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  • : Réagir : S'opposer activement à l'action de qqch, résister. La devise issue de la révolution française "Liberté, Egalité, Fraternité" étant de plus en plus mise à mal, ce blog est un moyen pour moi de faire partager mes réactions sur l'actualité politique, sociale, etc.
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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 23:31

Mon billet d'hier portait sur les premières déclarations du PS suite aux élections législatives en Grèce. D'autres responsables du PS ont joué également les tartufes depuis.

 

C'est Claude Bartolone, le président de l'Assemblée Nationale qui déclare : « Si j'avais été grec, j'aurais voté Syriza ».

 

Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale y va aussi de son couplet  : « Nous partageons beaucoup de choses en commun [avec Syriza]. » Lui aussi évoque la volonté partagée « de réorienter la construction européenne, de sortir des politiques d’austérité ». Ah bon ? Mais que font alors les députés PS à soutenir une politique d'austérité ?

 

Et c'est aussi Julien Dray, qui pour être à l'heure, fustige les « politiques d’austérité qui ne donnent pas de résultats ». Et il ajoute, « une partie de la gauche de la gauche risque d’avoir des désillusions parce que le programme de Tsipras est plus un programme de social-démocratie que proche de Jean-Luc Mélenchon. »

 

Et pour emballer le tout Stéphane le Foll, porte-parole du gouvernement déclare sans détour : « Je sais une chose : il n’y aura pas d’alternative à gauche (en France), la gauche c’est celle qui gouverne aujourd’hui. »

 

Plus à gauche qu'eux, tu meurs.

 

On n'attend plus qu'un revirement du commissaire européen Moscovici, qui déclarait avant les élections « un tel travail a été fait par les autorités grecques, tant d’efforts, tant de choses accomplies que ce serait dommage de ne pas continuer ». Ces derniers jours, il avait déclaré « une dette n’est pas faite pour être effacée, elle existe, elle doit être remboursée ».

 

Leur allié en Grèce c'était le PASOK qui allié à la Nouvelle Démocratie a appliqué avec rigueur le programme d'austérité dicté par la Troika. Et c'est avec un projet de gouvernement contre cette politique là que Syriza l'a emporté ; leur projet est le contraire de ce que fait le PS en France.

 

Un exemple : Alors que chez nous le gouvernement est en train de privatiser l'aéroport de Toulouse, avec l'objectif de poursuivre avec Lyon et Nice, eh bien à peine nommé, le nouveau ministre grec de la marine marchande vient de déclarer « La privatisation du port du Pirée s'arrête dès maintenant ».

 

On juge aux actes, pas sur les paroles.

 

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 12:14

Dans un communiqué de son secrétaire national à l’Europe Philip Cordery, le PS s’est félicité dimanche soir « de la victoire des forces de gauche en Grèce », « une bonne nouvelle pour le peuple grec ». « La ligne anti-austérité est aujourd’hui renforcée en Europe. Depuis 2012, François Hollande et les leaders sociaux-démocrates sont à l’œuvre pour réorienter l’Union européenne. Ils trouveront en Alexis Tsipras un nouvel allié ». « C’est unie que la gauche fera triompher l’Europe de la croissance, de l’emploi et de la solidarité ».


 

Et le premier secrétaire du PS y va aussi de son petit couplet : « La victoire d’un parti de gauche est toujours une bonne nouvelle pour le Parti socialiste », a réagi sur Twitter Jean-Christophe Cambadélis.


 

De quoi être plié de rire face à tant d'hypocrisie quand on sait que les dirigeants du PS préféraient Samaras, le 1er ministre de la coalition Nouvelle démocratie – PASOK (le PS grec), et participaient au concert de menaces, évoquant la sortie de la Grèce de la zone euro en cas de victoire de Syriza.


 

Improbable d'imaginer le PS qui se félicite de la victoire de la gauche radicale qu'il vilipende en France. Eh oui, le pendant de Syriza en France, c'est le Front de Gauche qui au niveau européen est regroupé au sein du Parti de la gauche européenne (European Left). Cette gauche européenne a pour président Pierre Laurent secrétaire national du PCF et quatre vice-présidents dont Alexis Tsipras, le leader de Syriza. Les parlementaires européens du PS siègent quant à eux aux côtés de ceux du PASOK grec qui vient de réaliser moins de 5% des voix et qui ont mené le peuple grec à une situation catastrophique.


