Le tribunal de police de Paris vient de condamner le Dal à 12.000 euros d’amende pour avoir installé du 3 octobre au 15 décembre 2007 un campement de mal-logés rue de la Banque à Paris.
Lisez bien le motif de cette condamnation :
Avoir « embarrassé la voie publique en y laissant des objets » (article R 644-2 du Code pénal). Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole du DAL s’est indigné :« Considérer aujourd’hui qu’une tente constitue un débarras sur la voie publique est une injure ». Ce texte de loi vise habituellement l’encombrement par des gravats ou des détritus.
Le 14 décembre 2007, la lutte des familles mal-logées s’était terminée par l’engagement de l’état à reloger dans un délai d’un an les 374 familles de ce campement (un an après, un tiers seulement est relogé !). On a l’impression aujourd’hui d’une vengeance de ce pouvoir à l’encontre des défenseurs de ces mal-logés.
Le même tribunal a également condamné « Les Enfants de Don Quichotte » par la confiscation des quelques 200 tentes qu’ils avaient tenté d’installer le 15 décembre 2007 près de Notre-Dame, mais ont été relaxés de l’amende. On voit toute l'humanité de ce tribunal, il préfère probablement voir ces gens mourir dans le bois de Vincennes plutôt que sous les fenêtres des beaux quartiers. Et pourquoi une sanction différente ? La juge a considéré « qu’il y avait de bonnes et de mauvaises associations ».
Mais dans quel pays sommes nous ?
HONTE à ce pouvoir, qui faute d'avoir pu décourager les mal-logés par la répression policière, tente aujourd’hui de couler financièrement les associations qui les soutiennent. Voilà le vrai visage du pouvoir par rapport aux plus pauvres de notre société. Oui, ce pouvoir confirme qu'il préfère les banquiers malhonnêtes.
Ces jugements sont une véritable ignominie !