Non content des milliards que Hollande et Valls donnent au Medef sans contrepartie dans le cadre du pacte de responsabilité (?), Pierre Gattaz le patron du Medef plaide à présent pour l’instauration d’un salaire «transitoire» inférieur au Smic pour permettre notamment aux jeunes d’entrer sur le marché du travail.
Lors de son discours de politique générale, Manuel Valls avait pourtant ajouté dans la corbeille de mariage du gouvernement PS avec le Medef une exonération totale des cotisations sociales patronales pour les salaires au niveau du Smic. Manifestement, ce n'est pas encore assez puisque même sans les cotisations, Gattaz trouve le SMIC encore trop élevé. Mais puisque ce gouvernement cède aux demandes du Medef à la vitesse grand V, Gattaz devrait aller plus loin encore dans ses demandes. Pourquoi pas le rétablissement de l'esclavage ?
N'est ce pas le socialiste Pascal Lamy qui prône d'« aller vers plus de flexibilité et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au Smic ». Car « un petit boulot, c’est mieux que pas de boulot ». Pendant les huit années qu'il a passé à la tête de l'OMC, il a fait les louanges de la mondialisation capitaliste et avait même osé en 2009 en pleine crise financière mondiale, demander une augmentation de 32 % de son salaire (316 000 euros), qui lui sera finalement refusée. Et c'est cet homme-là qui trouve le SMIC trop élevé ! Cela n'a pas empêché François Hollande de lui remettre en 2013 les insignes de commandeur de la Légion d'honneur.
Si c'est Lamy du Président, pas plus que Gattaz il ne sera Lamy des smicards.