 

Le PS a oublié qu'en mai 2012, Alexis Tsipras s’est rendu à Paris afin de rencontrer les principaux dirigeants politiques de la gauche française. Sachant que les français venaient d’élire un homme se réclamant du socialisme, A Tsipras eut l’impertinence de demander à être reçu par un de ses représentants. Et la réponse fut… NON ! Alexis Tsipras fut par contre fièrement accueilli par les représentants du Front de Gauche et il avait tenu en leur compagnie une conférence de presse à l’assemblée nationale, ainsi qu’un court meeting, sous la pluie.


 

Si le PS est fier du résultat de Syriza aujourd'hui, serait-ce qu'il a l'intention de dire non à l'austérité, non à la politique libérale que mettent chaque jour en oeuvre François Hollande et le gouvernement de Manuel Valls ?


 

Justement, le parlement va débattre de la Loi Macron qui libéralise davantage l'économie et le marché du travail, eh bien, en ne soutenant pas ce texte, ils ont une occasion de prouver que leurs félicitations sont sincères !

 

 

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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 08:34

Hier soir se tenait au gymnase Jappy à Paris un meeting pour soutenir le droit du peuple grec à prendre en main son destin. On ne peut se résigner à la perspective d'une austérité perpétuelle. " L'arrivée au gouvernement d'une force de rupture avec l'austérité en Grèce peut ouvrir la voie à un bouleversement politique à l'échelle européenne ", c'est l'appel cosigné par les partis composant le Front de Gauche (PCF, PG, Ensemble) Nouvelle Donne, EELV et des organisations syndicales de la CGT et de SUD, ainsi que des associations comme ATTAC et la Fondation Copernic. C'est dans ce même élan de solidarité que s'inscrit le journal l'Humanité.

 

Le meeting de soutien à Syriza au gymnase Jappy

Le meeting de soutien à Syriza au gymnase Jappy

Ce qu'en dit Thomas Piketty dans l'Humanité du 19 janvier :

 

« Pour une refondation démocratique de l’Europe »

 

Alors même que l’économie est repartie partout ailleurs, aux États-Unis comme dans les pays de l’Union européenne restés en dehors de la zone euro, le nouveau traité budgétaire adopté en 2012 sous la pression de l’Allemagne et la France, qui organise l’austérité en Europe (avec une réduction excessivement rapide des déficits et un système de sanctions automatiques totalement inopérant), a conduit à une récession généralisée en zone euro. En vérité, une monnaie unique ne peut fonctionner avec 18 dettes publiques et 18 taux d’intérêt sur lesquels les marchés financiers peuvent librement spéculer. Il faudrait investir massivement dans la formation, l’innovation et les technologies vertes. On fait tout le contraire.

 

Le plus triste, dans la crise européenne, est l’entêtement des dirigeants en place à présenter leur politique comme la seule possible, et la crainte que leur inspire toute secousse politique susceptible d’altérer cet heureux équilibre. Face à cet entêtement, on peut se poser la question de savoir quels chocs pourraient permettre de faire bouger les lignes ? Il y a, en gros, trois possibilités : une nouvelle crise financière ; un choc politique venant de la gauche ; ou bien un choc politique venant de la droite. Les dirigeants européens actuels devraient avoir l’intelligence de reconnaître que la deuxième possibilité est de loin la meilleure : les mouvements politiques qui prospèrent aujourd’hui à la gauche de la gauche, comme Podemos en Espagne ou Syriza en Grèce, sont fondamentalement internationalistes et pro-européens. Plutôt que de les rejeter, il faudrait au contraire travailler avec eux pour formuler les contours d’une refondation démocratique de l’Union européenne. Faute de quoi, on risque fort de se retrouver avec un choc autrement plus inquiétant, venu de la droite : compte tenu du mode de scrutin, il est tout à fait possible que le FN emporte des régions lors des régionales de décembre 2015.

 

On peut aussi, car c’est encore l’heure des vœux, espérer l’impossible. Au point où il en est, François Hollande serait bien inspiré de reconnaître ses erreurs de 2012, et de tendre la main à l’Europe du Sud, afin de formuler enfin des propositions audacieuses pour notre continent.

