Le renouvellement d'une partie des sénateurs avait lieu ce week-end. Dans mon département des Deux-Sèvres, le seul candidat (Paillé) ne l'était pas au titre du département, mais au titre de l'assemblée des Français de l'étranger (AFE). C'est bien payé (environ 7000 euros d'indemnités mensuelles plus 9000 euros de crédits "affecté à la rémunération des collaborateurs"), on voit du pays et si on reste bien tranquille, on peut squatter ce confortable fauteuil jusqu'à une retraite bien méritée. Il faut savoir que les quatre titulaires des sièges renouvelables (trois UMP, un PS) sont désignés à l'issu du vote des 155 membres de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE).
Ce beau fromage, Nicolas Sarkozy l'avait promis à son conseiller Dominique Paillé, ex-député des Deux-Sèvres, battu pourtant aux législatives de 2007 et condamné en 2004 pour "abus de confiance" (il s'était notamment offert des voyages privés - Venise, Marrakech,... sur le compte d'une association). Bien que discutée a priori au sein de l'UMP, sa candidature avait été réglée (ce que Dieu veut, l'UMP le fait) au sein de la commission d'investiture de l'UMP. "Paillé sera notre candidat" ont exigé les dirigeants de l'UMP, Patrick Devedjian et Xavier Bertrand.
Mais quelle bonne nouvelle en ce dimanche soir, le conseiller politique de Nicolas Sarkozy, porte-parole de l'UMP, vient de subir un cuisant échec en ne recueillant que 16 votes (10,60 % des voix). Pas plus populaire que son mentor, il ne reste plus à Sarko qu'à lui trouver un poste de consul, ou qui sait, de ministre dans un prochain gouvernement.