Vous qui avez du mal à boucler les fins de mois quand ce n'est pas le mois complet, vous que le gouvernement ponctionne toujours plus en augmentant l'impôt le plus injuste qui soit, la TVA, vous à qui on demande d'être raisonnable et de faire des efforts pour aider le pays à sortir de la crise (imposée par le monde la finance, mais ça on ne vous le dit pas), eh bien ce ne serait pas encore assez.
Les technocrates de Bruxelles, des gens que vous n'avez pas élus, viennent de placer l'économie française sous surveillance renforcée en raison parait-il des déséquilibres persistants et insuffisamment corrigés. C'est un peu comme les experts dans les médias, ces gens savent ce qui est bon. Et quels sont les griefs ? Un manque de compétitivité, un coût du travail trop élevé, une dette publique qui ne cesserait d'enfler. Et ils donnent les solutions, les mêmes que celles qu'ils ont dictées à la Grèce par exemple : réduction des dépenses publiques, améliorer l'environnement des entreprises et renforcer la concurrence dans les services (sous-entendu, faire entrer le privé là où il n'est pas). On sait pour quel résultat.
Cette crise, ce n'est pas à nous d'en payer les conséquences, nous n'en sommes pas responsables.
Ces technocrates si "brillants" sont-ils capables d'expliquer pourquoi les plus grandes fortunes de la planète qui accumulent 6 400 milliards de dollars ont vu leur fortune croître de 1 000 milliards en un an alors que c'est la crise ? Une fortune qui correspond à un peu moins de la moitié du PIB de l'Union européenne. Sur les 1000 premiers milliardaires, la France en compte 28 qui ont vu leur fortune passer de 29 à 33,5 milliards.
La crise permettrait-elle aux plus riches de s'enrichir encore plus ? Absolument ! Alors à tous ceux qui de la droite au PS demandent toujours plus d'effort en prônant l'austérité, répondons leur NON ! L'argent existe. Faut-il vouloir aller le prendre là où il est.