En début de semaine, en sortant de chez lui, un habitant de Niort (79) trouve un tract par terre à caractère clairement raciste, mais bien sûr anonyme. Voir article de metronews.
Les termes de ce tract tombent clairement sous le coup de la loi qui réprime les injures à caractère raciste. Il se rend donc au commissariat pour déposer plainte. Mais surprise quand la fonctionnaire de police lui demande pourquoi il veut porter plainte puisque "en tant que blanc, il n'est pas visé par le tract". Antoine L. appelle alors la Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Égalité) qui lui recommande d'insister et de porter plainte contre X pour xénophobie, ce qu'il fera comme en témoigne le document que lui remet la police.
Il n'est pas certain que l'enquête de police puisse permettre l'identification du coupable. Antoine L. n'y croit pas : "Je suis allé voir si le tract était affiché sur la devanture de certains magasins de la rue Basse mais je n'ai rien trouvé. Je pense qu'on se dirige vers un classement sans suite". Mais si Antoine L. a tenu à déposer plainte, c'est parce que " les propos de ce tract sont inadmissibles et réprimés par le Code pénal. Je ne voulais pas laisser passer et j'ai agi en citoyen."
Par contre, informé par Antoine L, le quotidien local La Nouvelle République du Centre Ouest n'en dira pas un mot. Le journal a adressé le tweet ci-dessous.
Mais est-ce que pour un journal, dénoncer un acte xénophobe c'est faire de la publicité à l'auteur comme l'indique le tweet ? Pour ma part je ne le pense pas. Car il est parfois des silences qui tendent à banaliser sans se démarquer.
Fut-il isolé, cet acte méritait d'être dénoncé comme l'a fait ce Niortais.