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  • : Réagir : S'opposer activement à l'action de qqch, résister. La devise issue de la révolution française "Liberté, Egalité, Fraternité" étant de plus en plus mise à mal, ce blog est un moyen pour moi de faire partager mes réactions sur l'actualité politique, sociale, etc.
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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 05:45

 

Une huma référendumFrançois Hollande s’était engagé à renégocier le traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), appelé aussi pacte budgétaire, signé par N. Sarkozy et A. Merkel. il n’en est rien. Pire, il a choisi la voie parlementaire pour l'adoption de ce nouveau traité européen. Or, ce texte durcit encore les traités de Maastricht et de Lisbonne et prône à la fois l’austérité à perpétuité, et le contrôle des budgets par la Commission de Bruxelles. L’expérience montre que cette orientation n’a fait qu’enfoncer les pays européens dans la crise et les peuples dans la souffrance. N. Sarkozy battu, son traité ne doit pas être appliqué. Il faut aujourd’hui un débat public sur les orientations européennes et un référendum sur le nouveau traité. Seul le peuple souverain peut décider de son avenir. C’est une question de démocratie.

 

Dans un sondage réalisé par CSA pour le compte de l'Humanité, 72% des personnes interrogées se prononcent pour l'organisation d'un référendum sur ce traité.

 

Signez la pétition pour que vive la démocratie, pour que notre pays garde la possibilité de mener une politique de gauche.

 

Signez la pétition pour demander la tenue d'un référendum sur le Pacte budgétaire européen.

 

signez-petition.jpg

 

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 16:50

Une idée sortie pour les 8 et 9 septembre 2012, dans le parc du Pré-Leroy à NIORT, fête de rentrée du PCF des Deux-Sèvres, ouverte à tous, l'entrée est gratuite.

 

fête rentrée 2012

programme fête rentrée 2012


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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 00:04

 

Les Roms vivent depuis plusieurs siècles en Europe et la langue Romani y est parlée depuis plus longtemps que bien des langages Européens. Tous ceux qu'on englobe sous le terme de Roms rencontrent aujourd’hui des discriminations partout en Europe, et notamment dans leurs pays d'origine, Roumanie ou Bulgarie. Mais la France, soit disant « pays des droits de l’Homme », n'a pas à être fière de la façon dont elle les traite, encore moins à présent avec un gouvernement social-démocrate. Ils n'ont pas les mêmes droits et devoirs que tout citoyen européen.

 

Dans un article publié en janvier de cette année, j'épinglais Manuel Valls suite à un arrêté d'expulsion qu'il venait de prendre dans sa ville d'Evry au sujet d'une évacuation de camp Roms. Eh bien en tant que ministre de l'Intérieur, rien n'a changé. Ces derniers jours, il y a eu les expulsions d'un bidonville d'Evry, d'un autre à St Priest, à Villeneuve d'Ascq, etc. Les familles n'ont que quelques minutes pour rassembler leurs affaires et ensuite sans attendre, les bulldozers cassent tout. Et les familles attendent des heures un relogement qui ne vient pas, et finissent par s’installer sur un autre terrain, plus loin, plus insalubre, plus dangereux.

 

Quelle différence avec l'attitude du gouvernement précédent ?

 

Reconnaitre le droit au travail, le droit de circulation, ainsi que leur statut européen implique que l’on cesse de les chasser, de les expulser des bidonvilles et des squats. Qu'on les prenne pour ce qu'ils sont, des êtres humains.

