D'autres choix sont possibles, et pourtant, tout le monde devra mettre la main à la poche, sauf le patronat.
Quant à la durée de cotisation, ce gouvernement PS-EELV tourne le dos aux grandes conquêtes sociales. Puisque on vit plus longtemps, on doit travailler plus longtemps, assène le gouvernement en forme de justification au nouvel allongement de la durée de cotisation. Or, depuis 1994, la hausse de la durée de cotisation consécutive aux diverses réformes a été de 4 ans (de 37,5 ans à 41,5 ans) alors que dans le même temps, l'espérance de vie n'a progressé que de 2,5 ans en moyenne (3 ans pour les hommes, 2,2 pour les femmes). D'autant plus injuste qu'entre 60 et 65 ans, ce sont les meilleures années de retraite et les plus dures années de travail. Allonger la durée de cotisation à 43 ans (172 trimestres) pour les générations nées en 1973 et après, sachant que l'on commence, en moyenne, à cotiser pour la retraite à 23 ans et qu'à 30 ans on comptabilise seulement 30 trimestres cotisés, cela reviendrait à porter l'âge de départ réel à 66 ans.