Peut-on encore aujourd’hui réaliser un documentaire sur des personnes privées de papiers ? Pour s’être immergé dans le sujet, le réalisateur José Chidlovsky (*) risque aujourd’hui d’être
inculpé. Il fait l’objet d’une procédure judiciaire pour délit d’entraide aux sans-papiers et encourre 5 ans de prison plus 30.000 euros d’amende s’il était mis en examen.
José Chidlovsky tourne actuellement un documentaire intitulé Journal de sans-papiers. Ce long-métrage, réalisé à Paris et Toulouse, devrait être achevé en février 2010. Il suit l’itinéraire de plusieurs personnes sans titre de séjour, vivant dans la peur de l’expulsion. Parmi elles, une jeune femme algérienne, menacée d’une reconduite à la frontière et en situation de grande détresse morale. Il est reproché à José Chidlovsky d’avoir hébergé la jeune femme à son domicile toulousain.
Pendant son interrogatoire, les policiers ont rappelé à José Chidlovsky qu’il était dans l’illégalité la plus totale, lui demandant s’il le savait. « J’ai reconnu ma culpabilité ! Nous sommes des citoyens et nous considérons que l’hospitalité est une règle fondamentale. »
Le ministre de l’Immigration, Éric Besson, assurait qu’il n’y avait pas de délit de solidarité en France !!! Besson, traître, menteur …
Signez la pétition de soutien à José
Chidlovsky
(*)José Chidlovsky n’est pas un débutant derrière la caméra et a signé plusieurs documentaires. Il a aussi travaillé pour la télévision, produisant et réalisant l’émission littéraire « Qu’est-ce qu’elle dit Zazie ? » sur France 3. Plusieurs cinéastes et producteurs, dont Robert Guédiguian, lui ont apporté leur soutien.