L'entreprise Philips de Dreux, spécialisée dans la fabrication de téléviseurs à écran plasma, avait déjà supprimé 350 emplois en 2005 et 279 en 2008 et avait annoncée une fermeture définitive.
Mais voilà que le week-end dernier, Philips adresse des lettres recommandées à tous les salariés les invitant à ne pas se présenter à leur poste de travail à compter du lundi 15 février. Parallèlement, la direction avait fermé le site, des vigiles interdisant l'accès à l'usine.
Un second courrier a été adressé aux salariés, leur proposant un reclassement en Hongrie. Philips propose des postes d'opérateurs en Hongrie en CDI payés 450 euros par mois, sur douze mois, avec la condition de pratiquer la langue Hongroise.
Et le ministre de l’industrie Estrosi multiplie les interventions en défense de la direction. « Philips n’est pas un patron voyou ».
Ah bon ? Ce n’est pas un comportement de voyou ?
La justice n’as pas eu le même avis. Saisis en référé, les juges du tribunal de Chartres ont ordonné vendredi la suspension du plan social dans l'attente d'une meilleure information du comité d'entreprise, le libre accès au site des membres du comité d'entreprise et le rétablissement des relations contractuelles avec les 212 salariés.
Un désaveu pour Philips et le ministre de l’industrie Estrosi.