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  • : Réagir : S'opposer activement à l'action de qqch, résister. La devise issue de la révolution française "Liberté, Egalité, Fraternité" étant de plus en plus mise à mal, ce blog est un moyen pour moi de faire partager mes réactions sur l'actualité politique, sociale, etc.
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29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 22:28
Se souvenir de La Commune de Paris

C'est à cet endroit, un mur du cimetière du Père Lachaise, que se sont achevés dans le sang les derniers combats de la Semaine sanglante qui écrasa la Commune. C'était le 27 mai 1871, 147 fédérés furent fusillés contre le mur; comme tant d’autres ils avaient donné leur vie pour la Commune de Paris. Des milliers furent comme eux exécutés sommairement, désarmés…

 

Ces morts du Père Lachaise furent jetés dans une fosse commune, au pied du mur, avec tant d’autres qui y furent amenés ce jour là. Les corps furent hâtivement enfouis, entassés, couverts à la hâte de chaux vive puis recouverts de terre… Pendant 10 ans c’est le silence, la chape de plomb de l’Ordre moral, le silence gêné des républicains opportunistes.

 

Les Communards qui n’ont pas été exécutés ont été envoyé au bagne, en Nouvelle Calédonie (comme Louise Michel) dont c'est l'anniversaire de naissance en ce 29 mai. Elle était née en 1830.

 

La fosse au pied du mur fut laissée abandonnée, sans rien qui ne la signalait. Dans le secret, les amis de la Commune célèbrent plutôt les débuts victorieux, le 18 mars. Mais avec l’installation de la République, au début des années 1880, les communards sont amnistiés et on reparle de la Commune. La presse militante propose un rendez vous à la fosse commune, pour donner aux morts l’enterrement dont ils avaient été privés. Le premier rassemblement a lieu au mur le 23 mai 1880, car les autorités interdisent une manifestation place de la Bastille. Un rituel vient de naître. C’est surtout un poème d'Eugène Pottier, l’auteur de l’Internationale qui met en avant le Mur dans son poème Le monument des Fédérés (mai 1883).

Ici fut l'abattoir, le charnier ! [...]
Qu'il ressuscite la Commune,
Le monument des Fédérés ! [...]
Qu'il soit notre réquisitoire,
Le monument des Fédérés ! [...]
Qu'il soit l'appel à la revanche,
Le monument des Fédérés !

 

Voilà que désormais on monte au Mur, drapeau rouge au vent, églantine rouge à la boutonnière ! Le mur est aussi préféré à la Fosse commune de par sa verticalité qui fait des perdants des vaincus héroïques, morts debout. Au début les autorités l’interdisent. Il y a des heurts, des blessés. Puis choisissent d’autoriser. Mais les règlements administratifs menacent la fosse commune. Les anciens s’organisent, obtiennent une concession à perpétuité. Le sol de la tombe est nivelé, gazonné. On pose des crochets pour accrocher les couronnes de fleurs ou de cerises en hommage à J-B Clément, auteur du TEMPS DES CERISES, mais aussi héros de la commune de PARIS.

 

En 1908 a lieu l'inauguration de la première plaque fort consensuelle : « Aux morts de la Commune, 21-28 mai 1871 ». Pas aux vaincus, pas aux martyrs, pas aux héros, mais aux simples morts.

 

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25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 21:37
Un toit c'est un droit - Collectif Niort familles immigrées à la rue : NON
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5 mai 2017 5 05 /05 /mai /2017 17:20

En ce jour anniversaire de sa naissance, une citation de Marx et et la chronique de ce matin d'Audrey Vernon sur France-Inter.

 

« Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »

 

 

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7 avril 2017 5 07 /04 /avril /2017 17:45

 

 

Urgence humanitaire à NIORT, 8 familles immigrées à la rue
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1 avril 2017 6 01 /04 /avril /2017 01:02
URGENCE à Niort - Familles immigrées à la rue, manifestation lundi 3 avril à 18 heures Place de la Brèche
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27 mars 2017 1 27 /03 /mars /2017 09:52

Comment ne pas se souvenir de la catastrophe du Rana Plaza en 2013 au Bangladesh, cet immeuble abritant plusieurs milliers de travailleurs du textile qui s'était effondré, entraînant la mort de 1135 ouvriers et ouvrières.