 

Comme l'écrit Marie Barbier journaliste à l'Humanité, « 15 000 Roms vivent en France depuis des dizaines d’années - un chiffre constant - l’État a les moyens de mettre en place une vraie politique d’aide pour ces familles. En laissant de côté les effets d’annonce, au profit d'annonces ayant (enfin) des effets. »

 


 


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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 23:14

 

Il paraît que Henri Guaino, la plume de l'ex-président Sarkozy, était celui qui faisait la balance avec Patrick Buisson le conseiller spécial de l'Elysée. Ce dernier avait pour idée de chasser sur les terres du Front National pour rallier les électeurs frontistes à la cause de l’UMP. Guaino parait-il n'y était pas favorable, considérant que cela entraînerait vers la défaite pour la simple raison que les extrêmes divisent et le centre rassemble. Ce n'étaient que des propos de façade car cela n'a pas empêché Guaino d'alimenter Sarkozy de discours droitiers entre les deux tours de la présidentielle.

 

Toujours est-il qu'on a appris dernièrement par le le Canard que Guaino avait choisi le 4 décembre dernier une certaine Charlotte Soula pour être la marraine de son fiston. Où est le rapport direz-vous ?

 

Eh bien Charlotte Soula est une femme de 43 ans, militante et candidate du FN au premier tour des législatives dans la 12e circonscription du Pas-de-Calais. Avant de se prénommer Charlotte, cette militante du FN s'appelait Tamou Soula. Ce changement étant lié à sa conversion au catholicisme. Elle était alors membre du RPR (ex UMP) conduit à l'époque par Philippe Seguin et membre de plusieurs cabinets ministériels. . Son changement de camp s'est fait en 2011. Pour elle, Marine Le Pen avait « un vrai discours républicain prônant l’assimilation pour les étrangers et pas l’intégration ».

 

Avec une marraine pareille, le fiston Guaino devra marcher droit dans ses bottes. Au pas de l'oie ?

 


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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 15:14

Une proposition de loi visant à interdire les licenciements boursiers a été déposée par les député-e-s du Front de Gauche jeudi dernier. Les médias n'en ont pas fait grand état.

 

Proposition de loi rendant à interdire les licenciements boursiers

Présentée par :

 

Messieurs André CHASSAIGNE, François ASENSI, Bruno-Nestor AZEROT, Madame Huguette BELLO, Monsieur Alain BOCQUET, Madame Marie-George BUFFET, Messieurs Jean-Jacques CANDELIER, Patrice CARVALHO, Gaby CHARROUX, Marc DOLEZ, Madame Jacqueline FRAYSSE, Messieurs Alfred MARIE-JEANNE, Jean-Philippe NILOR, Nicolas SANSU, Gabriel SERVILLE.

 

Député-e-s

 

EXPOSE DES MOTIFS

 

Mesdames, Messieurs,

 

Depuis l’invention de la société unipersonnelle et la création de la société par action simplifiée, la composition des groupes s’est considérablement complexifiée, au point de perturber l’appréciation des causes économiques de licenciement. Les sociétés-mères et les principaux actionnaires ne laissent que très peu de marges de manœuvre à leurs filiales, alors même que ces dernières, sous-ensembles juridiquement autonomes sont non seulement responsables pour elle mêmes, mais endossent de fait la responsabilité civile, sociale et économique découlant des décisions prises par les groupes auxquels elles appartiennent. Or en matière de restructuration économique, le dogme de la sauvegarde ou du renforcement de la compétitivité, difficilement récusable, sert très souvent de cheval de Troie, faisant primer l’intérêt capitalistique sur la nécessaire protection des employés. Et pour cause : les dispositions du code du travail concernant le licenciement économique n’offrent qu’une protection très limitée aux salariés concernés.

 

Depuis de nombreuses années le monde du travail constate, impuissant, l'émergence d'un nouveau type de licenciements. Différent du licenciement pour motif personnel - qui tient à la personne même du salarié - et pour motif économique - caractérisé par des difficultés économiques ou à des mutations technologiques - le licenciement boursier tend à se généraliser. Or, ce dernier présente la particularité de peser sur les salariés qui en sont victimes, alors même que les entreprises qui les employaient jusqu'alors ne connaissent parfois aucune difficulté particulière, ni prévisible. En l’état actuel, notre arsenal juridique permet aux entreprises de licencier en dépit de leur bonne santé économique. 

