre - mairie
Le Retail - Mairie
Vallans - mairie
Saint-Léger-de-la-Martinière Mairie
Saint-Maixent - au marché et devant le principal bureau de poste + Jeudi bureau de poste.
Parthenay - au marché (le Mercredi 30 Septembre) devant les Halles ou sur la place du Drapeau - probablement  Samedi devant le bureau de poste de la galerie du Centre Leclerc
Fors - mairie
Melle - Vendredi au marché  et de 17h à 19h devant la poste


Vote lors de la manifestation des postiers du Mardi 22 Septembre - photo AVG                            


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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:44
Suite à deux précédents articles intitulés  "Privatisation de la poste, où sont les menteurs ?" et "Disons NON à le privatisation de la Poste" un lecteur québéquois m'a laissé ce commentaire très judicieux : "Supplique pour la poste. N’allez pas vous laisser fourguer un de ces monstres hybrides à bien vous pomper votre oseille. Danger, arnaque, danger, arnaque, danger, arnaque." en ajoutant un lien sur un article traitant de la relation public-privé publié sur son blog.

Si certains ne voient pas où est le danger de ce qu'on nous prépare pour la Poste je vous invite à lire cet article que je reprends ci-dessous.

Publié sur le  blog Le Carnet d'Ysengrimus

Essayons de comprendre la logique qui anime les jovialistes promoteurs du fameux partenariat public privé. Aussi sidérant et sidéral que cela puisse paraître, certains d’entre eux croient de bonne foi à leur propagande et ne sont pas exclusivement des marionnettes des groupes de pression qui les engraissent… «en privé». Que disent-ils donc tant? Fondamentalement deux choses fausse qui peignent le monde en rose:


Le privé c’est efficace. On donne le secteur privé comme faisant aller les choses rondement en roulant dans l’efficace et la rentabilité bien rodés. Autant le secteur public a une réputation de bureaucratisme, de syndicalisme (le mal absolu!), de lenteur et d’incurie apathique, autant le secteur privé est censé avoir aplani ces difficultés et trouvé la clef du moteur entrepreneurial qui tourne rond. Dans le privé, ça se passerait pas comme ça est devenu une sorte de dicton populaire, mythique et mythifiant comme bien des dictons. Car n’importe qui de minimalement sérieux ou honnête qui a un poste dans le privé vous dira qu’il y a autant de gabegie, d’incurie, de réunionnite aiguë et de managérite chronique dans le privé que dans le public. Ce qui perpétue le mythe de l’efficacité du privé est bien moins glorieux et bien plus mécanique qu’autre chose. C’est simplement qu’une entreprise privée qui roule à perte jette impunément ses employés à la rue, se protège légalement contre ses créanciers, devient subitement invisible et repart sévir ailleurs sous un autre nom jusqu’à temps de péter définitivement ou de se mettre à marcher. Un hôpital ou une université ne peuvent évidemment pas faire cela et doivent assumer de front leurs difficultés financières et leurs responsabilités sociales en restant debout et visibles contre vents et marées, ce qui a l’air plus bête à l’observateur superficiel que le perpétuel fourmillement d’affaire du privé. Avoir l’air efficace quand on dispose de l’incroyable impunité sociale que nos législations allouent au privé, ce n’est pas en soi si difficile vu que, finalement, ne flottent au dessus du cloaque-spectacle que les entreprises qui paraissent bien.


Le privé c’est le Père Noël. Le privé c’est une vieux mon oncle des États avec un chapeau de cow-boy et un air ahuri qui va fourguer plein de sacs d’argent dans notre projet. Faux, archi faux. Le privé a peut-être de l’argent, mais il n’est pas pour la société civile… Le privé, dans le développement global de l’exercice de partenariat public privé, n’injectera pas d’argent à terme, il en extorquera. Le privé ne s’associera qu’à un projet lui permettant de lever du profit, c’est une loi de fer qui transcende les volontés des uns et des autres. On occulte constamment le fait clair et net que le secteur privé s’associe à un projet de nature sociale non pour le rendre plus efficace ou plus performant financièrement, mais exclusivement pour s’enrichir à son détriment. Alors soudain, vlan, à la surprise générale de tous nos petits tartuffes du rentable et de l’efficace, le partenariat public privé rencontre une augmentation imprévue des coûts qui transforme le projet initial en gouffre financier dont il est toujours bien difficile de décrire la teneur exacte. L’éléphant rose se transforme graduellement en éléphant blanc… Le privé révèle finalement, par son action insidieuse, pourquoi il endure de s’associer au public dans ces aventures aventureuses. C’est que le public, c’est la planque parfaite pour tes combines d’extorsion. Tu pompes l’oseille en douce, quand les coûts augmentent il y a toujours de l’argent public pour colmater, et, surtout, si l’affaire tombe à terre, ce sera un jeu d’enfant d’accuser l’inefficacité, l’incurie, le «manque de sens des affaires» du partenaire public. Celui-ci sert de masque, de niche, de planque. C’est le secteur public qui sert de Père Noël au secteur privé, pas le contraire.