 

Aujourd’hui, il ne suffit plus de s’excuser : il est temps de reconnaître que ce sont les institutions européennes elles-mêmes qui sont en cause, et que seule une refondation démocratique de l’Europe permettrait de mener des politiques de progrès social. Concrètement, si l’on veut vraiment éviter que de nouveaux scandales LuxLeaks ne se reproduisent, il faut sortir de la règle de l’unanimité en matière fiscale, et prendre toutes les décisions concernant l’imposition des grandes sociétés (et idéalement des plus hauts revenus et des plus grandes fortunes) suivant la règle de la majorité. Et si le Luxembourg et d’autres pays le refusent, cela ne doit pas empêcher les pays qui le souhaitent de constituer un noyau dur avançant dans cette voie, et de prendre les sanctions qui s’imposent contre ceux qui continuent de vouloir vivre de l’opacité financière.

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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 21:11
Grèce, le tournant anti-austérité ?
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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 11:25

Voilà à quoi mène l'austérité dictée par la Troïka (FMI, UE, BCE). Quand il ne reste plus rien, les financiers considèrent le pays sur la bonne voie.

C'est le résultat de la grande braderie réclamée par le FMI et la Commission Européenne des emplois publics, et qu'ont mis en oeuvre sans sourciller le Pasok (Parti socialiste Grec)  et Nea Demokratia (droite). C'est un véritable coup d'état.

A qui le tour, si nous laissons faire ? Certains en France paraissent aujourd'hui s'indigner, mais n'ont-ils pas approuvé et même appuyé les recommandations des dirigeants de la zone euro ? C'est bien François Hollande qui affirmait dans sa dernière conférence de presse " l'Europe a sauvé la Grèce " ?

Dessin de Charb dans l'Humanité Dimanche

Dessin de Charb dans l'Humanité Dimanche

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 23:12

Entre le FMI et la Commission Européenne, il y a de l'eau dans le gaz, mais au final, c'est toujours le peuple grec qui trinque.

Dans un rapport publié la semaine dernière, le FMI reconnaît que le premier plan de sauvetage de la Grèce mené en 2010 sous l'égide de la troïka (FMI, Union européenne, Banque centrale européenne), s'était soldé par des « échecs notables ». Le rapport critique les institutions européennes. La Commission et la BCE sont épinglées pour leur supposé manque de "compétence".

Au moment où le plan d’aide a été élaboré, les prévisions tablaient sur une chute du PIB de 5,5% entre 2009 et 2012, la chute effective a été de 17%. Idem pour les prévisions du chômage : au lieu de 15%, il a été de 25% en 2012.

« Il aurait fallu être prêt à renégocier la dette au départ, à donner un peu plus d'air à la Grèce de manière à ce qu'elle puisse s'en sortir plus facilement, mais dans le contexte européen de l'époque, les conditions n'étaient pas prêtes. »

Ces propos ont été tenus par Olivier Blanchard, économiste du FMI.

Le commissaire européen chargé des Affaires économiques et monétaires a eu des mots très durs à l'encontre du Fonds monétaire international, qui avait critiqué mercredi dans un rapport la gestion du sauvetage de la Grèce par la Commission européenne. « Je ne crois pas qu'il soit juste ni correct de la part du FMI d'essayer de se blanchir et de rejeter la faute sur l'Europe », a t'il rétorqué.

Toujours est-il que le résultat des mesures dictées par ces économistes libéraux est le suivant : la dette est passée de 115% du PIB en 2008 à 170%, le PIB est passé de 211 milliards d’euros en 2009 à 171 milliards en 2012, 60% des jeunes sont au chômage. Tout va de mal en pis. Et tout aussi inquiétant, la troïka pilote non seulement le plan de sauvetage de la Grèce, mais également ceux de l'Irlande, du Portugal et de Chypre.

C'est le système capitaliste qui est la cause de tous ces malheurs ainsi que la troïka dont le seul objectif est de sauver ce système.

Alors, FMI ou Commission Européenne, ils sont donc tous coupables !

 

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Au moment où je terminais la rédaction de ce billet, j'apprends que le gouvernement grec vient de décider par décret la fermeture des chaînes de radio-télévision publique, la diffusion s'arrêtant à la fin des programmes de la soirée. Les 2656 salariés se retrouvent privés d'emplois, cette mesure radicale et sans précédent ayant été annoncée sans préavis. Ils viendront grossir la cohorte des chômeurs grecs. Et c'est le pluralisme de l'information qui est en danger.

Les créanciers de la Grèce demandaient la suppression de 2000 emplois publics d'ici la fin juin. A quand la fermeture des hôpitaux publics alors que le système de santé est déjà mis à mal ?

N'oublions pas que Bruxelles et le FMI nous assignent les mêmes recommandations.

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