Vendredi, les députés ont adopté un amendement imposant une surtaxe de 10% sur les bénéfices des banques en 2010, contre l'avis du gouvernement.
Avant le vote, Christine Lagarde mettait le holà : « Pas question de plomber le système bancaire français qui s’est bien comporté pendant la crise ». L'État a injecté 10,5 milliards d'euros dans les six plus grandes banques privées. Cela n’empêche pas que les traders vont continuer de recevoir les bonus, malgré les déclarations de Sarkozy. D’ailleurs, depuis son bureau à La Défense, un financier dit . "On comprend que Nicolas Sarkozy soit obligé d'avoir un discours dur, l'opinion publique serait choquée du contraire. Mais on n'est pas dupe. C'est du marketing. La "chasse aux sorcières" ne peut pas se faire seulement à Paris".
Boîtier individuel de vote devant le pupitre d'un député
Le vote ne s’est pas déroulé comme prévu. L'amendement 48, auquel s'oppose la ministre
de l'Economie Christine Lagarde, a en effet été adopté par 44 voix pour et 40 contre. Mais le député UMP
Jean-François Lamour, qui votait pour deux, a ensuite indiqué s'être trompé de bouton. Un comble pour le double champion olympique d’escrime, de ne pas être capable d’appuyer sur la bonne
touche.
Mais dans la France Sarkozyste, on fait fi de la démocratie. Souvenez vous comment a été balayé le NON au traité constitutionnel de 2005. Comme le vote pour cette surtaxe ne convient pas au monarque, plaidant « l'erreur technique », le gouvernement a indiqué qu'il demandera lundi à l'Assemblée nationale d'annuler cet amendement par un nouveau vote.
Voilà la démocratie sauce UMP. Les pauvres peuvent crever, l'important pour cette droite est que les banques aient aujourd'hui, le beurre, l'argent du beurre, et le sourire de Christine Lagarde.