Fallait-il croire Jean-Marc Ayrault quand il déclarait dans l'émission “Des paroles et des actes” sur France 2 le jeudi 27 septembre : « Il n’y aura pas d’augmentation de la CSG, il n’y aura pas d’augmentation de la TVA dans le budget ».
Toujours est-il qu'une semaine plus tard, on apprenait qu'au nom de la compétitivité, les entreprises bénéficieraient d'un allégement du coût du travail d'une quarantaine de milliards d'euros, avec le basculement des cotisations employeurs sur un impôt large, la piste la plus sérieuse étant celle de la contribution sociale généralisée (CSG).
On devrait se lever en masse pour le gouvernement change de cap, ça semble si facile.
En effet, une poignée de Net-entrepreneurs, dont une part vit et travaille déjà à l'étranger, a réussi à mobiliser par internet et les réseaux sociaux des milliers d'entrepreneurs qui s'estiment injustement touchés par les mesures fiscales du projet de loi de finances.
Que dénoncent ceux qui se sont baptisés les « pigeons » ? Rien d’autre que la fin d’un privilège. Les revenus que ces messieurs tirent de leurs capitaux devaient être imposés, dans le projet initial, comme ceux du travail. Il s’agissait là d’une des seules mesures du projet de loi de finances qui s’attaquait aux revenus du capital.
Mais face à cette protestation, le gouvernement vient de faire une volte-face en assurant qu'il « reverrait sa copie » sur la taxation des revenus de cessions d’actifs. On n'a pas vu le gouvernement faire preuve de la même sollicitude à l'égard des salariés de Sodimédical, de PSA, de Fralib, d'ArcelorMittal ou de Doux pour ne citer qu'eux ...
Au final, ce seront les salariés, les retraités et les chômeurs qui vont être les pigeons.