Il y a presque 1 an, je publiais un article avec pour titre « Camif Particuliers … Téléperformance, déshabiller Pierre pour habiller Paul ». Dans le même temps où Téléperformance « créait » des emplois sur Niort, il en supprimait davantage sur différents sites en France.
Pas besoin de se demander si la création du site de Niort n’était pas liée uniquement à l’obtention d’aides, car aujourd’hui c’est un nouveau plan de licenciement avec 800 suppressions de postes et la suppression de 8 sites : Marseille, Pantin, Rennes, Tours, Le Mans, Lyon, Orléans, Toulouse, après les 585 postes déjà liquidés en 2009.
« Je remets tout à plat avec la volonté de renouer avec la rentabilité » déclarait le 9 juin Jean-Hervé Jenn le nouveau PDG de Téléperformance, leader mondial des centres d’appel. On voit à quel prix pour les salariés en France, sachant que son objectif est la délocalisation notamment vers la Tunisie.
Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a déclaré étudier un plan d'action contre la délocalisation des centres d'appel, afin d'inciter les entreprises à privilégier leur implantation sur le sol français. Il envisage la convocation au tout début de la rentrée « d’assises des centres d'appels » réunissant les grand acteurs de ce secteur, et souhaite « arrêter un plan opérationnel dès le début de l'automne » pour favoriser la relocalisation en France des centres d'appel.
Mais pourquoi attendre la rentrée ? Et si on empêchait d’abord de délocaliser avant de relocaliser. Il y a urgence pour 800 salariés.
Même en vacances, je ne peux rester insensible quand je passe devant des entreprises en lutte. Etant à Rennes fin de semaine dernière, le hasard m'a fait passer devant ces bâtiments, qui n'étaient autre que ceux de Téléperformance, avec ces banderoles accrochées.