Le partenariat public privé c’est gaver d’argent public l’accapareur privé. C’est, de la part de gouvernants qui ont tant servi la soupe au privé, de miser sur un retour d’ascenseur volontariste et philanthropique… qui ne viendra jamais de leurs ci-devant “partenaires” du monde des affaires. Rien d’utile ne sortira de ce type de manoeuvre pour la société civile. Seuls les parasites en profiteront. Le plus écoeurant dans cette dynamique est ceci: relisez ce billet, ce sera pour vous aviser du fait que je ne vous y apprend finalement pas grand chose. Comme chez un boulimique ou un alcoolique, ce problème est un de ceux où notre civilisation se ment le plus à elle-même, se voile la face, se nie la dureté du réel. C’est qu’il met en cause sa définition même de soi et cela, c’est faisable, mais toujours difficile.


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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 22:41

Dans le Puy de Dôme, la famille Tang-Zhou vit cachée depuis plus de quinze jours pour ne pas être expulsée. Chen, leur garçon de  quatre ans, né en France, devait faire sa rentrée scolaire, mais la famille a dû se cacher. Le mari, en France depuis 1999, a été débouté du droit d’asile, il est sans papiers. Et le nouveau préfet du Puy-de-Dôme, Patrick Stefanini, ancien secrétaire général de Brice Hortefeux (1) ironise, « Ils sont tellement intégrés qu’il faut encore leur parler en chinois !». En plus de la procédure d’expulsion, ce préfet n’envisage pas moins que de leur demander d’abandonner leurs enfants en France, l’un d’eux n’ayant pas de passeport chinois. Oui vous avez bien lu, abandonner. Lorsque le 2 septembre des policiers se présentent chez eux, outre la convocation pour leur expulsion, ils leur demandent de signer une « délégation d’autorité parentale » visant à déléguer leur autorité parentale à l’aide sociale à l’enfance. Comme le précise la défenseure des enfants Dominique Versini (2), « Quand on délègue son autorité parentale, on la perd, on n’est plus le parent de l’enfant … C’est une atteinte à la convention internationale des droits de l’enfant » dont la France est pourtant signataire.

 

Ces faits se déroulant en Auvergne, comment ne pas penser au régime de Vichy avec la séparation des familles ?

 

(1) Hortefeux, l’homme a qui l’on doit des petites phrases teintées de racisme. En novembre 2007, il soulève une polémique en sous-entendant, lors de l'émission Capital sur M6, que les  sans-papiers n'étaient pas des « citoyens honnêtes, propres » ; récemment lors de l’université d’été de l’UMP, à propos d’un militant d'origine Arabe, il dit : "Quand il y a en a un, ça va... C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes!"

 

(2) Dominique Versini avait été nommée Défenseure des enfants par décret du Président de la République le 29 juin 2006 (Journal officiel du 30 juin) pour un mandat de 6 ans. Dominique Versini est la deuxième Défenseure des enfants depuis la création de cette autorité indépendante. Cette autorité vient d’être remise en cause puisque vient d’être annoncée la suppression de sa fonction. « L'Élysée, qui est pourtant mon seul interlocuteur (le Défenseur des enfants étant nommé par décret présidentiel) ne m'a toujours pas contactée. »

 


 


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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 22:10

Un projet de loi prévoit de transformer La Poste en société anonyme, autant dire un  grand pas vers la privatisation. « Pas question de privatiser La Poste », a déclaré ce matin la ministre de l'Economie Christine Lagarde, sur les ondes de France Inter. « Aucun risque de privatisation » avait auparavant affirmé Frédéric Lefebvre. « La Poste restera dans le giron de l'Etat » selon le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi... Toutes ces déclarations font suite à l'appel à la grève de cinq syndicats (CGT-SUD-FO-CFTC-CFDT) contre la privatisation. Dominique Paillé, le binôme de Lefebvre, autre porte-parole de l’UMP, d’ajouter « Le Mouvement Populaire et nos militants sont comme tous les Français attachés au statut public de La Poste, la privatisation n'est absolument pas l'intention du gouvernement et de la majorité », « il n'y a aucun, aucun risque de privatisation », a-t-il répété, « ceux qui disent cela sont des menteurs ».

L’on nous parle de statut de "société anonyme" dans le but d’affronter la "concurrence" dans les meilleures conditions. Mais, promis, il n'y aura pas de privatisation, seuls des capitaux publics entreront au capital. Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Il y avait déjà eu le précédent avec France Télécom, il y a eu EDF …

Dans un discours de Nicolas Sarkozy au Sénat, alors ministre de l’intérieur, le 27 avril 2004, voilà ce qu'il disait :

« Il n'y aura pas de privatisation d'EDF ni de GDF, et ce pour une raison simple : EDF et GDF ne sont pas des entreprises comme les autres. »

Et pourtant, quelques mois plus tard, on assistait à  la privatisation d’EDF.

Alors présentement, qui sont les menteurs ?


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