Les "subprimes" sont des crédits hypothécaires accordés (aux États-Unis) à une clientèle peu solvable, sur la base d'une majoration du taux
d'intérêt (« prime » appliquée à un emprunteur dont la solvabilité est « en dessous » d'un certain seuil) censée compenser les risques pris par le prêteur.
Le double mouvement de baisse des prix de l'immobilier aux États-Unis depuis 2006 et de remontée des taux d'intérêt conduit au défaut de paiement de nombreux emprunteurs, et donc à la mise en
situation de faillite, ou de quasi-faillite, des établissements spécialisés aux Etats-Unis ; sans parler de la faillite des millions de ménages obligés d’abandonner leur logement.
Avec la baisse du marché immobilier américain, la valeur des habitations est devenue inférieure à la valeur du crédit qu'elles étaient censées garantir. Ainsi, les établissements de crédit,
censés pouvoir récupérer leurs mises en vendant les habitations hypothéquées, se retrouvent sans moyen rapide de redresser leur bilan.
Jeudi dernier, dans son discours de Toulon, Sarkozy se voulait critique envers un système qu'il alimente pourtant avec ses réformes libérales. « L’idée de la toute puissance des
marchés qui ne devait être contrariée par aucune règle, par aucune intervention politique, était une idée folle ». « Ce système a creusé les inégalités, démoralisé les classes
moyennes et alimenté la spéculation sur les marchés de l’immobilier, des matières premières, et des produits agricoles » Pendant qu’il y est, il va verser une larme ? Mais on voit
aujourd'hui où tout cela mène, et le pire n’est peut-être pas arrivé.
Mais que disait le candidat Sarkozy en 2007 ? Ni plus ni moins qu'il était favorable aux subprimes, puisque c'est exactement ce qu'il prônait pour les gens aux rémunérations modestes. Voir
ci-dessous la copie extraite de l'abécédaire du candidat Sarkozy. Vous croyez encore qu'il veut "refonder le capitalisme" ? C’est un enfumeur de première !
