Il y avait déjà les cadeaux du gouvernement aux entreprises accordés sans contrepartie pour relancer l'emploi. Dans un billet de janvier 2014, j'évoquais le cas de PSA qui avait reçu 64 millions d’euros au titre du CICE tout en supprimant 8 000 emplois… mais qui avait provisionné 71 millions d’euros de retraite chapeau pour ses dirigeants.
Mais ils leur en faut toujours plus. La CGT du groupe PSA vient de dénoncer la nouvelle arnaque du groupe. Une arnaque à l'UNEDIC. Le constructeur automobile a mis à l'arrêt toutes ses usines, sauf celle de Mulhouse qui a fonctionné normalement, et celle de Sochaux qui a tourné au ralenti. C'est donc 23 000 salariés de ses usines et une partie chez les sous-traitants qui se retrouvent au chômage technique. Ceci permet à PSA de dégonfler le stock à l'approche de la fin d'année afin de réduite le montant de ses impôts, le niveau des stocks servant à déterminer la base d'imposition. Quant aux salariés en chômage technique, ils perçoivent une allocation partielle de chômage qui ne représente que 70% environ de leur salaire plein. Et ces indemnités sont en partie supportées par la collectivité. La facture pour l'UNEDIC sera de 6 millions d'euros.
Voilà une arnaque dont ne nous parlent pas les médias. Ils préfèrent gloser sur les chômeurs qui abuseraient des indemnités.