 

C'est en 1999 que « l'affaire Michelin » a mis en évidence ces situations. Cette année-là, la direction annonçait simultanément des bénéfices semestriels en augmentation de 20 %, une augmentation des dividendes et 7 500 suppressions d'emplois suivies, dès le lendemain, par une progression de 12 % du cours de la bourse.

 

En 2009, l'entreprise Total annonçait un bénéfice de 14 milliards d'euros. De l'aveu même de la direction, près de la moitié de ce gain était destiné à être versé sous forme de dividendes aux actionnaires. Une part insignifiante de ce résultat bénéficiera aux salariés, dont plusieurs centaines (555 exactement) sont immédiatement remerciés.

 

En 2010, ses bénéfices s’élevant à 1,22 milliards pour l’exercice 2009-2010 (en progression de 10% par rapport à l’exercice précédent), l’entreprise Alsthom annonçait une restructuration et la suppression de 4000 postes.

 

Pas une semaine ne se passe sans l’annonce de réduction d’activité, de fermetures de sites, de licenciements massifs par des grands groupes industriels – Air France, Valéo, Pétroplus, Continental, Carrefour, Unilever, Arcelor, Eon France, PSA Aulnay, Sanofi –,  qui entrainent dans leur chute nombre de sous-traitants, en majeure partie des petites et moyennes entreprises. Malgré les incantations de leurs dirigeants, ces décisions violement indécentes trouvent très rarement leurs origines dans la crise financière qui sévit en Europe. Il s’agit dans bien des cas de conserver des marges de profit nécessaires au maintien ou à l’augmentation de la part revenant aux actionnaires, ou à la constitution de réserves en capital. C’est donc bien davantage l’application au niveau de l’entreprise de la financiarisation de l’économie qui est en cause, favorisée par une succession de décisions politiques et de choix économiques et fiscaux d’inspiration ultra-libérale depuis près de 30 ans, couplée aux réformes structurelles du marché du travail tendant à rendre ce dernier toujours plus flexible. Les travailleurs, réduits à leur « coût » sont ainsi relégués au rang de variables d’ajustement d’une économie de casino aveuglée par la rentabilité maximale et l’accumulation des profits.      

 

Alors que les bénéfices des entreprises du CAC 40 avaient baissé de 33% en 2009, les dividendes versés en 2010 au titre de cet exercice ont dépassé les 35 Mds d’euros (contre 36,6 Mds d’euros l’année précédente), faisant ainsi grimper le taux de distribution (qui évalue les dividendes rapportés aux bénéfices) à 62% ! En 2011, ce sont 45 Mds d’euros qui furent versés aux actionnaires au titre de l’exercice 2010, pour un taux de distribution frisant les 50% ! Ces chiffres ne sont que la conséquence du comportement des actionnaires qui exigent des entreprises une valorisation à deux chiffres des actions qu’ils détiennent, mais sont injustifiables au regard du contexte économique et du taux de croissance de l’économie dans son ensemble, qui peine à atteindre les 2%. 

 

Fort heureusement la justice n’est pas totalement impuissante face à ces pratiques abusives : en témoigne le jugement de la Cour d’appel de Paris qui dans son jugement du 2 décembre 2010 dans le dossier LU, a pour la première fois estimé que ne pouvait pas être considérée comme économique un licenciement dont le seul but est d'accroître la rentabilité des actions.

 

Pour mémoire, en 2001, les salariés de la société LU de l'usine de Ris-Orangis recevaient de la part de leur employeur une lettre de licenciement qui les informait que « la société LU France doit prendre des mesures pour sauvegarder sa compétitivité ». Cette lettre précisait d'ailleurs : « Pour réaliser les gains de productivité nécessaires, la société LU France doit réduire ses coûts fixes et concentrer ses productions de biscuits sur un nombre réduit d'usines plus spécialisées et dont les volumes seront augmentés par des transferts de production qui permette de garder un volume de production globale équivalente dans les usines françaises, afin notamment de favoriser les reclassements et mutations internes».

