Selon Mme Parisot, la France va désormais « disposer en matière de gouvernance d’entreprise du code le plus éthique qu’on puisse
trouver aujourd’hui dans le monde occidental. » Ce code prévoit la fin des « indemnités de départ » ou parachutes dorés pour des dirigeants « en situation
d’échec ou dont l’entreprise est en situation d’échec ». Mais que les PDG ayant déjà empoché de tels pactoles se rassurent : cette nouvelle règle n’est pas rétroactive.
Vous allez dire, ça y est, c'en est fini de ces parachutes dorés. On peut toujours y croire. En tant que mauvais esprit, je me dis plutôt, quelle combine vont-ils trouver pour faire fi de ce code
?
D'ailleurs, il n’est pas question pour le MEDEF de fixer une limite chiffrée à la rémunération - fixe et part variable aux multiples composantes additionnées -, aujourd’hui souvent
astronomique, des patrons des grands groupes. « Comment fixer une limite ? », feint de s’interroger Mme Parisot. « Il faut toujours pouvoir avancer,
l’entreprise doit favoriser la motivation… » La motivation des patrons, pas celle des salariés, eux peuvent toujours attendre avec le Medef. Et pour L Parisot, si son code éthique
prétend mettre fin aux scandales des parachutes dorés, il n'est pas question de remettre en cause les « golden hello ». Eh oui, les parachutes dorés, c'était pour la rupture de contrat,
mais à la signature du contrat, il y a les « golden hello ». Ce sont des « indemnités de bienvenue » servies aux dirigeants nouvellement recrutés, dont le montant est souvent
comparable à celui des « golden parachutes ». Il faut bien « aller chercher les patrons à talent exceptionnel », explique Laurence Parisot.
Bref, les patrons toucheront toujours le paquet, mais sans avoir même commencé à travailler. Formidable …