Le week-end dernier, une trentaine de militants du Front de gauche (PCF, Parti de gauche, Gauche Unitaire) ont réalisé une «opération coup de poing symbolique» sur une jetée du port Gallice à Juan-les-Pins, à quelques kilomètres de la Croisette. Ils ont rebaptisé le bateau du financier américain à l'origine d'une colossale escroquerie.
«C'est pas mal de faire voir l'envers du décor», résume Gérard Piel, élu régional communiste et conseiller
municipal d'Antibes. «Ce bateau, c'est le symbole du mépris d'une certaine classe de riches pour la crise sociale et pour l'environnement, dénonce Corinne Morel-Darleux, candidate du
Front de gauche aux européennes dans le Sud-Est. « La planète n'est pas un terrain de jeu pour les plus riches.»
Arrivés devant le yacht, un militant est allé dresser banderoles -«on ne paiera pas pour les escrocs»- et autocollants au-dessus du nom du bateau «Bull», immatriculé à George Town, îles
Caïmans.
Le yacht a été rebaptisé par les manifestants «Pwofitasyon», reprenant le mot utilisé par le mouvement social
guadeloupéen pour désigner les profits abusifs.
Tout un symbole avant la prochaine journée d'actions du 26 mai.