 

Ainsi, la 7ème chambre sociale de la Cour d'appel de Paris dans son arrêt n° 09/01517 a cherché à confronter les allégations de l'entreprise contenues dans la lettre de licenciement à l'article L. 1233-3 du code du travail. La Cour a alors constaté que l'employeur n'invoquait pas, dans la lettre de licenciement, l'existence de difficultés économiques «mais la seule nécessité (...) de sauvegarder la compétitivité de l'entreprise ».

 

Par ailleurs, la Cour a également souligné qu'au cours de l'exercice 2000, l'entreprise se trouvait « dans un cycle de croissance ininterrompue, en particulier, de ses bénéfices opérationnels », précisant que « le salarié fait valoir, avec pertinence, que le chiffre d'affaires du secteur d'activité considéré a connu une augmentation sensible de 1999 à 2000, à savoir de plus de 400 millions d'euros, passant de 2,8 milliards d'euros en 1999 à 3,25 milliards d'euros en 2000 ».

 

Elle a enfin noté que « dans le rapport annuel du groupe Danone (page 43) sans que cela soit contredit, une nette progression des bénéfices du secteur d'activité «biscuits» dont la marge opérationnelle est passée de 7,9 % en 1999 à 8,7 en 2000 ; les biscuits représentant cette année-là 24 % des ventes et 19 % du résultat opérationnel du groupe; qu'il ressort de ce même rapport, que le pôle biscuits du groupe était numéro un des ventes en France, au Benelux, en Europe de l'Est, en Inde, en Chine, en Nouvelle Zélande et numéro deux en Italie, au Brésil, en Argentine ».

 

Elle en a donc légitimement conclu «que ces éléments traduisent une stabilité, voire une augmentation des résultats et démontrent que la compétitivité du secteur d'activité n'était soumise à aucune menace particulière ni à des difficultés économiques objectivement prévisibles, contredisant ainsi les affirmations de l'employeur selon lesquelles il y aurait un phénomène d'érosion généralisée de la présence de certains produits du groupe sur les marchés considérés, en particulier en Argentine et au Brésil ; qu'ainsi, ces éléments sont manifestement bien loin de témoigner de l'émergence de quelconques difficultés économiques prévisibles. »

 

En réalité, lors d'une rencontre avec les responsables politiques d'une ville voisine, le directeur général et le directeur de la branche « biscuits » du groupe Danone France ont avoué, comme le rappelle la Cour d'appel « que la rentabilité actuelle des sites de production était bonne, notamment celle de l'usine LU de Ris-Orangis, mais que le groupe devait s'adapter à la concurrence internationale et aux risques d'OPA sur les actions du groupe. Il convenait donc d'agir pour augmenter la rentabilité nette du groupe à un taux qui devait atteindre 12 % (chiffre donné lors de l'entretien). Cette stratégie justifiant les mesures envisagées. »

 

C'est sur le fondement des observations que la Cour d'Appel a considéré que « s'il n'appartient pas au juge d'apprécier la pertinence des décisions prises par l'employeur, il lui revient néanmoins de contrôler la réalité du motif économique ; que la preuve de la réalité de difficultés économiques prévisibles de la SA LU France comme du groupe Danone dont elle fait partie intégrante, n'est en toute hypothèse pas rapportée par l'employeur. »

 

Ce jugement est évidement une victoire importante face aux comportements scandaleux des dirigeants et des actionnaires, cependant de telles décisions n’interviennent dans bien des cas que plusieurs années après les faits. Par ailleurs l’insécurité juridique dans laquelle sont placés les salariés concernés demeure, ainsi que pour nombre d’entre eux la précarité professionnelle qui découle de leur licenciement.