 

Cette catastrophe avait alerté l'opinion publique internationale sur les conditions de travail qui sévissent dans ces usines textiles, où majoritairement de très jeunes femmes fabriquent les vêtements commercialisés en Europe et en Amérique du Nord. Du côté des donneurs d’ordres, plus de 150 marques ont depuis signé l’Accord sur la sécurité des usines textiles au Bangladesh, en association avec les syndicats nationaux et internationaux, et sous l’égide de l’Organisation internationale du travail (OIT). Malgré l'Accord (prévoyant l'indemnisation des victimes entre autre), des grands groupes français refusent encore catégoriquement de participer à la compensation des victimes, et les fondements du système d'exploitation sont toujours intacts (des prix bas, des gros volumes, des délais très courts ).

 

Un texte de loi adopté par l’Assemblée nationale le 21 février, au terme d’un marathon législatif de quatre ans, enjoignait les entreprises françaises ou installées en France d’au moins 5 000 salariés (10 000 pour les filiales de groupes étrangers) à établir un plan de vigilance pour « prévenir les atteintes graves » de leurs filiales, sous-traitants et fournisseurs, aux droits de l’homme et à l’environnement. Dans le cas contraire, elles encouraient jusqu’à 10 millions d’euros d’amende, voire 30 millions si l’absence de plan débouchait sur un préjudice (pollution d’un cours d’eau, accidents du travail…), avec publication possible de la sanction.

 

Mais, car il y a un mais, et c'est une déception pour les ONG qui militaient depuis des années pour la mise en œuvre du texte, le Conseil constitutionnel a largement retoqué jeudi 23 mars cette loi « relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre ». Le Conseil constitutionnel a « déclaré contraires à la Constitution les dispositions de la loi prévoyant des amendes ». Les entreprises – 150 à 200 d’entre elles devaient être concernées – étaient farouchement opposées au texte. Une soixantaine de députés Les Républicains (LR) et autant de sénateurs LR avait saisi le Conseil constitutionnel, estimant, comme le Medef, que cette loi allait « nuire à la compétitivité ».

 

La loi mentionnait « les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales ». Une formulation jugée trop vague par le Conseil constitutionnel. « Le principe d’égalité des délits et des peines impose de délimiter une infraction en termes suffisamment clairs et précis ». Il a donc « censuré les dispositions relatives à l’amende civile ».


 

C'est bien pourtant en les touchant au portefeuille que ces grands groupes seraient un peu plus respectueux des conditions de travail. Dans le cas présent, le Conseil constitutionnel a plus écouté le Medef que les ONG défendant les ouvrier(e)s victimes de l'exploitation capitaliste.

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21 mars 2017 2 21 /03 /mars /2017 15:39

La chronique d'Audrey Vernon du vendredi 17 mars n'est pas disponible à la réécoute sur le site de France-Inter. On ne la retrouve pas non plus en pod-cast. Serait-elle dérangeante ?

 

Elle parlait du suicide d'un cheminot. Il était âgé de 42 ans, et « s’est jeté sous un train » gare Saint-Lazare à Paris. Le cheminot prénommé Edouard était délégué du personnel Sud-Rail. Il avait par ailleurs un statut de travailleur handicapé lié à des « problèmes psychologiques ». Selon Sud-Rail, ce cheminot aurait subi durant « plusieurs années » des attaques de la part d’ « une direction qui ne supportait pas son engagement syndical ». Selon le syndicat, « un conseil de discipline l’avait condamné à un dernier avertissement avant licenciement, avec 12 jours de mise à pied et à un déplacement disciplinaire pour avoir eu un "regard menaçant" envers son directeur » précise le syndicat.

 

A la suite de la page France-Inter indiquant l'indisponibilité à la réécoute, voir le verbatim de la chronique d'Audrey Vernon censurée par France Inter et reprise sur le site de Sud-Rail.

La page France-Inter

La page France-Inter

Le billet d’Audrey Vernon du 17 mars 2017

 

Je suis bien embêtée Eric, je pars en tournée, tout à l’heure en train… et la direction de la SNCF fait rien qu’à tuer des cheminots… ça va pas la tête… 
2 la semaine dernière, un accident du travail et un suicide… Bravo, moi je vous le dis tout net, je sais pas conduire les trains alors comme ce soir je dois être à Thionville à 20h30… ce serait bien que vous fassiez un peu gaffe aux gens … Vous savez les gens c’est… Les trucs dont s’occupe la DRH.

