A la suite de plusieurs agressions de professeurs survenues en 2010 dans des établissements scolaires du Val de Marne, Nicolas Sarkozy déclarait « ne pas avoir jugulé la montée de la violence » à l'école et s'engageait à ne plus faire « aucune concession » sur le sujet.
En faction devant le palais présidentiel jeudi après-midi, une policière s'aperçoit qu'elle est la cible d'un jet de bille de pistolet à air comprimé. La première bille ne l'atteint pas. Très rapidement, une tomate s'écrase à ses pieds. La gardienne de la paix n'a pas le temps de repérer l'origine des projectiles, une seconde bille lui touche la joue. Elle traverse la rue et aborde des gendarmes en faction devant les portes de l'Elysée. Ils lui indiquent alors un coupable potentiel : Louis Sarkozy, 15 ans, le fils cadet du Président, qui reçoit un ami à ce moment-là.
Nicolas Sarkozy a reçu vendredi matin la policière pour lui présenter des excuses, plaidant « le geste malheureux d'un enfant ». Celle-ci n’aurait pas porté plainte.
Il n’en demeure pas moins que c’est un acte de violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique.
Si le même acte s’était déroulé dans une cité de la banlieue et que le garçon s’était prénommé Mohamed, il n’aurait pas été question de geste malheureux d’un enfant, mais de voyou ou de racaille, avec des suites pour l'enfant de 15 ans et ses parents.
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