 

Pour que ces pratiques scandaleuses et choquantes ne donnent plus lieu uniquement à des protestations, à des dénonciations, voire à des indignations, les député-e-s cosignataires proposent des solutions immédiates et fortes en sorte d’intervenir de manière précise sur la question des licenciements boursiers et de modifier le code du travail pour imposer une mesure de justice sociale.

 

Ils proposent, dans l'article 1er de cette proposition de loi, d'exclure du champ légal des licenciements économiques ceux effectués dans des entreprises ayant reversé des dividendes à leurs actionnaires au titre d’au moins un des deux derniers exercices comptables. Ils confient la mise en œuvre de cette disposition à l’inspection du travail.

 

L'article 2 prévoit que les entreprises qui bénéficient d'aides publiques, sous quelles que formes que ce soit, s'engagent en contrepartie à ne pas réaliser de licenciements interdits au sens de l'article 1er, auquel cas elles doivent restituer les sommes qu'elles ont perçues.

 

Ce dispositif, qui reprend une proposition de loi déposée par les sénateurs du groupe communiste républicain citoyen repoussée le 16 février 2012 par une très courte majorité mais votée par les sénateurs socialistes, est  volontairement restreint aux licenciements boursiers. Il ne constitue que le premier niveau de la protection due aux salariés concernés par ces pratiques patronales. Il est indissociable du nécessaire renforcement des droits des salariés dans l’entreprise, au développement d’une véritable démocratie sociale qui fera de ces derniers de véritables acteurs du développement économique, te non plus des variables d’ajustement de l’économie du profit à court terme.    

 

L'ampleur de la crise, la violence des comportements des dirigeants à l’égard des travailleurs qui produisent les richesses, la précarité dans laquelle se trouvent plongés un nombre toujours plus grand d’entre eux du fait de de ces agissements, la destruction de l’emploi industriel (500 000 emplois détruits depuis 2008 !) imposent une action rapide du législateur face à l’attentisme coupable des gouvernements successifs.

 

C’est l'objet de cette proposition de loi.

 

PROPOSITION DE LOI

 

Article 1er

L'article L. 1233-3 du code du travail est complété par deux alinéas ainsi rédigés :

«Est réputé sans cause réelle et sérieuse le licenciement pour motif économique prononcé par une entreprise qui a distribué des dividendes au titre du dernier exercice comptable écoulé. 

«Le salarié auquel un licenciement pour motif économique a été notifié peut saisir l'inspection du travail afin qu'elle vérifie si le licenciement peut être prononcé en application de l'alinéa précédent. »

 

Article 2

Après l'article L. 1233-3 du même code, il est inséré un article L. 1233-3-1 ainsi rédigé :

«Art. L. 1233-3-1. - L'établissement ou l'entreprise qui bénéficie d'aides publiques, sous quelque forme que ce soit, ne les conserve que s'il ne réalise pas de licenciement pour motif économique interdit par le troisième alinéa de l'article L. 1233-3. À défaut, il est tenu de rembourser la totalité des aides perçues aux autorités publiques qui les ont octroyées, selon des modalités fixées par décret en Conseil d'Etat.»

 

 

A présent, reste à savoir si l'Assemblée Nationale va voter ce texte. Les socialistes sont au pied du mur.

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 23:11

 

Bien entendu, cette compétitivité signifie pour le Medef, réduire les coûts salariaux. Philippe Varin, le PDG de PSA, déclarait « Nous avons en France de bonne infrastructures, mais nous observons un coût du travail qui dérive à cause des charges. »

 

Ce qui coûte à l'économie et ce qui plombe les comptes sociaux, ce n'est pas le coût du travail, c'est la part croissante de la richesse produite versée en intérêts et dividendes. En quinze ans, la part des dividendes dans la valeur ajoutée des entreprises est passée de 24 % à 36 %. C'est la preuve qu'existe en France non pas un problème de coûts salariaux mais un problème de coût financier. Comme le rappelait récemment l'économiste Jean-Marie Harribey, «un sixième de la rémunération du capital suffirait aujourd'hui à couvrir les besoins de financement de la sécurité sociale.»

