Le Medef et son président Gattaz ne cessaient de le proclamer, le problème du chômage en France était dû au manque de compétitivité des entreprises à cause des "charges" trop élevées. Si on soulageait les entreprises, il y avait la capacité de créer un million d'emplois. Eh bien le gouvernement a satisfait les demandes du Medef ( demandes qui soit-dit en passant grèvent un peu plus encore les déficits des organismes sociaux puisque ce sont des cotisations sociales en moins dans les rentrées ), et après avoir exonéré les entreprises de 41 milliards de "charges", on a 600 000 chômeurs de plus. Cherchez l'erreur.
Il fallait bien trouver une autre raison à ces problèmes de l'emploi. Alors aujourd'hui, les entreprises n'embaucheraient pas parce qu'elles craignent en cas de difficultés de ne pouvoir licencier. Quand on constate tous les plans sociaux et l'augmentation du chômage, le constat est que les entreprises réussissent mieux à se séparer de salariés qu'à en embaucher.
Licencier plus pour embaucher plus, les salariés ont passé l'âge de croire au père Noël.
C'est comme donner la possibilité de faire travailler un salarié jusqu'à 60 heures par semaine. J'ai du mal à comprendre comment on peut créer de l'emploi en faisant travailler plus longtemps le salarié qui lui a déjà un travail. Et ces heures supplémentaires qui jusqu'à présent étaient rémunérées au moins à 25% de plus, désormais elles pourraient n'être rémunérées qu'à 10% de plus.
C'est gagnant pour l'employeur, perdant pour le salarié.
Ce ne sont là que quelques exemples. Je vous renvoie à un précédent billet pour plus de détails sur ce projet de loi, mais c'est tout simplement instituer la FLEXI-PRÉCARITÉ.
Alors si vous ne voulez pas pour vous-même, ou vos enfants ou petits-enfants, d'un retour en arrière de 50 ans au niveau des droits sociaux, sans quelque garantie que ce soit au niveau de l'emploi, c'est tous dans la rue que l'on doit se retrouver . Nos vies valent mieux que ça.