Le 9 novembre 1989, c'était pourtant la chute du mur de Berlin, également appelé "mur de la honte". Ce fut une période de joie et de liesse avec la destruction de ce qui représentait 28 ans de division et d'isolement. Ce jour fut vécu dans le monde comme un jour d'espoir en l'avenir de l'humanité. C'était un signal fort d'ouverture du monde à la liberté.
Mais depuis d'autres murs se dressent, et on n'entend guère ce monde "dit" libre qui se réjouissait de la chute du mur de Berlin. Et pour cause, c'est lui qui construit ces murs.
C'est le cas en Israel avec ce mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie. Ce mur atteignait en 2007 une longueur de 409 km sur une longueur prévue de 722 kms. Un mur construit avec la complicité et le silence du monde occidental. N'est-ce-pas un nouveau mur de Berlin ? Entendez vous les protestations de ceux qui se réjouissaient de la chute du mur en 1989 ?
Et du côté de Mellila dans le sud de l'Espagne, c'est une barrière, un double grillage en acier résistant aux sécateurs, hérissée d'une trentaine de tours de contrôle, longue de 10 kilomètres, et bordée d'une route militaire. C'est un autre mur de Berlin, une frontière entre deux mondes. Entendez vous les protestations de ceux qui se réjouissaient de la chute du mur en 1989 ?
« Le monde est trop petit pour avoir des murs », lisait-on sur le béton qui séparait les deux moitiés de Berlin. Près de vingt ans après la chute du mur de la honte, ce monde "dit" libre érige sans honte de nouveaux murs, de nouvelles frontières.