 

A vouloir toujours baisser le coût salarial, cela mène dans le mur. Pour vendre, il faut des acheteurs. Avec des salaires laminés ils se feront de plus en plus rares. La course à la compétitivité basée sur l'appauvrissement des salariés est donc une impasse.

 

 

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 19:06

 

Avant que ne débute la conférence sociale, le patronat, par la voix de Laurence Parisot, avait déjà planté ses banderilles.

 

Elle a demandé d'inscrire « la liberté d'entreprendre dans la constitution » ; ça rappelle étrangement « la concurrence libre et non faussée » du TCE rejeté par une majorité de français lors du référendum de 2005. La patronne des patrons souhaite également que toutes les politiques à venir aient un fil rouge : « la compétitivité de la France et de ses entreprises ; » Et bien entendu, cela implique pour elle une baisse du « coût du travail ». Ah bon, produire des richesses c'est un coût ? C'est plutôt le prix du travail. Et à ce propos, le prix du travail dans les richesses produites n'a cessé de baisser ces dernières années.

 

Malheureusement, le Président Hollande lui-même apporte de l'eau au moulin du patronat en laissant présager que l'abaissement du coût du travail serait au cœur des discussions de la conférence sociale.

 

A croire que la crise est la faute des salariés puisque Laurence Parisot ajoute son souhait de discuter du plafonnement des dommages et intérêts accordés par les tribunaux aux ex-salariés des PME et TPE victimes de plans sociaux. « Lorsqu'ils atteignent des montants qui vont jusqu'à deux ans de salaires, ils mettent en péril la survie des petites entreprises. » Et l'envolée des dividendes, les retraites chapeaux, les stock-options à n'en plus finir, les salaires faramineux des pontes du CAC40, ça ne met pas en péril l'économie du pays ?

 

L'INSEE vient de montrer que le niveau de vie des 10% des ménages les plus modestes a reculé de 2,1% pendant qu'à l'inverse, le patrimoine détenu par 1,3% de la population qui déclare au moins 85 000 euros annuels a progressé de 92% !

 

La conférence sociale peut-être une bonne chose à condition que ce ne soit pas l'austérité et des ponctions nouvelles pour les salariés, eux qui ne sont responsables en rien de cette crise financière.

 

Alors, quand la CFDT se retrouve sur la même ligne que le MEDEF (ce n'est malheureusement pas la première fois) pour proposer le transfert des cotisations sociales patronales sur la CSG, on est en droit d'être inquiets.

 

Ce n'est pas pour ce changement qu'une majorité de français a voté.


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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 23:29

 

Claude Bartolone, le nouveau président de l'Assemblée nationale jugeait lundi « toujours grave » que le groupe Gauche démocrate et républicaine (PCF-Front de Gauche et ultramarins) puisse s'abstenir lors du vote de confiance au gouvernement.

 

Probablement considère t'il que le groupe serait partie intégrante de la majorité, mais dans ce cas pourquoi le groupe s'est vu refuser la moindre présidence ou vice-présidence de commission, ce qui n'est pas le cas pour l'UMP.

 

Mais des raisons plus importantes encore justifient de ne pas accorder la confiance. François Hollande avait souligné la nécessité de renégocier le traité sur la «stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'UE». A présent, il envisage de demander au Parlement la ratification «rapide» du Pacte budgétaire.

 

Rien n'oblige, à part les exigences drastiques des marchés financiers, à revenir en quelques années à l'équilibre, alors que nous vivons dans des situations de déficit depuis des dizaines d'années. Cette politique de retour à l'équilibre budgétaire qui sert en ce moment à justifier dans l'Europe entière les politiques de réduction des dépenses publiques n'est qu'un leurre. On ne sortira pas de la spirale actuelle en enfonçant les économies dans la récession.

