24 mai 2008
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Dans le cadre de la lutte contre les discriminations, les députés PS se sont déclarés favorables aux enquêtes statistiques. Le PS
annonce être désormais favorable aux "questions sur les origines" qui pourraient "être envisagées dans des enquêtes exceptionnelles, directement liées à la lutte contre les
discriminations, strictement encadrées et contrôlées par la CNIL". De plus, ajoute le PS, "elles doivent avoir le consentement des personnes, être anonymes et facultatives.
Enfin ces questions reposent sur le mode autodéclaratif, les questions étant ouvertes". Le PS précise qu’"aucun comptage officiel de la population sur des bases ethniques ou raciales ne
doit être autorisé".
Pourtant, en novembre 2007, le PS avait salué la décision du Conseil constitutionnel de censurer les statistiques ethniques, votées deux mois auparavant dans la loi immigration. Le parlement avait modifié la loi Informatique et Liberté en autorisant la collecte de «statistiques ethniques » dans le cadre d’« études sur la mesure de la diversité des origines des personnes, de la discrimination et de l’intégration».
Pourtant, en novembre 2007, le PS avait salué la décision du Conseil constitutionnel de censurer les statistiques ethniques, votées deux mois auparavant dans la loi immigration. Le parlement avait modifié la loi Informatique et Liberté en autorisant la collecte de «statistiques ethniques » dans le cadre d’« études sur la mesure de la diversité des origines des personnes, de la discrimination et de l’intégration».
Aujourd'hui, le PS considère que "pour bien lutter contre les discriminations il faut les évaluer et les mesurer" et que cela suppose la création de catégories ethnoraciales.
Etrange tout de même que la lutte contre les discriminations et l’effort pour l’intégration supposent la création de catégories ethnoraciales.
Etrange que le regard et l’investigation se posent sur les victimes plutôt que sur les auteurs des discriminations.
Quand bien même ces questions sur les origines ne seraient envisagées que dans des enquêtes exceptionnelles, quelles garanties sur la confidentialité et la non utilisation à d'autres fins ? Ces critères rappellent ceux d'une autre époque.