Les dirigeants des entreprises publiques en ce moment, ils font pas gaffe aux travailleurs… 

Leur objectif à la SNCF, La Poste ou l’Hopital, c’est plus de faire rouler les trains, envoyer des lettres ou soigner des gens… 

Non leur objectif c’est d’être rentables comme une entreprise privée … moi je les comprends, j’adore l’argent… Et les services c’est pas rentable… C’est un truc de scouts… 

Aider une vieille chinoise à la poste à remplir son recommandé, on a beau retourner le truc dans tous les sens, c’est pas rentable… (quand je dis « le truc », je parle du problème, c’est pas la vieille chinoise qu’on retourne).
Nettoyer un vieux à l’hôpital pour la troisième fois de la journée, c’est pas rentable… permettre aux gens de se déplacer, c’est définitivement pas rentable…

Du coup ils essaient de presser les travailleurs pour voir ce qui sort.. Peut être de l’or !

La semaine dernière un cheminot qui s’appelait Edouard s’est suicidé en se mettant la tête sur les rails. Il avait 42 ans… Il était syndicaliste… et harcelé par sa direction.
Il n’avait plus de poste, allait être muté et sanctionné, il avait fait un truc très grave, il avait « soutenu le regard »

Alors ses chefs messieurs Théboul, Huteau et Dérousseaux (c’est leur noms, pas une contrepèterie) l’ont convoqué en conseil de discipline. 

Je savais pas qu’adulte on pouvait passer en conseil de discipline… 
J’espère qu’on va pas revenir au bonnet d’âne et aux coups de règles sur les doigts

Vous allez me dire peut être qu’il abusait aussi qu’il se battait pour un jet, une piscine à bulle et un salaire de pdg… 
Même pas !! Il se battait juste pour que les temps d’habillage et de déshabillage soient comptés dans le temps de travail… comme les strip teaseuses.

J’étais gare st Lazare assister au rassemblement en hommage à Edouard, là où il travaillait, là où il s’est tué, C’était beau et triste, mercredi dernier, quai numéro un, tout le monde est allé jeter une fleur sur les rails à l’endroit même où il avait posé sa tête. 

Un rayon de soleil a éclairé ce matin gris, des trains sont passés, faisant hurler leurs sifflets… 

Sa fille qui est infirmière en gériatrie a écrit un texte dans lequel elle dit qu’elle avait été heureuse d’avoir un papa si jeune parce qu’elle pensait pouvoir en profiter longtemps. 

Je voudrais dire aux infirmières, aux cheminots et aux postiers… que Je ne sais ni conduire un train, ni faire un garrot, que je suis nulle en vélo… 

C’est vous qui faites tourner le monde… s’il vous plait, continuez… arrêtez de vous suicider…

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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 08:30

L’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du XXe siècle. Et c'est toujours d'actualité.

Quelques dates clés concernant cette journée internationale.

8 mars 2017, journée internationale de lutte pour les droits des femmes
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24 février 2017 5 24 /02 /février /2017 23:29

“Merci patron !” c'est un film documentaire réalisé par François Ruffin, fondateur et dirigeant du journal alternatif de gauche Fakir, qui compte l'histoire réelle d'une famille de ch'tis qui prend une revanche sur le richissime et puissant Bernard Arnault, propriétaire du groupe LVMH, responsable de la fermeture de leur usine suite à une délocalisation. Cet homme à la fortune estimée à 38 milliards d'euros va se faire piéger dans une arnaque en version lutte de classes. Ce film donne du plaisir, une revanche face à ces riches qui méprisent le monde du travail. C'est la preuve que la lutte des classes est toujours d'actualité.

 

François Ruffin sera d'ailleurs le candidat de la gauche hors PS aux législatives  dans la 1ère circonscription de la Somme. Il a le soutien de «La France insoumise», le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, des écologistes d'EELV, du PCF et d'«Ensemble». Soit la véritable gauche, pas celle qui trahit ses engagements.

 

Dans ce genre de cérémonies, il est rare d'entendre quelqu'un  porter haut la voix, le cri des ouvriers. Merci François Ruffin. Et ceux à qui s'adressait la dédicace suivante se seront certainement reconnus. « Dans ce pays, y'a peut-être des sans-dents, y'a surtout des dirigeants sans cran. »

 

 

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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 14:47

Il y a 73 ans, le 21 février 1944, les 22 membres du groupe Manouchian sont arrêtés, condamnés à mort et fusillés le même jour au Mont-Valérien. Olga Bancic, la seule femme du groupe, sera envoyée en Allemagne et décapitée le 10 mai 1944. Onze ans plus tard, Louis Aragon leur rend hommage en un magnifique poème Strophes pour se souvenir . En 1959, Léo Ferré le met en musique, le chante et le fais connaître sous le titre l'Affiche Rouge. Le groupe Manouchian, du nom de leur chef Missak Manouchian, était formé de résistants communistes membres des Francs-tireurs et partisans - Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI). 

 

L'affiche rouge

 

Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE

Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant

L'Affiche Rouge
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