Pour avoir donné de la nourriture et rechargé les téléphones portables d’immigrés en situation irrégulière, une femme de 59 ans, militante de l'association Terre d'Errance près de Béthune a passé une journée en garde à vue dans les locaux de la police aux frontières de Coquelles. Même si elle savait qu’aider des réfugiés est interdit, elle était loin de s'attendre à se retrouver sous le coup d'une garde à vue.
Le père Delannoy, également membre de Terre d'Errance s'interroge, dans un communiqué de presse : « C'est la
politique du chiffre qui prime. M. Besson a demandé qu'on intensifie la lutte contre les réseaux mafieux, qui arrête-t-on ? Une simple habitante qui a un coeur d'or ».
Il est scandaleux que la solidarité soit traitée comme un délit. Ce ne sont pas ceux qui désobéissent à une loi qui mettent en péril la démocratie, mais ceux qui sont prêts à obéir à n’importe quelle loi ou ordre.
« Il faut beaucoup d’indisciplinés pour faire un peuple libre » (Bernanos).
Dessin de Placide