Difficile de rester calme et de ne pas protester quand votre direction vous met au chômage partiel jusqu'à la fin de
l'année, et qu'en plus, un plan de suppression de 1000 emplois est annoncé. Cela se passait le lundi 6 octobre chez Renault à Sandouville, une partie des salariés avait manifesté et bloqué le site le 6 octobre
lors de la visite du président Sarkozy, précédé d’un impressionnant déploiement de CRS.
La décision d’assigner ces salariés ne va pas apaiser la colère des salariés, mis au chômage partiel jusqu’à la fin de
l’année, et indemnisés par l’État, mais seulement à hauteur de 65 % du salaire. « Nous sommes en chômage technique une semaine sur deux, et la direction nous a laissé entendre que sans reprise
des commandes, nous pourrions chômer aussi début 2009 », explique Bernard Claude, délégué CGT. Cette assignation est vécue comme une injustice alors que les salariés perdent de l’argent du fait du
chômage technique. « Ils ont tapé au hasard pour faire courber l’échine aux salariés », ajoute Bernard Claude.
Mais bonne nouvelle, le tribunal de grande instance du Havre siégeant en référé a débouté vendredi la direction de
Renault.
Celle-ci réclamait qu'en cas de nouveau blocage de l'usine de Sandouville les salariés concernés soient assujettis à une
astreinte de 1.000 euros par heure d'infraction. C'était pour engraisser davantage encore les actionnaires peut-être ?
Décidément, le système est bien malade. Une direction qui prive les salariés de leur revenu en les mettant au chômage partiel, qui va en licencier 1000 sur le site de Sandouville, et qui aurait voulu en
plus les taxer quand ceux-ci manifestent leur colère !
Partout l'heure est à la résistance !