Le 1er mai 2011, le Parti socialiste avait jugé que la décision de la France d’envoyer le premier ministre François Fillon pour la représenter à la béatification du pape Jean-Paul II était « particulièrement choquante », car « la France n’est pas la fille aînée de l’Église, c’est une République laïque », avait-il fait valoir.
On ne pouvait que s'en féliciter. Et pour enfoncer le clou, dans ses 60 engagements pour la France, François Hollande indique vouloir « défendre et promouvoir la laïcité ». C'est l'engagement n° 46 qui stipule « Je proposerai d'inscrire les principes fondamentaux de la loi de 1905 sur la laïcité dans la Constitution... » Très bien, mais après avoir assisté récemment à une béatification à Troyes, (voir article du 3 octobre 2012) Manuel Valls assistait officiellement le 21 octobre 2012 au Vatican (à la demande du 1er ministre) à la cérémonie de canonisation de Jacques Berthieu. C'était un missionnaire jésuite chargé au milieu du XIXe siècle de « christianiser » des villages de Madagascar, lorsque ceux-ci se soulevaient contre le joug colonial. Il a déclaré lors de sa présence au Vatican que « Le président de la République et le Premier ministre ont souhaité envoyer ce message de très grand respect à l'égard du Saint-Siège et du pape ».
Manifestement, Manuel Valls est converti à la « laïcité positive » de Sarkozy.