Pour célébrer à leur manière les 140 ans de la Commune de Paris, la section de Niort du PCF organisait le samedi 25 juin une manifestation symbolique pour rappeler la modernité de cette révolution réprimée dans le sang par Adolphe Thiers et les bourgeois versaillais.
La rue Adolphe-Thiers a été symboliquement débaptisée pour lui donner le nom d’Elisabeth Dmitrieff, révolutionnaire russe, héroïne de la commune de Paris. Et pourquoi de symbolique cela ne deviendrait pas officiel ?
Née en 1851 dans la Province de Pskow, Elisabeth Dmitrieff milite très jeune dans les cercles socialistes de Saint Petersbourg. En 1868, elle émigre en Suisse où elle participe à la création de la Section russe de l'Internationale Ouvrière (fondée à Londres en 1864). Déléguée à Londres elle se lie à Karl Marx qui l'envoie en mission d'information à Paris en mars 1871, comme représentante du Conseil général de l'Internationale. Agée de vingt ans, elle devient avec Nathalie Le Mel une des animatrices les plus actives de l'Union des Femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés" (fondée le 11 avril 1871 dans la Salle Larched, 79, rue du Temple). Membre du Comité Central de l'Union des Femmes, elle s'occupe surtout de questions politiques et plus particulièrement de l'organisation des ateliers coopératifs. Elle prend activement part sur les barricades du Faubourg Saint-Antoine, aux combats de rue de la semaine sanglante (21-28 mai 1871). On ignore comment elle réussit à échapper aux troupes versaillaises, à s'enfuir de France et à regagner la Russie en octobre 1871. Elle y épouse un condamné politique afin de lui éviter la peine de mort. Elle le suivra en déportation en Sibérie où elle terminera ses jours en 1910.
Quelques photos
Prise de parole, distribution de tracts, signature de pétition,