 

La hausse minimaliste du SMIC décidée par le gouvernement montre l'orientation choisie par le gouvernement, celle d'une politique de rigueur. Où sont les perspectives sans hausse des salaires, sans investissements publics, sans mobilisation du crédit bancaire, sans relance de l'emploi industriel ?

 

Eh bien l'abstention des députés du Front de Gauche (les ultrasmarins ont accordé leur confiance) était un minimum. Un vote contre aurait même pu se justifier dans la mesure où le gouvernement Ayrault et le président de l'Assemblée nationale ont fait la sourde oreille aux propositions émanant du Front de gauche.



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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 15:36

Le candidat socialiste avait promis 60 000 embauches de fonctionnaires dans l’Éducation nationale précisant qu'elles se feraient dans le cadre d'une stabilisation des effectifs de la fonction publique. Mais comme François Hollande et le gouvernement Ayrault écartent l'idée de revenir sur les engagements du précédent gouvernement concernant les dépenses publiques,certains ministères pourraient voir 60% des départs non remplacés. Imaginez ce que sera le service public avec le non-remplacement de trois fonctionnaires sur cinq dans certains secteurs.

 

Et François Hollande vient d'annoncer qu’il soumettrait le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) dans l’Union économique et monétaire à la ratification du Parlement français. Lors de la campagne électorale, il avait pourtant promis sa renégociation. Le nouveau pouvoir avalise la politique européenne du précédent.

 

Après le zeste de revalorisation du SMIC, c'est la suite du changement dans la continuité ; car voilà le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) qui va être adopté par le PS avec certainement le renfort de la droite.

 

Je n'ose pas imaginer que le groupe du Front de Gauche puisse apporter son soutien à ce gouvernement lors de la déclaration de politique générale.

 

Le changement, c'est pour quand ?


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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 08:24

 

La revalorisation du Smic sera de 2%. Mais en excluant l’inflation, le « coup de pouce » promis est de…0,6%, puisque cette revalorisation s’appuie sur la hausse de 1,4% d’inflation constatée entre novembre 2011 et mai 2012. Cela fait qu'en dehors de l'inflation, le coup de pouce représente 6,58 euros par mois soit 0,22 par jour. Les fins de mois seront toujours aussi difficiles pour certains. Facile de comprendre que le Medef qui s'opposait à cette mesure ait depuis déclaré par la voix du président de sa commission sociale que « c'est une hausse raisonnable » et que « le gouvernement a tenu compte de (nos) inquiétudes sur la situation des entreprises »

 

Est-ce que ce sont les salaires qui étranglent les entreprises ? Celles-ci ont payé, en 2010, 318 milliards d’euros de charges financières et de dividendes, contre 145 milliards d’euros de cotisations sociales employeurs. Une étude réalisée par des économistes communistes du Réseau d’action promouvoir et sécuriser l’emploi (Rapse) démontre qu'en abaissant de 10 % les dividendes versés aux actionnaires, 15 milliards d’euros seraient dégagés. Dans la même veine, avec la mise en place d’un pôle public bancaire, une PME de 100 salariés qui investit 6 millions d’euros en empruntant à taux zéro, au lieu de 8 %, économiserait 341 euros par salarié et par mois.

 

En votant pour François Hollande, nombreux ont cru à son slogan, « le changement, c'est maintenant !». En complétant par une Assemblée qui lui donne le pouvoir absolu, ils risquent de s'apercevoir rapidement qu'il n'y a pas de différence entre un social-démocrate grec (Papandréou), un social-démocrate espagnol (Zapatéro) ou un social-démocrate français. En refusant de s'attaquer au pouvoir de la finance, de promouvoir une juste répartition des richesses, de s'opposer aux traités européens, notamment celui de Merkel et Sarkozy, c'est à une politique de rigueur et d'austérité que le peuple sera soumis.

 

Pas sûr que c'est ce qu'attendent les électeurs de gauche.

 

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