Le 17 avril 2005, en marge d’une manifestation d’intermittents et de précaires, des manifestants se rendent au siège national de la CFDT à Belleville. Ils souhaitent y rencontrer Annie Thomas, secrétaire confédérale, pour lui demander des comptes. Cette personne siégeait alors à l’UNEDIC et signait sans sourciller avec le MEDEF tous les textes rognant chaque jour un peu plus les droits des chômeurs et remettant en question les annexes VIII et X, dont dépendent les intermittents pour l’assurance chômage, alors que la CFDT n’est même pas représentative de ces catégories.
Les intermittents, les chômeurs et les précaires ne disposant pas du droit de grève pour faire valoir leurs droits, une centaine d’entre eux avaient alors occupé les locaux de la CFDT.
Le procureur a requis une peine modérée avec sursis pour « violation de domicile ». Mais les conséquences du verdict ne sont pas anodines, car quand bien même il ne serait que « symbolique », ce serait une judiciarisation et criminalisation des mouvements sociaux et de leurs modes d’action. Le jugement en délibéré sera rendu le 22 janvier 2009, à 13 h 30.
Drôle de conception du syndicalisme de la part de la CFDT. Même le MEDEF dont le siège avait été occupé n’a pas manifesté de telles velléités
belliqueuses. Mais il est vrai que la CFDT est même capable de poursuivre les siens en justice.