On entend beaucoup Sarkozy il s’exprime très souvent mais en situation de monologue. Même pas de conférences de presse contrairement à une promesse du candidat Sarkozy, il préfère bien évidemment de dociles présentateurs de journaux télévisés qui manquent sérieusement de répondant au point de laisser dire des énormités sans réagir.
La semaine dernière lors de son monologue télévisé, Nicolas Sarkozy a notamment tenu les propos suivants : « Il n’y a plus de paradis fiscaux » ; « Les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé ».
Terminé, ah bon ? Il n’y avait bien que Laurence Ferrari et David Pujadas pour croire cela puisque aucun des deux n’a contesté les propos. Et si la liste des paradis fiscaux établie par le G20 fond à vue d’œil, c’est parce qu’il suffit aux pays concernés de conclure des conventions avec une douzaine d’États pour en sortir. C’est ainsi que Monaco vient d’annoncer être en mesure d’intégrer la liste blanche de l’OCDE grâce à la signature de douze accords d’échange d’informations fiscales avec des pays comme Andorre, l’Autriche, les Bahamas, le Liechtenstein, le Qatar, Samoa, Saint-Marin, le Luxembourg… Que des paradis fiscaux !
Et si c’était terminé comme le prétend Nicolas Sarkozy, pourquoi le vice-président de la Fédération bancaire française a t’il déclaré aujourd’hui, à l’issue d’une réunion avec justement Nicolas Sarkozy, que « les banques françaises ont pris la décision d’engager la fermeture de leurs filiales et de leurs succursales dans les paradis fiscaux qui resteront sur la liste dite grise de l’OCDE en mars 2010» «A partir de cette date, nous aurons engagé la fin de nos opérations via des filiales et des succursales dans ces paradis fiscaux», a-t-il précisé «C’est une décision qui a été prise par l’ensemble des banques françaises et qui montre bien que, de ce point de vue, les choses changent et changent vite»
Vite ? En tout cas, pas aussi vite qu’a voulu le faire croire Nicolas Sarkozy qui veut nous enfumer. Quoi qu’il
dise, sa politique est toujours soumise à la dictature des marchés financiers, et les paradis fiscaux, c'est pas terminé.